voitures accidentées

Faites bénéficier votre enfant conducteur d'un bonus auto

Mis à jour le
minutes de lecture

Commencer par devenir le conducteur secondaire de la voiture parentale avant d'acquérir leur propre véhicule est un bon moyen pour les jeunes conducteurs de contourner les surprimes imposées par les assureurs.

Les statistiques sont impitoyables : les jeunes conducteurs âgés de dix-huit à vingt ans provoquent ou subissent environ 2,5 fois plus d'accidents de la route que ceux ayant franchi la barre des trente ans.

La souscription d'une assurance pour un premier véhicule possédé en propre peut donc se révéler onéreuse pour un jeune, dans la mesure où l'assureur va le plus souvent appliquer une surprime pouvant atteindre pour certaines assurances jeune conducteur jusqu'à 100 % la première année et 50 % l'année d'après (sans accident responsable).

Il existe pourtant, pour un jeune, une méthode alternative pour éviter pareille facture et gagner progressivement « en respectabilité » auprès de l'assurance : devenir le conducteur secondaire du véhicule de ses parents, et engranger ainsi du bonus auto à peu de frais !

Qu'est-ce qu'un conducteur secondaire ?

Le conducteur secondaire d'un véhicule est un particulier dont le nom doit figurer en toutes lettres sur le contrat d'assurance, à côté de celui de l'assuré principal.

Il peut s'agir de votre conjoint ou encore d'un parent proche, tel votre enfant.

Il est autorisé à conduire le véhicule, mais seulement de temps en temps (par exemple pour un week-end ou un besoin précis).

Le conducteur principal, quant à lui, doit continuer à réaliser l'essentiel du kilométrage ou à utiliser le véhicule la plus grande partie du temps (trajets quotidiens domicile/travail, par exemple).

Le conducteur secondaire n'est pas l'assuré du contrat : de ce fait, il n'est pas responsable du paiement des cotisations ou encore des formalités déclaratives en cas de sinistre. Ces tâches reviennent exclusivement à l'assuré principal.

Des conditions variables selon les assurances

Certains contrats d'assurance auto autorisent par exemple l'inscription de plusieurs conducteurs secondaires pour un même véhicule, quand d'autres limitent ce nombre à un seul conducteur secondaire

Soyez vigilant : la définition exacte de la notion de conducteur secondaire peut varier de façon substantielle d'une assurance à une autre.

Il convient de vérifier dans le contrat ou directement auprès de votre assureur la nature des critères retenus, afin de confirmer que l'usage projeté du véhicule par votre fils ou votre fille va bien rentrer dans les clous, et ne va pas vous mettre en difficulté au regard de vos obligations d'assuré !

Les différences sont importantes également en termes de tarification.

Certaines assurances appliqueront systématiquement une surprime à l'assuré principal si ce dernier souhaite inscrire un conducteur secondaire, en particulier si le nouveau conducteur rentre dans la catégorie des novices (âgé de dix-huit à vingt ans, ou non assuré depuis au moins trois ans).

Cette surprime, toutefois, sera globalement moins importante que celle que le jeune aurait à payer s'il faisait l'acquisition d'un véhicule en propre.

D'autres agences n'appliqueront aucune surprime pour l'inscription de votre enfant, et ne se priveront pas d'en faire un argument promotionnel auprès de leur clientèle.

Conducteur secondaire : frauder peut coûter cher !

De simple conducteur secondaire à conducteur principal de fait, la frontière est parfois fine et demande une vigilance de tous les instants !

Si par exemple votre enfant utilisait au départ votre véhicule pour aller voir ses amis le week-end, mais qu'il en fait désormais un usage quotidien après avoir décroché un emploi, il vous appartient d'effectuer immédiatement le transfert du contrat d'assurance.

À défaut, l'assureur pourra considérer qu'il s'agit d'une fausse déclaration intentionnelle et vous convaincre de fraude à l'assurance, en réalisant au besoin une enquête de voisinage.

Le bonus/malus appliqué à l'enfant conducteur

Rappel : le principe du coefficient de réduction-majoration

Le coefficient de réduction-majoration (CRM) est mieux connu des assurés sous l'appellation de « bonus/malus».

