Électricité : une baisse de production éventuelle pour cause de canicule
Un appel immédiat à la sobriété énergétique pour éviter les coupures d'électricité
Depuis le guerre déclarée en Ukraine, la Russie est sous la contrainte de diverses sanctions données par l'Europe. La Russie réduit en contrepartie ses flux de gaz russe vers le continent. En France, la production d'électricité via le parc nucléaire est mise à mal par rapport aux différentes révisions des réacteurs. De nombreuses centrales sont à ce jour à l'arrêt, et la canicule n'aide en rien les réacteurs toujours en activité.
L'hexagone tente, comme partout en Europe, de faire le stock et de remplir ses réserves pour passer l'hiver. En faisant appel à tous, les fournisseurs et le gouvernement souhaitent d'ores et déjà faire la chasse au gaspillage énergétique. Cela s'accompagne de plans d'action pour que les 100 % de stockage soient atteints à l'automne.
Selon eux, il est primordial de mettre en place un effort commun, "immédiat, collectif et massif".
EDF prévient d'une baisse de production d'électricité possible cet été
La directrice déléguée chargée de l'environnement auprès de la direction de production nucléaire d'EDF, Cécile Laugier, explique à la presse qu'il y aura "un peu moins d'eau disponible cette année". En effet, avec les prévisions d'un été chaud et sec, "nous nous attendons à des réductions de production". En effet, selon la réglementation, EDF doit réduire la production nucléaire lorsqu'une certaine température de l'eau des rivières est atteinte. Le but est d'éviter toute nuisance à l'environnement quand l'eau ayant servi au refroidissement revient dans les cours d'eau.
Cécile Laugier en conclut que "nous sommes conscients que l'été pourrait encore être long". En effet, plusieurs centrales sont susceptibles d'être impactées par ces limites environnementales au vu de leur emplacement. Parmi elles, les centrales de bord de Garonne, du bord de Gironde, notamment la centrale du Blayais, et la centrale de Chooz, près de la frontière belge. Cécile Laugier prévient d'une possibilité que les niveaux des rivières restent bas jusqu'à la fin septembre.
En temps de canicule, une baisse de production est mise en place. Quand le débit ou le niveau d'eau est trop bas, la production d'électricité de ces dernières est donc impactée.
Quelles sont les mesures à adopter question énergie ?
Les énergéticiens utilisent pour devise que "la meilleure électricité est celle que nous ne consommons pas". Ils tentent de rappeler que chaque geste compte. Cela passe par la baisse du chauffage, l'installation d'un thermostat ou bien faire sécher son linge à l'air libre.
On parle beaucoup de la sobriété énergétique depuis quelques mois, car le climat n'attend pas, et le pouvoir d'achat non plus. Pour ce faire, il a été demandé aux "administrations publiques et aux grands groupes de préparer un plan de sobriété énergétique", car "cette guerre va durer" à déclaré le président lors de son discours du 14 juillet.
Les particuliers n'ont à ce jour ni contraintes ni obligations. Cependant, il est important que chacun mette la main à la patte, et pour cela, plusieurs conseils ont été donnés. Même si la mobilisation sera demandée "aux gros avant les petits", "la mobilisation générale, ça veut dire qu'il faut tous faire des efforts dans nos vies quotidiennes", affirme Clément Beaune, ministre délégué chargé des transports. De son côté, il précise qu'il va "demander aux grands opérateurs de dire dès la fin de l'été quelles sont les mesures supplémentaires qu'on peut prendre pour accélérer en termes d'éclairage et de consommation au quotidien". Il rappelle en effet que le secteur des transports représente 30 % des émissions de gaz à effet de serre.
Il ajoute qu'il "faudra à l’automne, avoir pour l’hiver, un plan d’économies qui implique tout le monde, mais ça commence par donner l’exemple dans nos grands secteurs et nos grandes administrations”.
