Candidature de Direct Energie pour exploiter une concession hydroélectrique

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Il est prévu que 10 concessions d'une puissance cumulée de 5300 MW soient renouvelées d'ici à 2015. L'ouverture des appels à candidatures s'échelonnera entre 2010 et 2013. Les concessions hydroélectriques dans les Alpes (Vallée du Drac, chaîne du Beaufortain et station de pompage de Bissorte), les Pyrénées (Vallées d'Ossau, du Louron et de la Têt) et le Massif Central (quelques kwh en Dordogne et vallée de la Truyère) seront attribuées entre 2013 et 2015.

Ce renouvellement attire bien des convoitises. Dernière annonce en date : celle de Direct Energie. Le Figaro dévoile que le fournisseur d'électricité et de gaz pourrait entrer dans la course aux concessions. Créé en 2003, Direct Energie est un acteur majeur sur le marché français de détail de l'électricité à destination des particuliers, collectivités locales et entreprises. Depuis 2009, l'électricien fournit également du gaz. La société compte plus de 600 000 clients particuliers et professionnels. Mais l'enjeu que représente cet appel d'offres pour le renouvellement des concessions est énorme.

L'électricien n'ira donc pas seul. Il devrait s'allier avec le numéro un suisse de l'énergie, Axpo. C'est lundi que Direct Energie devrait officialiser son alliance avec le géant helvétique, lui-même très fortement implanté dans l'hydroélectrique de son côté des Alpes. Pour le Français, qui dispose déjà de quelques petits actifs de production dans l'énergie renouvelable, l'obtention d'une concession hydroélectrique lui permettrait de franchir une étape considérable. Pour le Suisse, c'est le moyen de s'implanter dans le 2e marché énergétique européen (avec 540 TWh produits chaque année). La France est également le 2e producteur d'hydroélectricité en Europe, une énergie en plein essor, avec l'objectif de la France d'atteindre 23 % d'énergie renouvelable dans la production totale d'énergie d'ici à 2020.
Mais la concurrence s'annonce très rude car la quasi-totalité des grands énergéticiens européens sont candidats à l'exploitation des barrages français.