Le patron d’EDF veut diviser le groupe en deux nouvelles entités

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Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, a présenté ce matin aux différents syndicats du groupe le plan « Hercule ». Ce projet gigantesque veut réformer complètement l'organisation du fournisseur en le divisant en deux groupes : la filiale « bleue » et la filiale « verte ».

Un plan de division pour faire face à l'importante dette d'EDF

Si le plan « Hercule » était mis en œuvre, EDF serait en effet divisé en deux entités différentes. La branche "bleue" associerait l'ensemble des activités nucléaires d'EDF, des centrales hydroélectriques et du réseau de transport d'électricité (RTE). Cette partie du groupe appartiendrait dans son intégralité à la maison mère d'EDF, qui à son tour serait la propriété de l'État. Il faut rappeler que l'État français détient actuellement 83,7% du capital du groupe. En ce qui concerne la branche « verte », elle serait responsable de la partie commerciale, des énergies renouvelables, de la distribution (Enedis) et des services Dalkia. Cette branche du groupe, en revanche, serait ouverte aux capitaux privés entre 30 à 35 %. L'idée est que le groupe puisse poursuivre ses investissements sans se laisser submerger par la dette gigantesque qui l'affecte depuis quelques années. Malgré les ambitions du gouvernement et du PDG d'EDF, tout n'est pas gagné. Le projet a généré de nombreuses interrogations chez les représentants des employés et également chez les cadres du groupe. La présentation que M. Levy a faite ce matin aux élus syndicaux est la même que celle qui a été présentée aux plus hautes autorités du groupe début juin.

ekWateur réagit au plan « Hercule »

Parmi les premières réactions qu'ont suscité l'annonce du plan « Hercule », Julien Tchernia, président co-fondateur d'ekWateur, s'est déclaré satisfait de l'idée de scinder EDF en deux filiales distinctes. Le co-fondateur du premier fournisseur d'énergie indépendant et alternatif du pays a déclaré que le niveau d'endettement contracté par EDF pesait lourdement sur la capacité de financement du gigantesque parc nucléaire. ekWateur interprète ainsi le plan « Hercule » comme une preuve supplémentaire du nécessaire recul de l'énergie nationalisée et centralisée.