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Trouble de jouissance : les recours possibles

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Le trouble de jouissance est le fait de ne pas pouvoir profiter pleinement de son logement locatif. D'après l'article 1721 du Code civil, le propriétaire bailleur est tenu d'assurer un usage conforme du bien. Dans le cas contraire, le bailleur se doit de réparer et d'indemniser son locataire. Zoom sur cette notion de trouble de jouissance locative !

Trouble de jouissance : l'essentiel
💲 C'est quoi le trouble de jouissance ?Un baileur doit garantir un usage paisible du logement, entretenir le bien et fournir un logement décent. Tout manquement est considéré comme un trouble de jouissance !
📍 Exemples de troubles de jouissance ?
  • Refus de mettre aux normes le logement
  • Absence de chauffage
  • Humidité anormale
  • Présence de nuisibles, d'insectes xylophages ou de champignons
  • Présence de substances nocives
🧐 Quel recours possible du locataire en cas de troubles de jouissance ?
  • Régler le trouble à l'amiable
  • Saisir un médiateur de la CDC (Commission Départementale de Conciliation)
  • Saisir le tribunal d'instance (en dernier recours)

💡 Trouble de jouissance : qu'est-ce que c'est ?

Le trouble de jouissance, aussi appelé perte de jouissance ou privation de jouissance, est le fait qu'un locataire ne puisse pas profiter pleinement de son logement à cause d'un tiers (propriétaire non occupant).

La loi définit le trouble de jouissance à travers 2 articles du Code civil :

  1. Article 1719 du Code civil, alinéa 3 : "le bailleur se doit de faire jouir paisiblement le preneur de son logement pendant la durée du bail"
  2. Article 1721 du Code civil : "il est dû garantie au preneur pour tous les vices ou défauts de la chose louée empêchant l'usage", "s'il résulte de ces vices ou défauts quelques pertes pour le preneur, le bailleur est tenu de l'indemniser"

💡 Le propriétaire non occupant est ainsi responsable des défauts du logement et de l'entretien du bien ! En cas de problème, le trouble de jouissance est reconnu et le bailleur est tenu d'indemniser le locataire.

 
🔎 Exemples de troubles de jouissance
  • Présence d'insectes xylophages (termites, lyctuse, sirex) ou de champignons (mérule)
  • Refus de mettre le logement aux normes électriques
  • Signes d'humidité anormale (moisissures, fuites d'eau)
  • Présence de substances nocives (amiante, plomb)
  • Absence de chauffage et de commodités attendues (eau chaude, sanitaire)
  • Entrée intempestive du bailleur sans votre autorisation
  • Logement insalubre, vices cachés
  • Surface louée non conforme par rapport à celles mentionnées dans le bail
  • Non remplacement de la boîte au lettre

🙋‍♂️ Les obligations du propriétaire en cas de trouble de jouissance

Dans le cadre d'un bail de location, le propriétaire a plusieurs obligations à respecter :

  • Fournir un logement décent : logement propre, surface habitable minimale, mise aux normes, système de chauffage et d'eau chaude performant, etc.
  • Entretenir le logement : travaux de réparation le cas échéant, travaux d'amélioration
  • Garantir un usage paisible : le propriétaire est tenu de préserver la tranquillité de son locataire (pas de visites impromptues, résolution des troubles dans les parties communes)

Comment reconnaître le trouble de jouissance ? Il doit exister un lien de causalité entre la faute du bailleur et le préjudice subi par le locataire. Par exemple, si un mauvais entretien de la toiture entraîne une fuite d'eau, le trouble de jouissance est avéré. Ce n'est pas le cas si un dégât des eaux se produit indépendamment de l'état du logement. Dans ce cas là, c'est l'assurance du locataire qui peut indemniser ce dernier.

Dans quel cas le propriétaire n'est pas responsable du trouble de jouissance ? Le bailleur est exonéré de ses responsabilités en cas de force majeure (incendie, inondation, tempête), en cas de trouble causé par un tiers (tapage nocturne) et en cas de comportement inapproprié du locataire.

Indemnisation en cas de trouble de jouissanceSi le préjudice de jouissance est reconnu, le propriétaire est tenu de vous indemniser. Le montant de l'indemnisation est évalué en fonction de la durée et de la valeur du trouble de jouissance. Qui calcule ? La reconnaissance du trouble de jouissance est évaluée par un expert dans le cadre de l'assurance habitation du bailleur.

🆗 Les recours du locataire en cas de trouble de jouissance

Si vous êtes locataire et victime d'un trouble de jouissance, plusieurs recours sont possibles :

  1. Résolution à l'amiable : contactez votre propriétaire pour lui faire part du préjudice. Si ce dernier ne répond pas, vous pouvez lui envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception.
  2. Recours à un médiateur : malgré votre courrier, votre propriétaire ne répond pas ? Vous pouvez saisir le médiateur de la CDC (Commission Départementale de Conciliation). Son intervention est gratuite et vous disposez de 2 mois pour le saisir à compter de la date d'envoi de votre précédent courrier.
  3. Saisir la justice : en dernier recours, vous pouvez saisir le tribunal d'instance. La justice peut obliger le bailleur à réaliser les travaux nécessaires, réduire ou stopper le loyer et vous verser des dommages et intérêts.
Une action en justice pour trouble de jouissance peut coûter cher. Sachez que la garantie protection juridique en assurance habitation prend en charge les honoraires d'avocat et les frais de procédure ! Vérifiez bien votre contrat.

📌 FAQ : En savoir plus sur les troubles de jouissance

❓ Qu'est-ce que la perte d'usage ?

La perte d'usage d'un bien est une garantie en assurance habitation à destination des propriétaires occupants et des locataires. Elle prend en charge les préjudices subis lorsque le logement est inhabitable suite à un sinistre (inondation, incendie, vandalisme, etc.).

  • L'indemnisation perçue couvre les frais de relogement du propriétaire ou du locataire.

🧐 Le locataire peut-il être responsable de trouble de jouissance ?

Oui, un locataire peut être responsable d'un trouble de jouissance : on parle d'abus de jouissance paisible. Il s'agit, par exemple, de nuisances sonores, d'encombrement des parties communes, de dégradations, de disputes, etc.

En cas de trouble de jouissance causé par un locataire, le bailleur est en droit d'agir même s'il n'est pas tenu pour responsable. Il peut recourir à une négociation à l'amiable, faire appel à un médiateur ou saisir la justice pour obtenir une expulsion du locataire.