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Voiture électrique, une émission de particules semblable à la thermique

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La voiture électrique : une émission reconnue de particules fines

La fabrication d'une voiture électrique a un impact sur l'environnement. En revanche, au-delà d'un certain kilométrage, les émissions de CO2 dégagées pour la production de la batterie sont amorties. C'est ainsi que la voiture électrique est bien plus vertueuse, en plus d'être plus économique qu'une thermique. Cette dernière continue de brûler des combustibles fossiles durant toute sa durée de vie.

De fait, un véhicule électrique diminue la pollution localement, à l'endroit où elle est utilisée. Cependant, il faut faire une différence entre les émissions de polluants, comme le monoxyde de carbone, et les émissions aérosols, telles que les particules fines. Cette dernière pollution, dangereuse pour la santé, les voitures électriques ont le même rejet que les voitures thermiques, essence ou diesel.

L'ADEME le confirme dans une étude sur les véhicules routiers. En effet, nous pouvons y lire : "alors que les émissions de particules à l'échappement ont très nettement baissé avec la généralisation des filtres à particules, celles hors échappement provenant de l'abrasion des freins, des pneumatiques et des chaussées deviennent prépondérantes".

L'Agence précise donc que si la voiture électrique, grâce au freinage régénératif du moteur, détient une moindre importance sur les particules fines dues au freinage. En revanche, elle est plus émettrice à cause de ses pneus.

Qu'est-ce qu'une particule fine ?

La particule fine est un petit élément chimique en suspension dans l'air. Si son taux dans l'atmosphère est trop important, cela devient un facteur de risque sanitaire. Scientifiquement, elles sont appelées "matière particulaire".

La particule fine peut être d'origine naturelle, lors de l'irruption d'un volcan par exemple. Plus généralement, elle est liée à l'activité humaine. Notamment lors de la combustion d'énergies fossiles, de bois ou bien de procédés industriels.

Une source majeure de l'émission de particules fines est l'utilisation du diesel comme carburant.

Quel est l'impact sanitaire des particules fines ?

Selon l'OMS, les particules fines sont responsables de la mort de quatre millions d'individus par an. Même à faible dose, des études récentes montrent que les particules fines sont dangereuses pour la santé, surtout chez les enfants et les personnes âgées. En effet, elles sont classées cancérogènes pour l'homme et peuvent être à l'origine de problèmes cardiovasculaires.

Les particules fines étant persistantes à l'état aérosol, elles s'infiltrent en profondeur dans les voies respiratoires. En fonction de leur degré de concentration, elles peuvent provoquer des pathologies, à court ou à long terme.

Des dispositifs ont été mis en place pour limiter les émissions de particules fines. Par exemple, il peut y avoir des restrictions par rapport à la circulation dans les grandes villes.

Voiture électrique : le problème du poids

Même si l'on peut penser qu'un large fossé existe entre les véhicules thermiques et la voiture électrique existe, ce n'est pas le cas si on ne prend en compte que les émissions de ces fameuses particules fines.

En effet, la pneumatique de la voiture électrique renferme une véritable problématique. En raison du poids des batteries lithium-ion qu'elle renferme, le poids de la voiture électrique est supérieur. De fait, les pneus sont plus larges. Les émissions de particules fines sont donc amplifiées.

pneu large

L'étude menée par l'ADEME dénonce donc que la masse de la voiture électrique "étant supérieure à son équivalent thermique, et ceci est d'autant plus vrai que l'autonomie du véhicule électrique est importante, cela impacte la largeur des pneus et donc augmente les émissions de particules pneus/chaussée et celles remises en suspension. Ainsi, on ne note pas un écart significatif d'émissions totales de particules entre les véhicules électriques à forte autonomie et les véhicules thermiques neufs actuels qui n'émettent quasiment plus de particules à l'échappement". Le frottement des pneus sur la chaussée ne représente pas beaucoup moins de la moitié des particules fines émises par les voitures électriques. Par ailleurs, ce même frottement fait augmenter les particules remises en suspension dans l'air.

Malgré tout, il y a bon espoir que la technologie évolue, et ce rapidement au vu des dernières années, et que le poids des véhicules électriques diminue. Cela permettrait alors de réduire considérablement la taille des pneus et les émissions de particules qui en découlent.

Moins de particules secondaires avec la voiture électrique

Il y a en effet un point fort pour la voiture électrique. Cette dernière ne dégage pas de particules secondaires. Les voitures thermiques propagent des éléments organiques. Cela entraîne la création de particules dites secondaires. Un phénomène qui n'a pas lieu avec une voiture électrique.

Encore une fois, ceci est confirmé dans l'étude de l'ADEME, où il est écrit que "les véhicules thermiques émettent des oxydes d'azote et des composés organiques volatils qui peuvent contribuer à la formation de particules secondaires, ce qui n'est pas le cas des véhicules électriques".

Pour rappel, les particules secondaires sont le résultat de conversion des gaz présents dans l'atmosphère en particules. Cette conversion se fait par le biais de gaz solide ou bien par l'intermédiaire de gouttes d'eau. Il s'agit donc de formation de nouvelles particules dans l'atmosphère. Les polluants secondaires proviennent de la réaction chimique de gaz entre eux.

La voiture électrique reste donc indéniablement plus "verte", mais la problématique des émissions de particules reste à étudier.

Et vous, vous souhaitez passer à l'électrique ? Si elle a un coût, elle fait aussi l'objet de bonus et de primes à l'achat.