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Zones peu denses : Bouygues et SFR rappelés à l'ordre

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Les nouvelles compétences obtenues par l'ARCEP dans le domaine du suivi de la téléphonie au sein des zones « blanches » et rurales, depuis la loi Macron du mois d'août dernier, commencent à se manifester concrètement. En fin de semaine dernière, le régulateur des télécoms a mis en ligne son tout premier observatoire relatif à la couverture mobile de ces zones peu denses, qui ne représentent que 18 % de la population mais pas moins de 63 % du territoire.

En ce qui concerne le déploiement de la technologie 4G, le constat dressé par l'autorité est ouvertement mitigé et se traduit même par une mise en demeure adressée à SFR et Bouygues Telecom, en anticipation de leurs obligations pour 2017. Mais l'ARCEP s'inquiète également des faibles progrès affichés par les opérateurs au sujet de la couverture 3G des zones blanches.

Zones rurales et 4G : une mise en demeure de l'ARCEP

Les « zones peu denses », ou « zones de déploiement prioritaire », rassemblent selon la définition de l'ARCEP un total de 22 500 communes françaises, toutes essentiellement rurales. C'est sur ce vaste territoire, qui représente 63 % de la superficie totale du pays, que le déploiement de la couverture 4G/LTE représente le plus grand défi pour les opérateurs. Ces derniers, en effet, ont logiquement priorisé l'installation des premières antennes dans les grandes agglomérations, puis les villes de taille moyenne, afin de maximiser la population couverte.

Ce choix se traduit dans les taux de couverture actuels des différents opérateurs. Si Orange vient d'annoncer fièrement couvrir désormais quatre foyers sur cinq, soit 80 %, son réseau ne s'étend que sur 33 % des zones peu denses. Cette performance peut sembler faible, mais constitue en réalité la meilleure du marché : elle place le premier opérateur français en bonne place pour respecter les obligations fixées par l'ARCEP, qui impose une couverture 4G en 800 MHz d'au moins 40 % des zones peu denses d'ici au 17 janvier 2017.

Il n'en va pas de même pour les autres opérateurs. Malgré un taux de couverture de la population qui flirte avec les 75 %, Bouygues Telecom couvrirait à peine 12 % des territoires peu denses en 800 MHz selon le rapport rendu public par l'ARCEP. Le constat est pire encore pour SFR, qui couvre une bonne moitié de la population française mais est à la traîne dans les zones rurales avec 8 % de couverture à peine … De piètres résultats qui font craindre au régulateur des télécoms un non-respect du calendrier fixé pour janvier 2017, et le conduisent à adresser dès maintenant une mise en demeure solennelle aux deux opérateurs.

Rappelons que Free Mobile, privé d'antennes 800 MHz, n'est pas concerné par cette échéance. Il devra cependant mettre à profit ses nouvelles fréquences en 700 MHz pour couvrir au moins la moitié des zones peu denses avant le 17 janvier 2022.

Bouygues Telecom et SFR répliquent

La surprise, à la lecture des conclusions de l'ARCEP, semble avoir été grande chez Bouygues Telecom. Et pour cause : le régulateur, pour calculer les pourcentages de couverture, n'a pris en compte que la couverture 4G en 800 MHz (seule bande concernée par le calendrier) alors que Bouygues s'est appuyé sur un renouvellement massif de ses anciennes antennes 1 800 MHz pour étendre rapidement son réseau mobile en très haut débit. La direction de l'entreprise ne se prive donc pas de préciser, dans un communiqué adressé en réponse, que l'opérateur couvre déjà en réalité « une large partie des zones de déploiement prioritaire […] avec d'autres fréquences que les fréquences 800 MHz ».

En dépit de ce détail d'importance, l'opérateur confirme malgré tout qu'il a bien l'intention de tenir ses engagements sur la bande des 800 MHz d'ici janvier 2017 … et regrette l'empressement de l'ARCEP à le mettre en cause aussi prématurément. Pas de panique donc, car Bouygues Telecom estime avoir amplement les moyens de rattraper son retard : en considérant le rythme actuel de ses déploiements, l'installation des 1 200 antennes manquantes serait « largement à la portée » de Bouygues avant la fin de l'année, d'autant que l'opérateur peut compter en plus sur l'accord de partage de réseau qui le lie à SFR.

SFR, justement, adopte plus volontiers un profil bas qui correspond à la ligne de communication désormais privilégiée par la direction du groupe : admettre les errements du passé et redoubler d'efforts pour l'avenir. C'est donc sans surprise que l'opérateur a confirmé ses engagements et annoncé qu'il « respectera », quoi qu'il arrive, l'échéance de 2017. Pour preuve de sa bonne volonté, SFR annonce d'ailleurs avoir communiqué un « plan de production » à l'ARCEP dès la fin du mois dernier.

2G et 3G : l'ARCEP maintient sa vigilance

Bien loin de constituer un combat d'arrière-garde, la disparition des dernières zones blanches en matière de technologie 3G et même de 2G constitue une priorité réaffirmée aujourd'hui par l'ARCEP, de trop nombreuses communes étant encore orphelines de tout accès au réseau.

Sur les 3 568 « centres-bourgs » identifiés en amont par l'ARCEP et à couvrir en 2G avant le 31 décembre 2016, 3 236 sont d'ores et déjà tirés d'affaire. Restent donc, pour les opérateurs, 332 communes à traiter impérativement avant la fin de l'année. Une situation globalement favorable, à condition toutefois que les différents opérateurs fassent à nouveau preuve de volontarisme : le dernier trimestre 2015 a été très médiocre concernant les zones blanches 2G, avec seulement 17 nouvelles communes (!) couvertes.

La situation sur le front de la 3G est un peu plus préoccupante. 3 799 centres-bourgs doivent être couverts avant une échéance fixée au 30 juin 2017. Les opérateurs ont fait pour l'instant moins de la moitié du chemin, avec un total de 1 721 communes couvertes au 1er janvier 2016. Orange et Bouygues Telecom, avec respectivement 53 et 54 % de leurs obligations déjà remplies, sont cependant en meilleure posture que SFR à seulement 39 %.