Production d'électricité en France : les vrais chiffres en 2025

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Une électricité verte moins chère !
Aujourd'hui 25 mars 2025, la production d'électricité en France est de 61551 MWh, dont 73.7 % d'origine nucléaire. En 2024, la production totale d'électricité a atteint 536,5 TWh, en hausse de 8,5% par rapport à 2023. Il s'agit du niveau de production le plus élevé sur les 5 dernières années. Cette augmentation s'explique principalement par un retour à la normale de la production nucléaire, la forte hausse de la production hydraulique et la croissance soutenue des filières éolienne et solaire.
Production d'électricité en France en direct
Au 25 mars 2025 , la production d'électricité est de 61551 MWh. L'énergie nucléaire représente 73.7 % du total.
Voici l'évolution de la production d'électricité entre le 25 mars 2024 et aujourd'hui :
Date | Aujourd'hui 25 mars 2025 | La semaine dernière 18 mars 2025 | Le mois dernier 23 février 2025 | L'année dernière 25 mars 2024 |
---|---|---|---|---|
Production totale d'électricité | 61551 MWh | MWh | MWh | MWh |
Production d'électricité par filière en direct
Au 24 mars 2025, la filière nucléaire a produit 1043 GWh d'électricité, ce qui représente 73.7 % du total d'électricité produite en France. La production nucléaire d'EDF reste donc majoritaire en France.
Cependant, la part des énergies renouvelables représente une part de plus en plus prépondérante de la production d'électricité.
Voici la production d'électricité par filière sur la journée d'hier, 24 mars 2025 :
Production d'énergie en France sur la journée du 24/03/2025
Production d'énergie nucléaire en direct
Aujourd'hui 24 mars 2025, la production d'origine nucléaire en France est de 1043 GWh, ce qui représente 73.7 % du total de l'électricité produite en France.
Ces 1043 GWh ont été produits depuis les 42 réacteurs nucléaires disponibles à 100% et les 12 réacteurs partiellement disponibles. Actuellement, 3 réacteurs sont complètement à l'arrêt, sur les 57 disponibles.
![]() Réacteurs nucléaires disponibles à 100% | ![]() Réacteurs nucléaires partiellement disponibles | ![]() Réacteurs nucléaires à l'arrêt |
---|---|---|
42 | 12 | 3 |
Disponibilité des réacteurs nucléaires EDF mise à jour aujourd'hui à 25 mars 2025 - Source RTE
Production d'électricité d'origine renouvelable en direct
La part des énergies renouvelables dans la production française est en constante augmentation depuis plusieurs années.
Voici la production d'électricité d'origine renouvelable en direct en France :
![]() Hydraulique | ![]() Solaire | ![]() Éolien | ![]() Biomasse |
---|---|---|---|
174 GWh (12.3 %) | 72 GWh (5.1 %) | 43 GWh (3 %) | 15 GWh (1.1 %) |
Production d'électricité verte mise à jour aujourd'hui à 25 mars 2025 - Source RTE
Aujourd'hui 24 mars 2025, l'électricité d'origine hydraulique représente 12.3 % du total (174 GWh). L'hydraulique est la première source d'électricité renouvelable en France.
La filière éolienne a produit aujourd'hui 43 GWh, soit 3 % du mix-énergétique français. Quant à l'électricité d'origine photovoltaïque, elle représente 72 GWh, soit 5.1 % du total. Enfin, la biomasse ne représente que 1.1 % de la production totale d'électricité, soit à peine 15 GWh.
Empreinte carbone de la production d'électricité en temps réel
Le 24/03/2025, la France a produit 1152 GWh d'électricité pour une empreinte carbone moyenne de 34 grammes de CO2 par kWh. Par ailleurs, en 2024, la part de la production d'électricité bas-carbone (nucléaire + renouvelable) a dépassé le seuil de 95%. Grâce à son industrie nucléaire couplée avec l'essor des énergies renouvelables, l'empreinte carbone de la France est une des plus basses du monde.
Source | Production | Part du total | Part des émissions |
---|
Source RTE. Intensité carbone moyenne : g.CO2 par kWh.
