Facture de gaz : on vous explique tout

Payez votre gaz moins cher !
Avec JeChange, changer de fournisseur peut permettre d'économiser plusieurs centaines d'euros par an par rapport au prix de référence.

L'offre du moment à -20 % (HT) par rapport au tarif réglementé
Une offre à prix fixe moins chère
La facture de gaz est envoyée tous les mois ou les deux mois par courrier ou par dépôt sur l'espace client en ligne. Son montant dépend de la consommation en gaz et du prix du kWh et de l’abonnement de son offre. Outre ces données, la facture de gaz contient également toutes les références relatives à son contrat et à son fournisseur. Le client peut choisir d'être mensualisé ou de payer ses consommations réelles. En cas de difficulté de paiement, des solutions existent pour faire des économies et des aides sont disponibles pour éviter une coupure.
Est-ce que le montant de ma facture de gaz est dans la moyenne ?
Dans cette partie, nous allons nous baser sur les données officielles de la Commission de Régulation de l'Énergie (CRE), l'organisme de l'État qui fait autorité pour le marché du gaz naturel en France.
Ainsi, les consommations moyennes sont celles indiquées par la CRE pour chaque profil, et le prix du gaz est celui du prix Repère du gaz (PRG) de la CRE en octobre 2025.
|
0 - 6 000 kWh/an eau chaude | 6 001 - 300 000 kWh/an chauffage |
|---|---|---|
| Abonnement (€/an) | 98,25 € | 229,66 € |
| Single Gas Zone | 0,1346 € | 0,1034 € |
Prix en € TTC à jour au 17/10/2025.
La plupart des Français sont mensualisés, c'est-à-dire qu'ils payent un même montant chaque mois et une régularisation a lieu une fois par an. Ce mode de facturation est bien utile pour lisser son budget gaz, étant donné que plus des deux tiers des consommations annuelles sont concentrées sur les mois d'hiver (pour les logements chauffés à cette énergie). C'est d'ailleurs souvent à la réception de la facture de régule qu'on se pose des questions sur sa consommation.
L'autre option de mode de facturation est de payer ses consommations réelles, tous les deux mois, ce qui présente l'avantage de savoir précisément ce que l'on consomme sur de courtes périodes.
Retrouver ma consommation sur 1 an
Pour voir si vous êtes dans la moyenne des consommations domestiques de gaz ou non, il faudra vous référer à votre CAR, c'est-à-dire votre Consommation Annuelle de Référence, indiquée souvent en petites lettres sur chacune de vos factures de gaz.
Sans cela, sur un ou deux mois, la consommation varie généralement trop selon que l'on soit en hiver ou non pour que la donnée soit pertinente.
Je suis chauffé au gaz
Selon la CRE, un ménage chauffé au gaz consomme en moyenne 10882 kilowattheures par an. La facture annuelle au prix actuel du PRG est de 1456 €, soit 121,3 € lissé sur 12 mois. Un mois d'hiver tourne autour de 2176 kWh consommés, soit 291 €.
Si vous êtes dans ces eaux et que 4 personnes vivent sous votre toit, pas de soucis, vous êtes dans la moyenne. Si votre foyer est plus petit et que c'est ce que vous consommez, ou que vous consommez plus que cette moyenne, alors vous sur-consommez ou payez trop cher votre énergie.
Je ne suis pas chauffé au gaz
Selon la CRE, un ménage que ne fait usage du gaz que pour la cuisson consomme en moyenne 730 kWh par an. La facture au Prix Repère Gaz de ce mois est de 232 € sur 1 an, soit 19 € divisé sur 12 mois.
Quant à un foyer non-chauffé au gaz mais utilisant cette énergie pour l'eau chaude sanitaire, il consomme en moyenne 3075 kWh par année. La facture annuelle au PRG actuel est de 548 €, soit 46 € sur 12 mois.
Si vous consommez cela alors que vous n'êtes que 2 à vivre dans le logement, c'est que vous consommez trop. Et si vous êtes à peu près 4 personnes et que vous consommez davantage, c'est sûrement que votre consommation d'eau chaude est trop élevée, ou que vous êtes de gros mangeurs, ou bien là encore que votre offre souscrite est simplement trop chère.
Pourquoi ma facture est-elle si élevée ?
Si la facture semble élevée, cela peut être dû à un prix trop élevé, à une mauvaise isolation, à un excès de chauffage en hiver, ou encore à un mauvais réglage de la chaudière ou du chauffe-eau.
