L’assurance au kilomètre : quelle formule choisir pour sa voiture ?

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Les formules d'assurance auto au kilomètre, apparues assez récemment sur le marché, constituent une excellente alternative pour ces conducteurs. En s'engageant à rouler en-dessous d'une certaine distance tous les ans, ou en acceptant que leurs déplacements soient tracés, ils bénéficient d'une cotisation beaucoup plus légère. Comment ça marche ?

Assurance au kilomètre : définition et avantages

Un contrat d'assurance automobile « au kilomètre » vous propose tout simplement de payer une cotisation proportionnelle à l'utilisation effective que vous faites du véhicule : moins vous roulez, moins vous payez.

Il s'agit d'un mécanisme avantageux, grâce auquel chacun est gagnant. Du point de vue de l'assureur, un véhicule qui roule moins a statistiquement moins de chances de subir ou d'occasionner un sinistre. Or les formules au kilomètre incitent justement l'assuré à rouler le moins possible, à laisser la voiture au garage et à utiliser par exemple les transports en commun dès qu'il le peut : autant de comportements fortement encouragés par les compagnies d'assurance. Du point de vue de l'assuré, la cotisation payée est bien moins importante que pour une assurance classique présentant des garanties équivalentes : la ristourne est généralement comprise entre 15 et 30 %.

Attention donc aux malentendus : zéro kilomètre parcouru sur l'année n'équivaut pas à 0 € de cotisation ! Dans ce cas, il vous restera bien sûr à régler une somme minimale. Sachez que même en stationnement ou à l'abri dans un garage, un véhicule continue à représenter un risque pour les tiers (incendie, vol du véhicule suivi d'un accident grave…), et que ce risque doit être obligatoirement couvert.

En matière d'assurance au kilomètre, deux types de formules coexistent actuellement sur le marché. Chacune obéit à une logique spécifique et à des règles de fonctionnement précises.

La formule « avec forfait kilométrique »

L'assurance auto avec forfait kilométrique est la plus ancienne et la plus répandue. Le conducteur s'engage à l'avance, par contrat, à ne pas dépasser un certain nombre de kilomètres parcourus au cours de l'année. Un assureur comme Generali, par exemple, propose avec son contrat « L'Auto » une option 4 000 ou 8 000 km, qui donnent droit respectivement à une diminution de la cotisation de 40 % et 30 %.

Le contrôle du bon respect de ses obligations par l'assuré se traduit par un relevé annuel (et gratuit) du compteur kilométrique auprès d'un garagiste partenaire de l'assureur : d'abord au moment de la souscription du contrat, puis à chaque date anniversaire. Dans certains cas, l'assureur se contentera d'une déclaration sur l'honneur de la part du conducteur.

L'assurance au kilomètre « Pay As You Drive »

La formule « payez comme vous roulez » ou « PAYD » est plus récente et innovante. Directement importée des pays anglo-saxons où elle connaît un succès important, elle vous permet de payer très précisément en fonction de la distance effective parcourue. Pour cela, vous devez accepter la pose (gratuite) dans votre véhicule d'un boîtier électronique, qui va géolocaliser en permanence votre véhicule, en déduire la distance parcourue et transmettre ces données en temps réel à votre assureur.

Dans ce cas, la tarification de votre utilisation réelle du véhicule représente un véritable confort, à condition toutefois de tolérer dans votre habitacle la présence de ce « mouchard », qui peut aussi servir à détecter des comportements imprudents de la part de l'automobiliste (notamment un temps de conduite anormalement long) et le mettre en porte-à-faux vis-à-vis de son assureur. À noter par ailleurs qu'en cas de résiliation de la formule, l'enlèvement du boîtier vous sera cette fois facturé, à hauteur de 60 € en moyenne.

 

En cas de dépassement de la distance autorisée

C'est son principal inconvénient : une assurance avec forfait kilométrique oblige le conducteur à bien tenir le compte des kilomètres parcourus au cours de l'année. Si vous avez dépassé légèrement le forfait (quelques dizaines de kilomètres tout au plus), votre assureur ne vous en tiendra normalement pas rigueur.

En revanche, pour tout dépassement plus important, vous êtes dans l'obligation de l'aviser le plus vite possible. Certains assureurs feront alors immédiatement basculer le contrat sur un régime plus standard, ce qui peut entraîner une forte augmentation de la cotisation. D'autres se montrent plus souples et, à la manière des opérateurs de téléphonie mobile, proposent un système de « packs » ou de « recharges », pour vous permettre d'augmenter en cours d'année votre forfait kilométrique (pack 1 000 km, 2 000 km…) sans débourser une somme déraisonnable. Vérifiez les conditions de votre contrat.

En formule « PAYD », en revanche, vous n'êtes limité par aucun forfait et vous payez autant que vous roulez. Rien n'empêche donc théoriquement les gros rouleurs d'y souscrire. Néanmoins, pour ces derniers, une formule classique sera beaucoup plus avantageuse d'un point de vue économique.

Dans tous les cas, rappelons que la dissimulation volontaire d'un dépassement, la falsification d'un compteur kilométrique, d'un boîtier électronique ou toute déclaration mensongère à l'assurance sont des faits susceptibles d'entraîner une déchéance de garantie !

Pour quels types de garanties ?

Hormis le mode de calcul des cotisations à payer, les assurances au kilomètre ne se distinguent absolument pas des autres assurances auto. Vous pouvez donc souscrire une formule basique, incluant uniquement la responsabilité civile (« au tiers »), ou opter plutôt pour une protection plus étendue (garantie dommages, garantie individuelle circulation du conducteur, protection juridique, assurance tous risques, etc.).

Une formule adaptée à certains conducteurs ou véhicules

Comme déjà indiqué, les formules d'assurance au kilomètre se révèlent surtout avantageuses pour les petits rouleurs. Ces derniers sont susceptibles de correspondre à plusieurs profils différents : il peut s'agir tout autant d'une utilisation quotidienne du véhicule, mais sur des distances très courtes, que d'une utilisation occasionnelle sur de longues distances (par exemple un véhicule utilisé seulement le dimanche ou pour les départs en vacances). Cela est indifférent du moment que le nombre de kilomètres parcourus, rapportés à l'année, est le même. Dans les faits, les conducteurs qui ont le plus souvent intérêt à souscrire ces formules sont les étudiants logés dans des grandes villes et les retraités les plus sédentaires.

Au-delà, même les gros rouleurs pourront s'intéresser à l'assurance au kilomètre s'ils possèdent un véhicule d'appoint ou secondaire, qu'ils utilisent beaucoup moins que leur véhicule principal (par exemple un camping-car, une voiture de collection…). Dans ce cas, le véhicule principal et le véhicule secondaire pourront être assurés auprès du même assureur, l'un avec un contrat classique et l'autre avec un contrat au kilomètre.