Vattenfall un concurrent sérieux pour EDF

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Dans un entretien accordé au magazine Usine Nouvelle, Frédéric de Maneville, ex Président de Poweo Production et désormais manager en France des activités de l'électricien suédois Vattenfall, affiche son optimisme. Selon lui si le marché de l'énergie en France n'a fait qu'entrouvrir ses portes, les choses ne vont pas tarder à changer : « 2011 sera une année d'ouverture de la production électrique ».

Cette dernière repose en bonne partie sur son parc hydroélectrique (5300 MW) détenu à ce jour par EDF qui possède 33 barrages sur 51, soit 86% de la production, et GDF Suez qui gère les 18 autres. Or un cinquième de ce parc sera officiellement ouvert à la concurrence d'ici quelques mois par le biais d'un appel à candidature.

Parmi les énergéticiens intéressés par l'octroi de ces concessions figurent le français Poweo, le suisse Alpiq, l'italien Enel, le producteur d'aluminium Rio Tinto Alcan, l'allemand E.ON et Vattenfal. Ce dernier est déjà présent sur le marché français avec 6 TWh vendus en 2010 aux opérateurs.

Pour l'instant il ne s'agissait que d'une activité de négoce. « Avec de tels volumes, il devient risqué de dépendre entièrement de la bourse. Nous devons maintenant produire localement pour équilibrer notre portefeuille entre aval et amont (...) nous serons probablement candidat à toutes les concessions pour maximiser nos chances » précise Frédéric de Maneville qui confirme ainsi la volonté de Vattenfall de s'installer durablement dans nos frontières comme il l'a fait précédemment outre Rhin.