Prix de l'électricité : pas de rattrapage en 2023 selon Bruno Le Maire

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L'inquiétude des consommateurs sur le prix de l'électricité

Le gouvernement a mis en place plusieurs mesures pour lutter contre l'envolée des prix de l'électricité. L'une d'elle, le bouclier tarifaire. Elle permettait alors de plafonner l'augmentation du tarif à 4 % maximum.

En revanche, tout le monde s'inquiète. A l'heure où les beaux jours doivent revenir et le chauffage baisser, les tensions sur le marché ne sont pas revenues à la normale. En effet, si la reprise économique mondiale avait fait exploser le marché, il en va de même aujourd'hui avec la guerre en Ukraine.

Rattrapage ou non en 2023, une révision des tarifs aura lieu en début d'année, comme tous les ans. Une inquiétude générale se fait sentir, et les associations de consommateurs prennent peur.

Par exemple, dans un communiqué, l'association de consommation, logement et cadre de vie (CLCV) remonte qu'une "hausse stratosphérique du prix de l'électricité début 2023" est à prévoir.

Financement du bouclier tarifaire sur le prix de l'électricité, qui va payer ?

En effet, le bouclier tarifaire protégeant les consommateurs a un coût. Après un recul pris sur la situation, il se trouve qu'un financement supplémentaire de deux milliards d'euros pour l'année 2022. Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, assure qu'il n'y aura pas de rattrapage sur les factures de 2023. Il admet cependant le 30 mai dernier que "les prix de l'électricité ont plutôt évolué à la hausse".

Cette mesure de plafonnement sur le prix de l'électricité va donc coûter plus cher que prévu, c'est un fait. En revanche, Bruno Le Maire insiste devant les journalistes. Il explique que "les consommateurs français ne verront aucun rattrapage sur leur facture en 2023".

En effet, selon les annonces de Bruno Le Maire, l'Etat prendra en charge le financement manquant, avec la participation de l'énergéticien EDF. Ce dernier devant augmenter son stock d'électricité revendu à bas prix. En effet, l'Etat maintient sa mesure de relèvement du plafond de l'Arenh malgré les revendications de la société.

La CLCV quant à elle avait clamé que le bouclier tarifaire n'était qu'un mirage. L'association demande une remise à plat du marché.

Offres énergie prix fixes ou indexées

Bercy rassure

Pour Bruno Le Maire, les choses sont claires, il "veut continuer à protéger les Français en 2023 contre le prix de l'électricité et du gaz". En revanche, il précise à plusieurs reprises qu'il ne faut pas "tirer des plans sur la comète" concernant les tarifs de cette année-là. En effet, il insiste, expliquant qu'il est trop tôt pour donner des détails sur le sujet et que le financement supplémentaire sera inclus dans le projet de loi de finances à la rentrée prochaine.

"Il y aura un besoin de financement supplémentaire en 2023, et les prix de l'électricité ont plutôt évolué à la hausse. De l'ordre de 2 milliards d'euros, il sera financé par le projet de loi de finances que nous examinerons à la rentrée prochaine, en octobre, pour 2023. Les consommateurs français ne verront aucun rattrapage lié à ce besoin de financement sur leur facture en 2023", a insisté le ministre à plusieurs reprises.

La commission de régulation évoquait une hausse de 8 % en 2023

Rattrapage ou non, une hausse est certainement à prévoir pour lisser le coût total des opérations, de plusieurs milliards d'euros. Face à une crise de l'énergie sans précédent, l'Etat avait pris des mesures pour protéger le pouvoir d'achat des Français.

A ce jour, et sans les mesures de l'Etat, la hausse de tarifs réglementés de vente aurait dû atteindre 86 % de plus concernant le gaz et 44 % pour les prix de l'électricité, plafonnés aujourd'hui à 4 %. Voilà ce qui inquiète aujourd'hui. Suite à une analyse, la CRE évoque une augmentation des TRV de 8 % en février prochain à laquelle il faut s'attendre. Qu'en est-il réellement ? Affaire à suivre, réponses en octobre, suite à l'étude du projet de loi de finances.

De même, la CRE rappelle qu'un "rattrapage est bien prévu dans le texte de loi et que la délibération examine cette hypothèse". La commission précise, "aucune décision n'a été prise, car le contexte a beaucoup changé avec la guerre en Ukraine et avec le manque de disponibilité nucléaire".