Un prix trop cher
Dans la plupart des cas, une facture de gaz « qui explose » vient simplement d’un prix du kilowattheure (kWh) et/ou d’un abonnement plus élevés. Cela peut s'expliquer par :
- une offre souscrite trop chère ;
- un nouveau prix en augmentation lors du renouvellement du contrat ;
- une augmentation des prix du gaz sur les marchés, qui se répercute potentiellement chaque mois sur le prix que vous payez (à moins d'avoir un contrat à prix fixe) ;
- une augmentation des tarifs de réseaux ou des taxes (qui s'appliquent à tous sans que, pour le coup, on ne puisse rien y faire).
Depuis la fin des tarifs réglementés de vente et leur remplacement en tant que prix de référence par le Prix repère de vente de gaz publié mensuellement par la CRE, les offres du marché se calent souvent sur ce repère et s’en écartent plus ou moins. Pour octobre 2025, le PRG affiche un abonnement annuel de 134,14 € TTC pour l’option cuisson/eau chaude et 330,79 € TTC pour l’option chauffage, avec un prix du kilowattheure de 0,13456 €/kWh (cuisson/eau chaude) et 0,10337 €/kWh (chauffage).
Référez-vous au prix affiché sur votre facture, si vous payez plus cher que ces valeurs de référence parce que votre offre a évolué ou comporte une marge commerciale trop importante, c'est qu'il est temps de prendre 10 minutes devant soi et changer de fournisseur de gaz. Car il existe très certainement bien moins cher chez des concurrents.
Pour la plupart des consommateurs :
- L'offre la moins chère du moment quand on est chauffé au gaz est Spéciale Gaz de TotalEnergies avec un abonnement de 330,84 € et un prix du kilowattheure de 0,0912 €. Pour une consommation annuelle moyenne, cela donne 1323 € à payer sur un an sur la base de ce prix, donc des mensualités de 110 €.
- L’offre la plus avantageuse pour l'eau chaude sanitaire est Spéciale Gaz de TotalEnergies avec un abonnement de 134,16 € et un prix du kilowattheure de 0,1212 €. Sur une consommation annuelle moyenne, vous devrez débourser 507 € pour l'année selon ces tarifs, donc des mensualités de 42 €.
- En ce qui concerne la cuisson, l’offre la moins chère actuellement est Spéciale Gaz de TotalEnergies avec un abonnement de 134,16 € et un prix du kilowattheure de 0,1212 €. Pour une consommation annuelle moyenne, cela donne un montant total de 223 € à payer pour l'année, donc des mensualités de 19 €.
Comparer les offres d'énergie avec JeChange ! 01 86 26 52 69 Rappel par un expert Comparateur en ligne
Trop de chauffage pendant l’hiver
Le chauffage représente l’essentiel de la consommation annuelle de gaz des ménages raccordés, et de petits écarts de consigne se traduisent par de gros écarts de facture. Les mensualités lissent les paiements, mais la régularisation annuelle répercute votre consommation réelle sur la période froide : si l’hiver a été plus rigoureux, si l’occupation du logement a augmenté ou si les températures de consigne ont été plus élevées, la régularisation grimpe.
Vérifiez bien vos échéanciers quand vous recevez vos factures, suivez vos consommations en ligne en activant des alertes, et ajustez la température pièce par pièce : 1°C en moins peut réduire notablement votre consommation.
Et en cas d’écart important entre estimations et réalité, demandez une révision de mensualisation pour éviter un « mur » de régularisation au printemps.
Les éco-gestes pour faire baisser sa facture
Une mauvaise isolation
Un logement peu isolé conduit à brûler plus de gaz pour obtenir le même confort. Sans amélioration de l’enveloppe thermique du logement (isolation, étanchéité, régulation), la facture continuera à s’envoler chaque hiver.
Des incompréhensions au niveau de la mensualisation
Généralement, la mensualisation répartit un budget estimé sur 11 prélèvements identiques, puis applique une facture de régularisation fondée sur votre consommation réelle au moins une fois par an. Si l’estimation initiale était trop faible (nouvel équipement, télétravail accru, hiver plus long, occupants supplémentaires), l’écart apparaît brutalement. À l’inverse, une estimation trop haute ouvre droit à un avoir ou un remboursement.
Les consommateurs sont encore trop nombreux à croire à tort que les montants qui leur sont mensualisés correspondent à leurs consommations réelles. Comprendre votre échéancier et demander une révision en cours d’année sont des réflexes qui peuvent vous éviter des sueurs froides.
Une chaudière (voire un chauffe-eau) mal réglée
Un brûleur mal réglé, une température d’eau trop élevée, des cycles courts, ou une absence d’entretien peuvent dégrader fortement le rendement d’une chaudière, augmentant la consommation en m3 pour un même service rendu. Heureusement, la vérification de la chaudière par un professionnel est obligatoire chaque année.