Source RTE. Calculs Selectra pour la pondération des émissions par source d'énergie.
Évolution de la production électrique entre 2014 et 2024 en France
L'analyse de l'évolution de la production électrique en France sur la période de 2014 à 2024 met en évidence la transformation énergétique de la France, caractérisée par une forte augmentation des énergies renouvelables, une réduction puis un redressement de la production nucléaire et un désengagement progressif des combustibles fossiles.
Filière | Production 2014 | Production 2024 | Variation (%) |
---|---|---|---|
Nucléaire | 415,9 TWh | 361,4 TWh | -13,1 % |
Hydraulique | 68,2 TWh | 74,7 TWh | +9,5 % |
Éolien | 17 TWh | 46,6 TWh | +174,1 % |
Solaire | 5,9 TWh | 23,3 TWh | +294,9 % |
Gaz | 14,3 TWh | 17,4 TWh | +21,7 % |
Charbon | 8,2 TWh | 0,7 TWh | -91,5 % |
Essor des énergies renouvelables
Entre 2014 et 2024, la France a connu un essor remarquable dans le secteur des énergies renouvelables, en particulier avec l'éolien et le solaire. La production d'énergie éolienne a presque triplé, passant de 17 TWh à 46,6 TWh. Cette augmentation spectaculaire de près de +174% cache cependant une performance décevante en 2024 par rapport à 2023, avec une production en légère baisse.
Parallèlement, la production d'énergie solaire a remarquablement progressé, avec une multiplication par plus de quatre de sa contribution, passant de 5,9 TWh à 23,3 TWh. Ces chiffres traduisent une augmentation impressionnante de +295% sur la dernière décennie.
Concernant l'hydraulique, le parc étant déjà à sa capacité maximale, la production dépend principalement de la pluviométrie. Ainsi, 2024 a été une année exceptionnelle, atteignant 74,7 TWh, chiffre en hausse de 9,5% par rapport à 2023.
Une production nucléaire en baisse
En parallèle, la production nucléaire, pierre angulaire de la production électrique française, a connu un recul significatif, diminuant d'environ -13% sur la dernière décennie. Bien que ce chiffre semble décourageant, l'année 2024 reste nettement meilleure par rapport à 2023.
En effet, les problèmes de corrosion des centrales nucléaires d'EDF ont marqué une production historiquement basse en 2022 (279 TWh), avant une lente remontée en 2023 (320 TWh) puis en 2024 (361 TWh).
Comment la France compte relancer sa filière nucléaire ?
La stratégie nucléaire de la France a fait l'objet de plusieurs voltes faces de 2017 à aujourd'hui. La fermeture de plusieurs installations nucléaires, y compris la centrale de Fessenheim en 2020, s'inscrivait dans une démarche stratégique visant à diminuer la dépendance énergétique nucléaire de la France. Cette orientation initiale a été confirmée en 2018 par le Président Emmanuel Macron avec l'annonce de la fermeture supplémentaire de 14 réacteurs d'ici à 2035.
Cependant, en février 2022, le Président annonce une commande de six nouveaux réacteurs nucléaires, annulant par là même toute fermeture de centrales prévue, à l'exception de celles motivées par des impératifs de sûreté.
Dans le cadre du Plan France 2030, la France s'engage fermement dans la relance de son secteur nucléaire, affirmant sa volonté d'accélérer l'innovation à travers le développement de réacteurs de nouvelle génération et la formation spécialisée dans ce domaine. Ce plan repose sur quatre piliers fondamentaux :
- la diversification des applications de l'énergie nucléaire ;
- la gestion optimisée des déchets pour en réduire le volume et la radioactivité ;
- l'accroissement de l'autonomie stratégique par le biais du recyclage des matières nucléaires ;
- l'amélioration continue de la sûreté et de la sécurité des installations nucléaires.
En complément de ces initiatives, la France continue d'exploiter son parc nucléaire existant, en respectant scrupuleusement les normes de sûreté, et poursuit le développement de nouveaux réacteurs EPR2. C'est le cas notamment de l’EPR de Flamanville, entré en production le 21 décembre 2024, avec 12 ans de retard !