Comme son nom l'indique, il s'agit d'un chiffre ou d'un pourcentage qui vient majorer ou réduire le montant standard de votre prime d'assurance, afin de récompenser les bons conducteurs et sanctionner les mauvais.

Les automobilistes qui ne provoquent aucun accident responsable pendant plusieurs années bénéficient d'un bonus (i.e. d'une réduction) équivalent à leur nombre d'années passées sans sinistre responsable.

Les conducteurs moins vigilants pourront voir leur cotisation augmenter dans les mêmes proportions.

Un système financièrement intéressant pour un jeune conducteur

Lorsqu'un jeune conducteur est inscrit en tant que conducteur secondaire du véhicule de ses parents, il ne va bien sûr pas bénéficier automatiquement des bonus accumulés par ses parents au cours de nombreuses années de bonne conduite.

Toutefois, et à compter de sa date d'inscription, les bonus (et malus éventuels) seront portés autant au crédit du conducteur principal qu'à celui du conducteur secondaire.

Cela permet au jeune de se constituer un premier « capital » de bonus auto auprès de l'assureur pendant un ou deux ans.

S'il souhaite ensuite acquérir son propre véhicule, l'assureur ayant connaissance de son historique via son relevé d'information sera nettement plus enclin à limiter la surprime « jeune conducteur », d'où de sérieuses économies en perspective, toujours utiles à cette période de la vie !

Non, le conducteur secondaire n'est pas un conducteur occasionnel

Certains assureurs proposant un contrat auto au kilomètre, également appelé "petit rouleur" limitent la couverture au seul conducteur principal et excluent de facto la conduite du véhicule assuré par un conducteur occasionnel

Dans le monde de l'assurance, les mots ont un sens précis, et les notions de « conducteur secondaire » et « conducteur occasionnel » se rapportent à deux réalités différentes qui ne sauraient être confondues.

Comme évoqué plus haut, le conducteur secondaire est un conducteur officiel, en ce sens que son nom figure au contrat et sur chaque document édité par l'assurance.

Le conducteur occasionnel, quant à lui, n'est pas formellement identifié : seule la possibilité qu' « un » conducteur occasionnel emprunte parfois le véhicule doit être mentionnée au contrat.

Cela implique que le conducteur occasionnel ne peut cumuler des bonus ou malus en son nom propre.

À noter également qu'en cas de sinistre auto impliquant un conducteur occasionnel, si l'assurance responsabilité civile entre en jeu, la franchise dommage auto applicable peut en revanche être majorée.

Le bonus/malus est lié au contrat, pas à l'assuré

Même si le coefficient de réduction-majoration est censé évaluer la qualité de la conduite de l'assuré, il n'est pas lié à ce dernier mais uniquement à un contrat d'assurance déterminé.

Cela signifie, par exemple, qu'un assuré pourra détenir un bonus sur l'un de ses véhicules et un malus sur un autre.

Les conséquences sont importantes dès lors qu'un conducteur secondaire rentre au contrat : en effet, un accident causé par ce dernier provoquera un malus non seulement pour lui, mais aussi pour l'assuré principal, puisque le contrat est le même !

Il s'agit de la contrepartie logique au fait que le jeune conducteur peut bénéficier des bonus appliqués à l'assuré principal.

Si un jeune vient d'obtenir avec succès son permis de conduire et n'a pas immédiatement un besoin quotidien d'un véhicule, il est donc recommandé de l'inscrire en tant que conducteur secondaire du véhicule de ses parents.

Même s'il ne conduit que rarement, il pourra ainsi accumuler un début d'expérience et du bonus auto, qui lui seront bien utiles pour négocier les meilleurs tarifs lorsqu'il fera l'acquisition de sa propre voiture.

Quelques bénéfices de la conduite accompagnée pour un jeune conducteur

  • Certaines compagnies peuvent octroyer un bonus à tout jeune conducteur issu de la conduite accompagnée.
  • De même, l'assuré présentant ce même profil peut ne pas voir sa franchise être majorée en cas d'accident responsable.