La france se lance dans l'éolien offshore

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Le grenelle de l'environnement a fixé l'objectif majeur de produire 23 % de l'énergie consommée en 2020 via des énergies renouvelables. Ainsi le ministère de l'écologie et du développement durable a annoncé le lancement de l'appel d'offre concernant la construction d'éoliennes offshore (entendez par là d'éoliennes en pleine mer). Ce projet, annoncé depuis le 25 janvier et confirmé vendredi sur France 2, concerne l'installation de 600 turbines pour une production totale de 3000MW dans l'immédiat puis de 6000MW à l'horizon 2020. Les éoliennes seraient réparties au sein d'une surface de 533km² répartie sur 5 sites dont le plus vaste se trouvera au large de St Brieuc dans les côtes d'Armor.

Un projet ambitieux au service de l'environnement

Les éoliennes en mer sont une énergie prometteuse pour l'environnement. En effet pour un bilan carbone proche des éoliennes classiques elles permettent une production d'électricité verte jusqu'à 100 % plus élevée que les installations terrestres. Un rendement de choix pour limiter l'impact écologique de notre consommation électrique. Par ailleurs ces turbines d'un nouveau genre dans le paysage français évitent les désagréments habituels que sont la pollution visuelle et auditive (à 10 km des côtes une éolienne ressemble a une tête d'épingle) et ne gênent en rien la migration des oiseaux qui volent à haute altitude sur l'océan. Dans certains pays la biomasse augmente au niveau des installations en mer avec l'arrivée de crabes et de mollusques.

Un investissement colossal et des réticences vis à vis des installations

Cet appel d'offre, pour lequel des grands groupes se sont associés (Alstom avec EDF Energies renouvelables ou Vinci avec GDF Suez) , a été estimé à hauteur de 20 milliards d'euros. Cet investissement devrait être entièrement supporté par les usagers via la contribution au service public d'électricité, prélevé directement sur la facture des particuliers, pour un montant qui avoisinera les 25 euros par an et par foyer. Par ailleurs une éolienne en mer coûte en moyenne trois fois plus cher à l'installation. Malgré son bilan énergétique bien meilleur que celui des installations terrestres l'électricité produite s'en trouve malgré tout 1,5 fois plus chère. Un surcoût qui se répercutera très certainement sur la facture de l'usager. Par ailleurs les associations de pêcheurs protestent quand aux zones d'implantation des éoliennes. Ils ont une nouvelle fois fait part, via le comité national des pêches, de leur souhait d'être associé au choix des zones d'implantations qui pourraient être élargies pour produire la puissance voulue. Ce choix, certes coûteux devrait également permettre la création de 10 000 emplois. Le pari de cette énergie renouvelable paraît donc être un pari d'avenir efficace dans tous les domaines pour un coût minime pour l'usager français.