Par ailleurs, un programme doté d'un budget d'environ 500 millions d'euros a été lancé pour stimuler l'innovation dans le domaine des réacteurs nucléaires et soutenir l'écosystème nucléaire français, notamment par le biais du soutien à l'émergence de start-ups innovantes dans le secteur.
Enfin, EDF, nationalisée en 2023, prévoit une augmentation de sa production nucléaire en France, avec 315-345 TWh en 2024 et 335-365 TWh pour les années 2025 et 2026. Les chiffres de production nucléaire en 2024 sont d'ailleurs au-delà des objectifs fixés.
Désengagement progressif des combustibles fossiles
Les efforts de la France pour réduire l'usage des combustibles fossiles sont également apparents dans la diminution drastique de la production à partir du charbon, passant de 8,2 TWh en 2014 à seulement 0,7 TWh en 2023, soit une réduction de plus de 91 %.
Cette transition s'inscrit dans le contexte plus vaste des engagements internationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre et du déploiement accéléré des énergies propres.
Bilan de la production d'électricité par an
Bilan de la production électrique française en 2023
L'année 2023 a été marqué par une augmentation significative de la production totale d'électricité, impulsée principalement par une amélioration notable de la production nucléaire (+41,5 TWh) et l'essor des énergies renouvelables (+24,4 TWh).
Cette dynamique positive intervient après une période 2022 exceptionnellement mauvaise, marquée par les défis liés à la corrosion sous contrainte affectant le secteur nucléaire et une baisse de la production hydroélectrique due à la sécheresse.
En dépit de ces contraintes, l'année 2023 a vu le système de production électrique se rapprocher de ses performances historiques, bien qu'il demeure des écarts par rapport aux niveaux pré-crise.
En effet, la production électrique a connu une progression remarquable de +11% en 2023, s'élevant à 494,7 TWh, contre 445,5 TWh en 2022. Cette reprise témoigne de la résilience et de l'adaptabilité du secteur face aux fluctuations conjoncturelles.
Néanmoins, il convient de souligner que le volume produit demeure en deçà des moyennes enregistrées avant les crises sanitaires et énergétiques, avec une moyenne de 537,6 TWh observée entre 2014 et 2019, et même comparativement à l'année 2020 (499,8 TWh), année pourtant marquée par les restrictions liées au confinement.
Cette situation reflète une baisse structurelle de la consommation et s'inscrit dans un contexte où les échanges commerciaux d'électricité ont retrouvé un équilibre proche de celui observé avant la crise, contribuant à l'atteinte d'un équilibre entre production et consommation en 2023, malgré une production et une consommation globalement inférieures à celles des années précédentes.
Filière | Production en 2023 | Variation en % par rapport à 2022 | Variation en TWh par rapport à 2022 |
---|---|---|---|
Nucléaire | 320,4 TWh | +15% | +41,5 TWh |
Hydraulique | 58,8 TWh | +19% | +9,2 TWh |
Éolien | 50,8 TWh | +31% | +12,2 TWh |
Gaz | 30 TWh | -32% | -13,9 TWh |
Solaire | 21,6 TWh | +16% | +3 TWh |
Charbon | 0,8 TWh | -71% | -2 TWh |
Production d'électricité nucléaire en 2023
La production nucléaire française a augmenté de 15 % en 2023, atteignant 320 TWh, soit 65% du mix électrique, mais reste inférieure de 40 TWh à 2021, avant la fermeture de Fessenheim. Le taux de disponibilité du parc nucléaire s'est élevé à 63% en 2023, contre 54% en 2022, en raison de la diminution des indisponibilités liées au phénomène de corrosion sous contrainte.

La production a cependant subi des baisses ponctuelles liées à des arrêts programmés et fortuits. Le risque sur la sécurité d'approvisionnement a diminué en 2023, mais le parc n'a pas retrouvé son fonctionnement nominal, affecté par les nécessités de maintenance et l'impact de la crise sanitaire.

RTE prévoit un retour à une production moyenne de 360 TWh dans les dix ans, intégrant l'EPR de Flamanville, avec un objectif potentiel de 400 TWh.
