TotalEnergies : arrêt total de pétrole russe prévu pour la fin d'année

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Mis sous pression citoyenne, TotalEnergies annonce arrêter son activité sur le pétrole russe

En effet, depuis le début des conflits en Ukraine, les investisseurs quittent la Russie les uns après les autres. De fait, ceux qui restent sont sous pression. Dans l'univers de l'énergie, c'est le groupe TotalEnergies qui est visé, et ce dernier cède partiellement. Ce dernier, grand pétrolier, a annoncé qu'il cesserait ses investissements et son approvisionnement en pétrole russe d'ici la fin de l'année. Autrement dit, il ne renouvellera pas ses contrats avec la pays. Dans un communiqué, il déclare que "compte tenu de l'aggravation de la situation en Ukraine et de l'existence alternative pour approvisionner l'Europe, TotalEnergies prend unilatéralement la décision de ne plus conclure ou renouveler des contrats d'achat de pétrole et de produits pétroliers russes".

Les pays européens n'ayant pas mis en place d'embargo sur le pétrole en Russie, les meilleurs délais pour la société restent la fin d'année.

L'approvisionnement

Cette annonce entend bien évidemment qu'aucun nouveau contrat ne sera signé, mais cela va plus loin. De fait, TotalEnergies dénonce de même ses contrats d'approvisionnement, notamment celui de la raffinerie allemande, implanté à Leuna, qui est alimentée par un oléoduc russe.

Concrètement, l'enseigne annonce être en "concertation étroite avec le gouvernement allemand" et cherche donc des alternatives. Nous retrouvons parmi elles la Pologne, un pays voisin, qui pourrait devenir importatrice.

Homme remplissant sa voiture à la pompe à essence

Et le gasoil ?

Le maintien du groupe en Russie, très controversé, notamment accusé par Yannick Jadot, candidat écologiste, de "complice" et financeur de "crimes de guerre". TotalEnergies se défend de ses accusations "graves et infondées". En effet, le groupe explique que sans embargo, son départ des financements et des projets effectués en Russie pourraient, en plus de lui coûter cher, financer la Russie. Autrement dit, aller en sens contraire de toutes les sanctions mises en place. Si TotalEnergies se retire, il devra payer les Russes. Cela se compte en milliards d'euros.

TotalEnergies ne se passera pas du gaz russe, une économie à l'échelle européenne

Le président directeur général du groupe, Patrick Pouyanné, explique que "personne n'est parti, mes concurrents continuent de prendre du gaz russe, parce qu'on a des contrats à long terme et qu'on ne sait pas les arrêter, sauf si les gouvernements décident de sanctions qui font qu'on peut utiliser la force majeure. Si j'arrête le gaz russe, je paye des milliards immédiatement aux Russes".

Et à la question de savoir si oui ou non TotalEnergies va totalement quitter la Russie, Patrick Pouyanné répond qu'il ne va pas le faire. "On a investi 13 milliards de dollars, ce n'est pas un problème d'argent, ces usines vont continuer à tourner, que je m'en aille ou non. Me retirer, c'est donner ces 13 milliards à des Russes, pour zéro, car personne ne peut les acheter. Vous voulez que j'abandonne des actifs en Russie pour enrichir les Russes qu'on a mis sous sanctions ?" a-t-il conclu.

"Sans gaz russe, on arrête une partie de l'économie européenne […]. Si nous arrêtons le gaz russe, nous savons que l'hiver 2023, nous avons un problème. En janvier 2023, il faudra rationner l'utilisation du gaz, pas pour les particuliers, mais sans doute pour les industriels en Europe".

Il est vrai que l'on cherche encore aujourd'hui des solutions alternatives pour pallier la dépendance de l'Europe au gaz russe.

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