Mais au-delà de ça, une purge des chauffages à eau permet souvent de récupérer plusieurs pourcents de rendement.
Un problème au niveau du compteur
Vérifiez la cohérence entre vos index sur le compteur et les volumes mentionnés sur la facture. Rarissime, un défaut de communication Gazpar peut fausser la facture. En cas de doute, demandez un contrôle de comptage via votre fournisseur, qui mobilisera GRDF pour vérifier l’appareil de mesure et l’exactitude des index utilisés pour la facturation.
Si un défaut est avéré, GRDF remplacera le compteur et une « remise à niveau » (redressement) sera calculée. Conservez bien vos preuves (photos d’index datées) et, en cas de litige, saisissez le Médiateur national de l’énergie via la plateforme SOLLEN après réclamation écrite restée sans réponse satisfaisante.
Si aucune erreur n'est constatée, il vous sera facturé 19,14 €, voire 62,93 € si un technicien s'est déplacé chez vous.
Quelles informations comportent ma facture de gaz ?
Perdus parmi toutes ces lignes ? On vous explique tout.
Le prix de l’abonnement
L’abonnement est la part fixe de votre facture : il rémunère essentiellement l’acheminement et la mise à disposition du réseau, indépendamment de vos kWh consommés. Il apparaît en ligne dédiée, souvent avec sa période d’application et le prorata si nécessaire.
Le prix du kilowattheure
La part variable de la facture provient du prix du kWh de gaz facturé sur votre offre. A moins de disposer d'un contrat de gaz à prix fixe, les variations mensuelles des prix du gaz expliquent que le kWh ne soit pas le même mois après mois.
Les consommations au cours de la période et sur une année
La consommation brute de gaz est mesurée en mètres cubes (m3) au compteur. Pour facturer, le fournisseur applique un coefficient de conversion qui transforme ce volume en énergie (kWh), basé sur le pouvoir calorifique du gaz et des paramètres locaux (altitude, pression de livraison, conditions atmosphériques). Ce coefficient, calculé par GRDF et publié par commune, varie dans le temps : il n’est donc pas anormal d’observer des coefficients différents d’une facture à l’autre. Sur votre facture, la ligne précise l’index de départ et l’index d’arrivée, le volume en m3, le coefficient et le total en kWh. Vous pouvez vérifier le coefficient théorique applicable à votre commune et comprendre les légères fluctuations qui impactent le nombre de kWh facturés à partir d’un même volume.
| Période | Index début | Index fin | Volume (m3) | Coefficient | Énergie (kWh) |
|---|---|---|---|---|---|
| 01/12/2025 → 31/12/2025 | 12 345 | 12 545 | 200 | 11,20 | 2 240 |
| 01/01/2026 → 31/01/2026 | 12 545 | 12 765 | 220 | 11,05 | 2 431 |
Les taxes
Trois prélèvements sur le gaz apparaissent : la CTA (contribution tarifaire d’acheminement, appliquée sur la part fixe), l’accise sur le gaz naturel (ex-TICGN, appliquée sur les kWh) et la TVA (appliquée sur l'abonnement et le kWh). Les modalités exactes sont fixées et ajustées par la réglementation souvent une fois par an.
Il en va de même pour les coûts des réseaux (transport ATRT, distribution ATRD et stockage ATS), parfois mentionnés dans les factures, et qui représentent l'autre tiers de la facture de gaz, évoluent eux aussi généralement une fois au milieu de l'année.
Postes de coûts couverts par le Prix Repère de la CRE - Client B1, en %
Données relevées en octobre 2025 - B1 correspond à une utilisation du gaz pour le chauffage - Pour une consommation de 11.51 MWh/an - Source : CRE - Graphique : Selectra
%
La somme de l'abonnement et prix du kWh HT, des coûts des réseaux et des taxes forment le prix final TTC.
La référence du client et de la facture
La réglementation impose un socle d’informations obligatoires : intitulé commercial de l’offre, caractère réglementé ou non des prix, nature réelle/estimée des consommations, détail des taxes et contributions, coordonnées de contact et voies de recours.
Chaque facture mentionne un numéro de client (votre identifiant chez le fournisseur) et une référence de facture (période, date d’émission, échéance). Ces identifiants sont indispensables pour vos démarches : réclamation, demande de facilité de paiement, saisine du Médiateur, ou encore suivi sur l’espace client.