Production mensuelle d'électricité d'origine nucléaire en 2023
En analysant les données de 2023, on remarque que juin représente le mois avec la production d'électricité nucléaire la plus faible, affichant une valeur de 22,72 TWh. À l'opposé, décembre se distingue avec la production la plus haute de l'année, s'élevant à 31,53 TWh. Ces informations soulignent la variabilité de la production électrique nucléaire au fil de l'année.
Mois | Production |
---|---|
Janvier 2023 | 30,77 TWh |
Février 2023 | 28,79 TWh |
Mars 2023 | 25,64 TWh |
Avril 2023 | 24,99 TWh |
Mai 2023 | 25,18 TWh |
Juin 2023 | 22,72 TWh |
Juillet 2023 | 24,06 TWh |
Août 2023 | 23,95 TWh |
Septembre 2023 | 26,94 TWh |
Octobre 2023 | 28,25 TWh |
Novembre 2023 | 27,58 TWh |
Décembre 2023 | 31,53 TWh |
Production d'électricité hydraulique en 2023
En 2023, la production hydraulique française a significativement augmenté grâce à des stocks d'eau élevés dès le printemps, contrastant avec un hiver 2022-2023 marqué par de faibles précipitations. L'année 2023 s'est soldé par une production d'électricité hydraulique atteignant 58,8 TWh, en hausse de 18,6% par rapport à 2022.

Les centrales de type lac et d’éclusée ont vu leur production s'accroître respectivement de 41,7% et 24,5%, tandis que les centrales au fil de l'eau ont augmenté de 14,2%. Malgré un début d'année difficile, les précipitations abondantes au printemps et en automne ont permis de retrouver des niveaux de production proches de la moyenne 2015-2019.
D'un point de vue météorologique, l'année 2023 a été contrastée, alternant entre sécheresses et précipitations abondantes, notamment en mars, avril, mai, et dès la mi-octobre, permettant ainsi une gestion optimisée des stocks hydrauliques. Ces derniers ont surpassé les moyennes historiques dès mai, bénéficiant d'une consommation maîtrisée et d'une production éolienne élevée en fin d'année, réduisant le recours aux stocks hydrauliques pour la production électrique.
Production mensuelle d'électricité d'origine hydraulique en 2023
En 2023, la production d'électricité d'origine hydraulique a affiché son point le plus faible en septembre, avec seulement 3,18 TWh, tandis que le mois de décembre a vu la production la plus élevée de l'année, atteignant 7,41 TWh. Cette fluctuation souligne l'impact des conditions climatiques et hydrologiques sur la production hydraulique.
Mois | Production |
---|---|
Janvier 2023 | 6,37 TWh |
Février 2023 | 3,59 TWh |
Mars 2023 | 4,63 TWh |
Avril 2023 | 4,59 TWh |
Mai 2023 | 5,4 TWh |
Juin 2023 | 5,78 TWh |
Juillet 2023 | 3,99 TWh |
Août 2023 | 3,58 TWh |
Septembre 2023 | 3,18 TWh |
Octobre 2023 | 3,59 TWh |
Novembre 2023 | 6,67 TWh |
Décembre 2023 | 7,41 TWh |
Production d'électricité éolienne en 2023
En 2023, la production éolienne terrestre a établi un record de 48,9 TWh grâce à un facteur de charge de 26,2% et à l'expansion du parc de 1,2 GW, surpassant les niveaux antérieurs malgré des conditions moins favorables que celles de 2020. Cette performance a contribué à couvrir 11,3% de la consommation électrique française, marquant la première fois que cette part dépasse 10%. Cependant, le développement du parc éolien n'a pas atteint les objectifs fixés, avec une capacité installée de 21,8 GW à la fin de l'année, inférieure aux 24,1 GW visés par la Programmation pluriannuelle de l'énergie.

Face à ce retard, le gouvernement envisage de réajuster les objectifs de développement, notamment en renforçant l'éolien en mer. En dépit d'une capacité globale moins importante que celle de voisins européens, la France prévoit une accélération de l'éolien en mer après 2030. Le secteur éolien terrestre a vu un accroissement de projets en développement, atteignant 11,3 GW, signalant une possible hausse du rythme d'installation.
