La France et le "Grand Eolien"

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Après l'annonce du lancement d'un appel d'offre pour l'éolien offshore, la France, second gisement européen de vent, continue son projet de développement des énergies renouvelables en lançant un appel à manifestation d'intérêt piloté par l'agence de l'environnement et de maîtrise de l'énergie (ADEME). Cette décision a pour objectif d'augmenter la capacité de production des éoliennes terrestres de 19GW à l'horizon 2020 afin d'atteindre les résultats imposés par le Grenelle de l'environnement. Ce projet devrait également permettre la création de plusieurs dizaines de milliers d'emplois sur l'ensemble de la filière industrielle concernée. 
C'est dans ce but que le gouvernement demande à ce qu'une attention particulière soit apportée à la recherche et au développement, condition nécessaire afin d'établir un cadre propice à l'installation de nouvelles unités de production. L'appel à manifestation d'intérêt (AMI) devra donc accompagner les innovations qui feront baisser le coût de production de l'électricité éolienne tout en améliorant leur fiabilité, ce qui permettra de consolider la filière qui selon EDF devra représenter, à terme, « une part majoritaire dans la production d'énergies renouvelables hors hydraulique ».

Des critères stricts pour des moyens inconnus

La création de nouveaux parcs de production ne rentre pas dans le champ de l'AMI « grand éolien ». En effet seuls 3 grands axes ont été retenus : composants et machines, services et exploitation, sites d'essais et de certification. Les contours de ces points qui peuvent paraître flous devront par ailleurs répondre à des contraintes : l'amélioration de la compétitivité de la filière, l'amélioration de l'intégration dans le paysage, l'atténuation des impacts environnementaux des installations. Malgré tout les éoliennes flottantes n'entrent pas dans le cadre de cet appel à manifestation d'intérêt. Les moyens disponibles pour cet AMI n'ont pas été fixés et dépendront directement de la qualité des projets retenus. La date limite de dépôt des dossiers a été fixée au 15 décembre 2011.

Des projets de recherche... et après ?

Les projets de recherche et développement qui entreront dans le cadre de cet AMI devront être mis en application au sein des fermes éoliennes qui apparaîtront dans les prochaines années. Pour cela un dispositif financier va être mis en place. En effet, comme pour le photovoltaïque, un tarif de rachat incitatif et une réglementation adaptée devraient voir le jour afin d'accélérer la création de nouveaux parcs de production ultra modernes. Par ailleurs, l'énergie éolienne étant une des moins coûteuses à la production (de l'ordre de 4 centimes le kWh) l'amélioration des dispositifs ainsi que les tarifs incitatifs devraient permettre  de réduire le coût de l'électricité facturé à l'usager.