L'état souhaite limiter les hausses de tarifs d'EDF

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Bonne surprise pour les ménages : un bémol à la hausse des tarifs

Afin de préserver le pouvoir d'achat des français, l'Etat prévoit aujourd'hui de limiter la hausse des tarifs d'EDF réglementés à hauteur de 2 et 3 % à l'horizon 2015 ou 2016 jusqu'à descendre à moins de 2 % sur certaines périodes d'ici 2018. Cette volonté vient à l'encontre des prévisions de la CRE qui avait estimé que les factures d'électricité des français en tarif bleu devraient bondir d'environ 30 % d'ici 2017 afin de combler les décalages entre les coûts supportés par l'opérateur historique EDF et les tarifs en vigueur.

A l'origine de cette limitation des prochaines augmentations de tarifs, l'ajustement du volet “production” des tarifs en dehors de l'ARENH devant être intégrés dans les tarifs d'ici à 2016 et permettant aux concurrents d'EDF de lui acheter de l'électricité nucléaire.

Cependant ces prévisions revues à la baisse n'incluent pas les taxes affectées aux tarifs réglementés comme la CSPE servant à financer les énergies renouvelables dont l'augmentation estimée à 3 € le Mwh au 1er janvier, majorera ainsi de 2,4 % la facture des ménages.

Une nouvelle méthode de calcul dès 2015

Pour faire baisser la facture électrique, le gouvernement pourrait aussi faire le choix en 2015 d'une autre méthode de calcul que celle qui détermine aujourd'hui les tarifs réglementés hors taxe. Il s'appuie ainsi sur la loi NOME de 2010 portant réforme du système électrique, qui ouvre la possibilité à d'autres modes de calcul des tarifs réglementés et permettra de limiter artificiellement l'importance des augmentations.

Des équilibres devront être trouvés entre la préservation du pouvoir d'achat des ménages et le manque à gagner pour EDF qui tablait sur une hausse plus importante que celle qui se profile. Par ailleurs nos gouvernants devront se soucier du cas des industriels français, grands consommateurs d'électricité, exposés à une concurrence internationale qui profite de tarifs électriques deux fois moins élevés. Ces mesures annoncées sont donc susceptibles d'être adaptées pour coller au mieux à la réalité économique du moment.