Comment préparer son logement aux chaleurs estivales ?

Pour préparer son logement aux chaleurs estivales, on peut appliquer des gestes simples : aérer son logement la nuit et juste avant l'aube, fermer les volets la journée ou augmenter l’humidité de la pièce. On pourra également aller plus loin en optant pour des solutions plus pérennes, comme l’installation d’une pompe à chaleur air-air, des volets roulants ou le renforcement de l’isolation thermique des combles contre la chaleur.

6 conseils à appliquer au quotidien pour protéger son logement des chaleurs en été

Les chaleurs estivales sont de plus en plus fortes, rendant inconfortables les logements qui n’ont pas été pensés pour conserver la fraîcheur. Des gestes simples, applicables au quotidien, permettent de réduire la température à l’intérieur du logement.

Protéger les parois vitrées

Les fenêtres, châssis fixes et portes vitrées amplifient les rayonnements, et participent à l’augmentation de la température dans la pièce. Pour y remédier, on pourra fermer les volets ou stores, afin de limiter l’exposition de la vitre. 

À défaut, des rideaux occultants derrière la fenêtre limiteront l’effet des rayons. Cela permettra ainsi de garder l'air frais à l'intérieur et d'empêcher la chaleur de rentrer.

Si aucun volet ou store n’est installé sur une fenêtre, des films de protection solaires peuvent être installés sur les parois vitrées, et ainsi refléter les rayons du soleil. Il existe plusieurs types de films solaires, protégeant contre les UV, l’éblouissement, la chaleur ou le froid. Un film solaire anti-chaleur coûte en moyenne entre 10 et 25 €/m², selon la finition du film, le fait qu’il soit repositionnable ou pas, qu’il soit combiné avec un filtre anti-UV ou non, etc.

D'autre part, des stores dits en bois tissé coûtent entre 20 et 50 € en moyenne, s’installent avec simplement deux crochets, et permettent de limiter considérablement l’ensoleillement. À titre d’exemple, voici des modèles de stores en bois tissé disponibles sur différents sites et magasin : 

Aérer le logement le soir ou le matin

Lorsque la température augmente dans le logement, on souhaite généralement ouvrir les fenêtres, pour avoir un courant d’air. Cette solution apporte plutôt un air chaud dans le logement, ce qui est à éviter.

Cependant, dès que la température extérieure baisse, notamment le soir, la nuit, et tôt le matin, c’est là qu’il faut en profiter pour ouvrir toutes les fenêtres et refroidir le logement autant que possible.

En moyenne, les températures commencent à augmenter entre 30 minutes et 1 heure après le lever du soleil. Les quelques heures avant sont les plus froides de la nuit, le moment où il est le plus favorable d’aérer le logement (si les fenêtres ne sont pas restées ouvertes la nuit).

À l’inverse, les températures les plus élevées sont habituellement enregistrées en fin d’après-midi, on attendra donc le plus tard possible pour ouvrir.

Vérifier que les fenêtres et les portes soient bien hermétiques

L’isolation des portes et fenêtres contre la chaleur peut être plus ou moins forte, suivant les matériaux qui les composent, leur ancienneté, et la présence de joints ou non.

Pour limiter les déperditions de fraîcheur, notamment sur des fenêtres en bois, en aluminium, ou qui n’ont pas de joint, il est possible de poser des éléments qui renforcent l’isolation contre la chaleur.

Plusieurs types de joints sont disponibles, selon les matériaux de la menuiserie, le besoin d’isolation contre la chaleur en été, en hiver, ou phonique, entre autres.

Débrancher les appareils en veille

Les appareils en veille consomment de l’énergie en permanence, moins qu’en étant allumés, mais quand même un minimum. Cette consommation d’énergie émet de la chaleur, dont il est préférable de se passer en période estivale.

Il est donc recommandé d’éteindre les appareils en veille, comme une télévision, un ordinateur, une enceinte, etc.

Apporter de l’humidité

L’humidité dans l’air apporte un ressenti de fraîcheur. Il est donc judicieux d’étendre son linge dans une pièce à vivre, ou encore de laver le sol avec de l’eau froide pour qu’elle s’évapore moins vite.

Rafraîchir l’air avec un climatiseur, ventilateur ou rafraîchisseur d’air

Plusieurs appareils permettent d’apporter de la fraîcheur dans une pièce, chacun ayant ses avantages et ses inconvénients.

Le ventilateur

Le ventilateur ne diminue pas la température de la pièce, mais brasse l’air de façon à diminuer la température ressentie. Divers modèles existent, notamment le ventilateur sur pied, la colonne ou le ventilateur au plafond. Selon son efficacité, son design, ou encore la marque qui le propose, le ventilateur peut coûter de quelques dizaines d’euros à plusieurs centaines.

Le ventilateur sur pied, le brasseur d’air et le ventilateur colonne ont un champ d’action assez limité, tandis que le ventilateur au plafond et les ventilateurs haut de gamme à souffle tournant peuvent agir sur toute une pièce.

