Gel du prix du gaz, une annonce du Premier Ministre

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Annonce de Jean Castex sur le gel du prix du gaz

Avec les hausses actuelles concernant l'énergie, gaz comme électricité, un premier geste a été réalisé par le gouvernement avec un chèque de 100 €. Ce dernier viendra appuyer au mois de décembre le chèque énergie pour les foyers les plus modestes.

En plus de cette annonce, le gouvernement laissait entendre ces derniers jours que des mesures supplémentaires seraient mises en œuvre.

C'est dans ce contexte, avec l'annonce d'une augmentation du gaz de 12,6 %, que le Premier Ministre s'est exprimé.

La hausse de ce vendredi premier octobre sera effectivement prise en compte. En revanche, Jean Castex annonce un gel des prix du gaz, effective dès le premier novembre. Cette mesure protègera les consommateurs dont les contrats sont reliés, directement ou indirectement, aux tarifs réglementés de vente. Selon les estimations de la CRE, les tarifs auraient dû subir encore deux augmentations d'ici la fin d'année. Une de 20 % au mois de novembre, et une nouvelle de 10 % au mois de décembre.

Facture rétroactive d'EDF

Ce que le gel du prix du gaz implique

Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'une mesure exceptionnelle et temporaire. Elle est adoptée pour la période de novembre 2021 à avril 2022, voire sur l'année entière. Pourquoi ? Parce que les stocks de gaz sont très bas, et que l'entrée en hiver ne permettra pas de les refaire. De fait, avril devrait montrer, avec les beaux jours, une baisse du tarif du gaz sur le marché de gros. In fine, la facture va somme toute être payée, mais de manière "lissée". Cette période de rattrapage devrait se faire sur 12 à 18 mois. Elle commencera ainsi quand les prix du gaz auront baissé.

Et en ce qui concerne l'électricité ?

Pour l'électricité, ce sera une baisse de taxe qui sera prévue. Cette dernière, réalisée par le gouvernement sous amendement, va permettre une hausse plafonnée à 4 % maximum.

Les grands axes à retenir du discours de Jean Castex

Il y a un "bouclier tarifaire à mettre en place […] Il n'y aura plus d'augmentation du prix du gaz, j'ai ce pouvoir par les textes, et d'après les experts, le prix du gaz devrait dégringoler. Donc, évidemment la chute sera plus lente, parce que nous allons répercuter la hausse."

"Cette hausse d'octobre va être appliquée, mais c'est la dernière […] Il y aura une clause de revoyure, c'est-à-dire que si aux mois de mars / avril, les baisses liées aux cours mondiaux ne se produisent pas, alors nous devrons prendre des mesures supplémentaires qui pourraient être des mesures de baisse de taxes."

Une jeune femme se penche sur ses factures le visage inquiet

Néanmoins, le Premier Ministre s'explique aussi sur les hausses de l'électricité, celles-ci étant basées elles aussi sur le cours du gaz. Selon lui, "la hausse est quand même moindre que ce qu'il se passe à l'étranger […] parce que, contrairement au gaz, nous produisons en France, grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables, l'essentiel de notre électricité". Une partie de la production "est liée au gaz, et c'est le problème qui laisse anticiper une hausse de 10 à 12 % début février."

Il y a donc une taxe sur l'électricité, outre la TVA, qui va être revue à la baisse. "Nous diminuerons le montant de cette taxe, on va déposer le texte, un amendement, pour autoriser le gouvernement, en fonction de la hausse qui sera constatée, de baisser à due concurrence l'augmentation. Nous limiterons la hausse de l'électricité à 4 %."

     Bon à savoir :

Jean Castex s'est exprimé à nouveau sur le sujet le 21 octobre, au JT de TF1 pour annoncer que cette mesure serait finalement active sur l'ensemble de l'année 2022, et non sur jusqu'en avril comme cela devait être le cas initialement.