Jeune conducteur et assurance auto, payez moins cher !


Les chiffres offrent un constat d'une dureté implacable : bien qu'ils ne représentent qu'une proportion bien moindre des conducteurs, les jeunes automobilistes âgés de 18 à 24 ans sont impliqués tous les ans dans près du quart des accidents mortels qui surviennent sur la voie publique.

Si le conducteur novice n'est pas toujours conscient des dangers qui le guettent au volant, son assureur en a quant à lui parfaitement conscience, et n'hésitera pas à lui facturer une surprime de 100 % pour sa première année avec le permis en poche ! À moins, bien sûr, de suivre ces quelques bons conseils qui vous permettront d'effectuer de sérieuses économies sur votre assurance auto jeune conducteur.

Profiter des avantages de la conduite accompagnée

Les nouveaux conducteurs qui se sont astreints à suivre un apprentissage anticipé de la conduite (AAC) avec la voiture familiale, sous les yeux inquiets de leurs parents, pourront récolter les fruits de leurs efforts en payant une assurance auto moins chère. Les assureurs apprécient en effet ces jeunes automobilistes déjà expérimentés, qui ont pu parcourir plus de 3 000 kilomètres en quasi autonomie et offrent donc un historique de conduite rassurant. Les statistiques corroborent cette impression puisque les anciens élèves en conduite accompagnée, une fois le permis de conduire obtenu, occasionnent ou subissent quatre à cinq fois moins de sinistres que ceux passés par la formation classique.

La surprime payée pour la première année d'assurance, en conséquence, n'est « que » de 50 % (contre 100 % pour un jeune conducteur classique). Elle passe à 25 % la seconde année (contre 50 % dans le cas habituel) puis à 0 ou 12,5 % la troisième année selon les assureurs (contre 25 % dans le cas habituel). Tous ces pourcentages sont évidemment donnés à titre indicatif et supposent, en particulier, que le conducteur n'occasionne aucun sinistre responsable durant cette période.

S'inscrire comme conducteur secondaire

Il arrive fréquemment qu'un jeune, fraîchement détenteur du permis de conduire, ne possède pas encore un véhicule en propre et qu'il n'en ait pas le besoin immédiat. Ce sera le cas, par exemple, s'il effectue ses études dans une grande ville et utilise les transports en commun. Dans une telle situation, il peut s'avérer extrêmement profitable pour lui d'être inscrit officiellement en tant que conducteur secondaire de la voiture de ses parents ou d'un autre proche.

Même s'il ne conduit ce véhicule que de façon très épisodique, le jeune conducteur va ainsi accumuler du bonus auto et surtout une ancienneté précieuse, qui sera dûment prise en compte lorsqu'il fera l'acquisition de son propre véhicule et voudra souscrire un contrat d'assurance à son nom. Sans accident responsable, un jeune qui reste conducteur secondaire pendant trois ans peut ainsi éviter de payer une surprime lorsqu'il prendra sa propre assurance.

Du point de vue des parents, le fait d'ajouter un conducteur secondaire au contrat se traduit le plus souvent par une augmentation de la cotisation, qui sera toutefois beaucoup moins importante que la somme qui aurait dû être payée par le jeune s'il avait souscrit un contrat à son seul nom. Attention toutefois, car la surprime imposée aux parents sera plus ou moins importante en fonction de la valeur du véhicule. Il est donc recommandé d'ajouter un jeune conducteur sur une petite voiture sans prétention plutôt que sur une grosse berline !

Conduire un véhicule de faible valeur

Vous n'avez pas suivi une formation en conduite accompagnée, et vous êtes contraint de vous assurer immédiatement pour un véhicule en propre ? Pas de panique ! Même si l'application d'une surprime est inévitable dans ce cas de figure, il existe des conseils simples qui vous permettront de minimiser le montant de votre cotisation de base, et donc celui de la surprime : cette dernière, en effet, est toujours calculée en augmentant la cotisation de base d'un certain pourcentage (50, 100 %...). La règle à retenir est donc simple : plus la prime « socle » est faible, et moins la surprime sera douloureuse.

L'astuce la plus évidente consiste à faire l'acquisition d'un véhicule d'occasion et de faible valeur (petit gabarit, peu de chevaux fiscaux...), qui vous permettra de faire vos preuves pendant vos deux à trois premières années de conduite. Votre assureur ne vous demandera pas la même somme pour couvrir une citadine hors d'âge et le dernier modèle du coupé-cabriolet à la mode. Or, de trop nombreux jeunes conducteurs commettent l'erreur de s'endetter lourdement pour un véhicule de prestige, sans même prendre en compte la prime d'assurance exorbitante qu'ils auront ensuite à supporter !

S'assurer au tiers

Si vous conduisez un véhicule ancien et d'une valeur très faible à la revente, il est préférable de souscrire une assurance automobile « au tiers ». Rappelons que l'assurance au tiers constitue le minimum obligatoire pour une assurance auto, et se contente d'indemniser les tiers (passagers, piétons, cyclistes, autres conducteurs...) qui pourraient subir des dommages matériels ou corporels par votre faute : il s'agit donc d'une garantie qui couvre votre responsabilité civile.

Bien loin des formules plus complètes ou tous risques, nettement plus onéreuses, l'assurance au tiers présente un intérêt réel pour les jeunes conducteurs en raison de son faible prix. Une telle formule, toutefois, ne protégera ni l'intégrité de votre véhicule ni, surtout, votre propre intégrité physique. Il est donc recommandé à un conducteur novice, dans la mesure du possible, de souscrire au moins en complément une garantie individuelle circulation du conducteur, si celle-ci n'est pas d'office intégrée au sein du contrat auto au tiers.

Ne pas déclarer certains sinistres mineurs

Les erreurs de jeunesse des nouveaux conducteurs sont souvent mineures et n'impliquent pas toujours une victime ou un tiers identifié : que faire par exemple si le fils de la famille, le permis en poche depuis un mois à peine, percute un poteau en marche arrière dans la cour du domicile parental ?

Bien souvent, il sera plus rentable financièrement que les parents ne sollicitent pas leur assurance et payent eux-mêmes les réparations (si le jeune est conducteur secondaire de leur véhicule) ou que le jeune le fasse (s'il conduisait son propre véhicule). Le prix à payer, selon toute vraisemblance, sera moindre que la pénalité qui aurait pu s'appliquer de façon durable sur sa cotisation d'assurance.

Solliciter une offre chez l'assureur des parents

Tout comme c'est le cas dans de nombreux secteurs commerciaux, comme la téléphonie mobile, un assureur a souvent la possibilité de pratiquer des tarifs préférentiels s'il est amené à couvrir plusieurs membres d'une même famille. Un jeune conducteur aura donc tout intérêt à solliciter, en premier, un devis auprès du professionnel qui assure déjà la voiture des parents ou encore le domicile familial.

Cette offre, évidemment, ne sera pas à accepter les yeux fermés mais devra être comparée avec celles des autres compagnies afin de dénicher l'offre la plus compétitive, par exemple via un comparateur en ligne proposant des devis d'assureurs auto. Les jeunes qui présentent des profils difficiles et qui auraient déjà subi un refus, enfin, pourront éventuellement avoir recours aux services d'un courtier pour débloquer la situation.

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