Quasiment tous les ventilateurs, à l’exception des haut de gamme sans pâles, font forcément un bruit de fond. Les modèles intermédiaires sont généralement plus silencieux que les modèles d’entrée de gamme.

Voir tous les modèles de ventilateurs et leur consommation

Les modèles d’entrée de gamme sont principalement vendus par Branson, Daewoo, EssentielB, Taurus, Rowenta ou Black&Decker. On trouve surtout Stadler Form et Taurus pour les modèles intermédiaires, et Dyson et Rowenta pour les modèles haut de gamme.

Le rafraîchisseur d’air

Les rafraîchisseurs d’air sont des appareils similaires à des climatisations mobiles, mais qui enlèvent de la chaleur à l’air chaud plutôt que d’envoyer de l’air froid.

Le principe se base sur le fait qu’il fait toujours plus frais près d’un cours d’eau. En effet, l’eau peut emmagasiner la chaleur de l’air, et faire baisser la température de quelques degrés. Ainsi, ces appareils font circuler l’air de la pièce à travers un tampon humide, l’air en ressort alors plus frais.

Ce système n’est pas aussi refroidissant qu’une climatisation, mais permet de diminuer la température de la pièce de 3 à 5 degrés en général. Cet appareil fonctionne grâce à l’évaporation de l’eau, et n’utilise pas de fluide frigorigène, il est donc plus écologique qu’un climatiseur. De plus, son coût est moindre, on comptera entre 50 et 400 € selon la taille de l’appareil.

Les climatiseurs mobiles monoblocs

Pour refroidir ponctuellement une pièce, les climatiseurs mobiles monoblocs sont une bonne solution. Cet appareil mobile se vend à partir de 300 €, contre 1 000 € pour une climatisation fixe, mais consomme beaucoup d’énergie (près de 0,20 €/h) et fait donc augmenter la facture d'électricité.

Les climatiseurs mobiles doivent se placer près d’une sortie d’air, pour pouvoir y placer la gaine d’évacuation de l’air chaud. Ces appareils mobiles, s’installent en quelques minutes et peuvent refroidir rapidement une pièce.

Pour choisir son appareil, on regardera la classe énergétique de l’appareil, sa puissance, les options possibles (déshumidificateur, purificateur, connexion à un smartphone, etc.), le fait qu’il soit réversible ou non, ainsi que son niveau sonore. 

5 actions pour garder son logement frais pendant les chaleurs estivales

Les conseils précédemment abordés permettent d’améliorer légèrement la température du logement, mais sont souvent assez énergivores par rapport au rendement obtenu. Pour ceux qui souhaitent opter pour des solutions plus performantes et pérennes, et ainsi isoler leur maison face à la chaleur, divers aménagements permettent d’améliorer le confort thermique dans le logement.

Isoler les combles

Les combles perdus sont responsables de 35 % des déperditions thermiques dans un logement. Cet espace n’étant pas utilisé, les propriétaires du logement ne l’ont pas forcément isolé, et pourtant l’air circule par les sous-pentes.

Pour isoler les combles face à la chaleur de l’été, on distingue deux types d’isolation : par l’intérieur, et par l’extérieur. En moyenne, on compte 23 à 47 €/m² de toiture pour une isolation intérieure, contre 187 €/m² pour l’isolation par l’extérieur (131 € de matériel et 56 € de main d’œuvre).

Le dispositif de l’isolation à 1 € n’est plus en vigueur, mais les aides de MaPrimeRénov’ et le dispositif des CEE sont disponibles, ainsi que d’éventuelles aides locales.

L’isolation par l’intérieur peut être faite avec de la laine de verre, de roche, de bois, ou de cellulose, ainsi que divers matériaux isolants. Le matériau choisi se place entre les bastings de la charpente, avant de positionner devant des plaques de plâtre de type BA13, par exemple.

L’isolation par l’extérieur, appelée aussi Sarking, consiste à placer un isolant entre la charpente et le tuile. On pose généralement des plaques d’OSB sur la charpente, puis l’isolant, une bâche spéciale protégeant des intempéries, et enfin les tuiles. Ceci a l’avantage de conserver la hauteur sous le toit, ce qui est avantageux si ce dernier est restreint. Cependant, il est totalement déconseillé de le faire soi-même sans expérience en rénovation de toiture.

Installer des stores ou volets amovibles

Les stores ou volets empêchent les rayons de soleil d’atteindre le logement, ce qui réduit considérablement la température à l’intérieur. C’est notamment une action prioritaire pour isoler un appartement contre la chaleur. De manière générale, les volets simples sont plus performants que des stores simples. Cependant, les stores thermiques et les volets thermiques fonctionnent aussi bien l’un que l’autre.

Le choix s’effectue généralement selon l’esthétique souhaitée, l’isolation thermique désirée, les caractéristiques des portes et fenêtres, ou encore le prix. Pour augmenter l’isolation contre la chaleur des fenêtres de toit Velux, on peut rentrer la référence de la fenêtre sur le site Velux, ils proposent alors les modèles de volets roulants compatibles.