Le numéro de PCE
Le PCE (Point de Comptage et d’Estimation) identifie de manière unique votre point de livraison gaz. C’est un numéro à 14 chiffres attribué par GRDF et lié à l’adresse, pas à l’occupant. Il figure sur votre facture et sur votre espace client, et il est requis pour changer de fournisseur via internet, ou signaler un incident de comptage.
La classe de consommation
Historiquement, trois classes segmentent les usages de gaz résidentiels : Base (cuisson, < 1 000 kWh/an), B0 (cuisson + eau chaude, 1 001 à 6 000 kWh/an), B1 (chauffage individuel, 6 001 à 30 000 kWh/an). Ces classes influencent l'abonnement et, parfois, le prix unitaire, car elles reflètent des profils de soutirage différents sur le réseau.
Certains fournisseurs appliquent une autre classification, toujours sur la base du volume annuel de consommation.
La zone tarifaire
Les fournisseurs de gaz découpent les communes raccordées au gaz en zones tarifaires, déterminées principalement par l’éloignement par rapport aux points d’échange et donc par les coûts d’acheminement. En pratique, plus la zone est « élevée », plus le prix du kWh est haut, avec un différentiel qui reste modéré mais réel. Votre zone figure sur la facture ou peut être confirmée par votre fournisseur/GRDF. Ce paramètre explique qu’à consommation identique et offre identique, deux clients paient des montants légèrement différents.
Les contacts
Votre facture mentionne les coordonnées indispensables : service client du fournisseur (contrat, facturation, facilités de paiement), numéro urgence sécurité gaz GRDF (24/7), et voies de recours (service consommateurs, Médiateur interne le cas échéant, puis Médiateur national de l’énergie via SOLLEN). Pour un litige de facturation, la procédure classique est : réclamation écrite → réponse du fournisseur → médiation si désaccord persistant. Conservez toujours vos références client, numéro de facture, PCE, et vos relevés d’index, cela accélère le traitement.
Comment payer sa facture de gaz ?
La mensualisation et le prélèvement automatique
La mensualisation lisse vos dépenses d’énergie sur l’année : le fournisseur calcule un budget estimé selon vos historiques, la taille du logement, l’occupation, la localisation et vos usages (chauffage, eau chaude, cuisson), puis édite un échéancier de 11 prélèvements fixes, suivi d’une régularisation annuelle.
Le prélèvement automatique évite les retards et les relances. En cours de route, il est possible de réviser l’échéancier si vos index réels divergent trop de l’estimation initiale.
Les autres modes de paiement
Si vous préférez payer « au réel » plutôt qu’en mensualisation, la fréquence de facturation sera le plus souvent bimestrielle.
En outre, les fournisseurs doivent afficher clairement les moyens de paiement acceptés et les éventuels frais liés (ex. rejet de prélèvement). Outre le prélèvement, la plupart des fournisseurs acceptent le paiement par carte bancaire (en ligne ou téléphone), virement, TIP SEPA, chèque, voire espèces via des partenaires agréés.
Comment utiliser le chèque énergie pour payer ma facture de gaz ?
Le chèque énergie est une aide de l’État attribuée sous conditions de revenus et de composition du foyer fiscal. Il est à utiliser directement auprès de votre fournisseur (en ligne ou par courrier) pour payer une facture ou constituer une avance.
Que faire si l'on ne peut pas payer sa facture de gaz ?
Une procédure pour impayés est clairement à éviter.
Cas général
Agissez immédiatement : contactez votre fournisseur pour solliciter un échéancier, une modulation des mensualités ou un report partiel. Le cadre légal impose une séquence avant suspension : au moins 14 jours après émission, puis un 1er courrier accordant 15 jours supplémentaires, puis un 2e courrier avec un dernier délai de 20 jours avant coupure.
Pendant la trêve hivernale (1er novembre – 31 mars), aucune coupure de gaz ne peut intervenir ; à la fin de la trêve, les procédures reprennent. En parallèle, saisissez le service social (CCAS). Documentez vos démarches (preuves de contact, propositions d’échéancier, relevés d’index) pour gel des actions le temps des études et éviter des frais inutiles.
Bénéficiaire de chèque énergie ou d’une aide du Fonds de solidarité pour le logement
Si vous êtes bénéficiaire d’un chèque énergie ou avez obtenu une aide du FSL au cours des 12 derniers mois, vous disposez de délais spécifiques renforcés : le premier courrier de relance octroie en principe 30 jours supplémentaires et la procédure de suspension est retardée tant que votre dossier FSL est à l’instruction. Au bout des 30 jours accordés, un second courrier du fournisseur informe d’un délai supplémentaire de 20 jours. Le fournisseur de gaz informe alors qu'en cas de non-paiement, le gaz sera coupé.