La production éolienne et solaire continue de bénéficier d'un tarif garanti, générant des recettes pour l'État en 2023 grâce à des prix de marché plus élevés que les tarifs garantis, contribuant ainsi à soutenir le développement de ces énergies renouvelables.
Production d'électricité depuis les éoliennes en mer en 2023
La production d'électricité éolienne en mer a atteint 1,9 TWh, soit +1,2 TWh par rapport à 2022. La majorité de la production offshore provient du parc de Saint-Nazaire, en Bretagne.
En 2023, la France a entamé la construction de deux parcs éoliens en mer près de Saint-Brieuc et Fécamp, portant à trois le nombre de parcs offshore en cours. À la fin de l'année 2023, la capacité totale éolienne en mer s'élevait à 840 MW, avec 224 MW et 136 MW déjà connectés pour Fécamp et Saint-Brieuc.
Les objectifs de la Programmation pluriannuelle de l'énergie prévoyaient 2,4 GW de capacités en mer pour 2023, mais la capacité installée reste sous cet objectif, n'atteignant que 1,5 GW avec les parcs existants et ceux en construction. Les futurs parcs de Courseulles-sur-Mer, Yeu Noirmoutier, et Dieppe - Le Tréport augmenteront la capacité installée de près de 1,5 GW d'ici à 2026.
Production mensuelle d'électricité d'origine éolienne en 2023
En 2023, la production d'électricité éolienne a été la plus faible en juin, avec un total de 2,08 TWh, et a atteint son pic en décembre avec 6,68 TWh. Ces valeurs illustrent la variabilité de la production éolienne en fonction des conditions météorologiques.
Mois | Production |
---|---|
Janvier 2023 | 5,96 TWh |
Février 2023 | 3,35 TWh |
Mars 2023 | 5,88 TWh |
Avril 2023 | 3,79 TWh |
Mai 2023 | 3,66 TWh |
Juin 2023 | 2,08 TWh |
Juillet 2023 | 3,23 TWh |
Août 2023 | 2,75 TWh |
Septembre 2023 | 2,37 TWh |
Octobre 2023 | 4,48 TWh |
Novembre 2023 | 6,42 TWh |
Décembre 2023 | 6,68 TWh |
Production d'électricité solaire en 2023
En 2023, la production solaire a atteint un record de 21,6 TWh, en hausse de 17% par rapport à l'année précédente, avec une capacité installée augmentée de 3,1 GW, atteignant 19 GW. Cette progression s'approche de l'objectif de 20,1 GW fixé pour fin 2023, malgré un léger retard. Le développement s'est accéléré, dépassant les rythmes précédents, et la production solaire a couvert en moyenne 5,0% de la consommation française.

La stratégie française prévoit une nette accélération, visant jusqu'à 100 GW d'ici à 2035, impliquant un rythme de développement annuel considérablement accru. Les projets en développement ont doublé en moins de deux ans, promettant une augmentation significative de la capacité installée.
Malgré cette accélération en France, l'écart avec les capacités solaires des pays voisins persiste, mais l'Union européenne dans son ensemble a connu un record d'installation en 2023, avec une augmentation de 27% de la capacité totale, menée par l'Allemagne avec 14,3 GW installés cette année.
Production mensuelle d'électricité d'origine solaire en 2023
En 2023, la production d'électricité solaire a commencé à son plus faible niveau en janvier, avec 0,62 TWh, atteignant un sommet en juillet avec 2,69 TWh. Cette progression illustre l'incidence des saisons sur l'intensité de la production solaire.
Mois | Production |
---|---|
Janvier 2023 | 0,62 TWh |
Février 2023 | 1,25 TWh |
Mars 2023 | 1,64 TWh |
Avril 2023 | 2,15 TWh |
Mai 2023 | 2,52 TWh |
Juin 2023 | 2,68 TWh |
Juillet 2023 | 2,69 TWh |
Août 2023 | 2,58 TWh |
Septembre 2023 | 2,27 TWh |
Octobre 2023 | 1,62 TWh |
Novembre 2023 | 0,90 TWh |
Décembre 2023 | 0,69 TWh |
Production d'électricité au gaz en 2023
La production électrique issue des installations à gaz naturel a enregistré une baisse de 32% en 2023, atteignant 30,0 TWh, contre 44,0 TWh l'année précédente. Cette réduction reflète une adaptation stratégique du mix énergétique français, particulièrement notable en début d'année en réponse à une production hydraulique limitée.