Les volets en bois sont un bon isolant thermique, mais il y a souvent des interstices qui laissent passer l’air. Les volets roulants isolants, en PVC ou en aluminium, sont plus hermétiques et empêchent mieux l’air extérieur de circuler. Cette isolation est aussi performante pour l’air chaud en été que pour l’air froid en hiver.

Les stores ne sont pas efficaces contre le froid, mais freinent l’impact du soleil en été, surtout les stores réfléchissants ou anti-chaleur, ou encore les stores thermiques qui sont doublés d’un matériau isolant. De plus, les stores cellulaires en nid d’abeilles permettent d’isoler également contre le froid, en piégeant l’air froid dans les alvéoles.

Opter pour un brasseur d’air au plafond

Comme indiqué précédemment, le brasseur d’air permet de baisser la température ressentie en faisant circuler l’air dans la pièce. Le ventilateur de plafond est un des seuls types de brasseurs d’air qui permet d’agir dans toute la pièce.

La plupart des ventilateurs de plafond incluent un éclairage, afin de s’installer facilement sur le circuit lumière de la pièce, et ainsi ne pas nécessiter de point de sortie supplémentaire au plafond. 

Utiliser des plantes pour créer un ombrage naturel

Les plantes sont un très bon barrage à la lumière solaire. Cependant, pour arrêter les rayons du soleil directs mais pas la lumière, il est judicieux d’installer des plantes en toit de pergola, sur une structure en bois ou en fer. La température en intérieur en sera réduite, étant donné que les rayons n’atteignent pas les vitres.

Cette installation a en plus l’avantage de procurer une zone d’ombre en extérieur, avec une température inférieure à celle des espaces ensoleillés. 

Installer une climatisation ou une pompe à chaleur air-air

La climatisation et la pompe à chaleur air-air ont un fonctionnement très similaire. En principe, une climatisation est plutôt utilisée pour refroidir le logement, et peut être réversible pour chauffer de temps en temps, tandis qu’une pompe à chaleur est plutôt utilisée pour chauffer l’hiver, bien qu’elle puisse refroidir en été.

Les climatiseurs

Les climatisations fixes sont bien moins énergivores que les climatisations mobiles. Ceci s’explique notamment par l’installation complexe qui permet d’évacuer l’air chaud à l’extérieur.

Les climatisations peuvent être monosplit ou multisplit. En monosplit, on installe 1 unité à l’extérieur, qui transmet les calories à 1 unité à l’intérieur du logement. En multisplit, cette même unité extérieure transmet les calories à plusieurs unités à l’intérieur du logement. En principe, un multisplit peut alimenter jusqu’à 5 unités intérieures, ou 3 unités et un ballon d’eau chaude.

En moyenne, une climatisation coûte entre 3 000 et 6 000 €, suivant le nombre d’unités à installer, la complexité de l’installation, la puissance de l’appareil, sa classe énergétique, entre autres.

Voir tous les modèles de climatiseurs et leur consommation

Les pompes à chaleur air-air

Les pompes à chaleur air-air sont connues pour utiliser les calories de l’air extérieur pour chauffer l’air intérieur. Cependant, beaucoup de modèles sont réversibles, et permettent aussi de refroidir le logement par fortes chaleurs.

Ce système est bien moins énergivore que les climatisations, car la pompe à chaleur utilise l’aérothermie pour réduire sa consommation d’électricité. Le principe est que l’appareil capte les calories présentes dans l’air extérieur, et les transforme en énergie pour alimenter le split dans le logement. Les pompes à chaleur air-air sont souvent automatisées, un thermostat d’ambiance régulant la température dans le logement.

L’installation d’une pompe à chaleur air-air est coûteuse, mais peut remplacer à la fois la climatisation et le chauffage, tout en réduisant les futures factures d’énergie, ce qui en fait un avantage indéniable. Le prix d’une pompe à chaleur air-air varie en fonction du nombre d’unités dans le logement et à l’extérieur, de la surface du logement, de la puissance de l’appareil, de sa classe énergétique, ou d’autres données techniques.

Voir tous les modèles de pompe à chaleur

On peut compter un coût de 5 000 à 11 000 € pour un logement de 150 m², en sachant que des aides et subventions peuvent prendre en charge une partie de ce coût. Le dispositif de la pompe à chaleur à 1 € n’est plus en vigueur, mais MaPrimeRénov’ et le dispositif des CEE peuvent participer au financement.

En moyenne, on peut compter : 

1. de 2 000 à 3 000 € pour une pompe à chaleur air-air monosplit (1 unité à l’extérieur et 1 unité à l’intérieur)
2. de 3 000 à 13 000 € pour une pompe à chaleur air-air multisplit (1 unité à l’extérieur et plusieurs unités à l’intérieur)
3. de 10 000 à 15 000 € pour une pompe à chaleur gainable (1 unité à l’extérieur et une gaine qui distribue l’air dans le logement)