Malgré une sollicitation accrue durant les mois hivernaux, la production s'est alignée sur les niveaux historiques antérieurs à 2019. L'été 2023 a vu une baisse marquée de l'activité des centrales à gaz, contrastant fortement avec leur rôle crucial durant l'été 2022, période marquée par une crise énergétique exceptionnelle.
La fin de l'année a été caractérisée par une faible production de ces centrales, en partie due à des températures clémentes, une demande électrique modérée, et une contribution substantielle des filières hydraulique et éolienne.
En outre, une amélioration de la disponibilité du parc nucléaire a contribué à ce déclin, illustrant une gestion optimisée des ressources énergétiques nationales dans un contexte de transition énergétique.
Production mensuelle d'électricité issue des centrales au gaz en 2023
En 2023, la production d'électricité à partir de centrales au gaz a enregistré son niveau le plus élevé en février, avec 4,97 TWh, tandis que le mois de mai a présenté la valeur la plus basse, affichant seulement 1,27 TWh. Ces variations reflètent une adaptation de la production en fonction des besoins énergétiques et des conditions de marché tout au long de l'année.
Mois | Production |
---|---|
Janvier 2023 | 4,28 TWh |
Février 2023 | 4,97 TWh |
Mars 2023 | 3,61 TWh |
Avril 2023 | 1,98 TWh |
Mai 2023 | 1,27 TWh |
Juin 2023 | 1,80 TWh |
Juillet 2023 | 1,82 TWh |
Août 2023 | 1,64 TWh |
Septembre 2023 | 1,35 TWh |
Octobre 2023 | 1,31 TWh |
Novembre 2023 | 2,79 TWh |
Décembre 2023 | 3,23 TWh |
Production d'électricité au charbon en 2023
La production d'électricité à partir de charbon en France a atteint un seuil historiquement bas en 2023, se limitant à 0,8 TWh, soit seulement 0,17 % de la production nationale totale. Ce chiffre marque une réduction significative, positionnant la production charbonnière à un niveau pratiquement négligeable au sein du mix énergétique français, et confirme l'approche finale de l'élimination du charbon dans la production électrique hexagonale.

La sollicitation des installations charbonnières a été exceptionnellement limitée, concentrée principalement aux débuts et fins de l'année, périodes pendant lesquelles la contribution du charbon a été surpassée par une forte production éolienne et une demande en électricité modérée.
Cette évolution s'inscrit dans le cadre de la transition énergétique de la France, accentuée par la fermeture des centrales de Gardanne et du Havre en 2021, et reflète une gestion de la production énergétique en adéquation avec les objectifs de réduction des émissions de CO2.
Production mensuelle d'électricité à partir de charbon en 2023
En 2023, les données indiquent que la production d'électricité à partir de charbon a atteint son niveau le plus élevé en février, avec un total de 0,25 TWh, tandis que le mois d'avril a vu la production la plus faible avec seulement 0,01 TWh. Ces chiffres reflètent une utilisation minimale et variable du charbon dans la production d'électricité tout au long de l'année.
Mois | Production |
---|---|
Janvier 2023 | 0,22 TWh |
Février 2023 | 0,25 TWh |
Mars 2023 | 0,10 TWh |
Avril 2023 | 0,01 TWh |
Mai 2023 | 0,03 TWh |
Juin 2023 | 0,01 TWh |
Juillet 2023 | 0,01 TWh |
Août 2023 | 0,05 TWh |
Septembre 2023 | 0,02 TWh |
Octobre 2023 | 0,01 TWh |
Novembre 2023 | 0,06 TWh |
Décembre 2023 | 0,05 TWh |
Bilans sur la période 2014 et 2022
Bilan de la production électrique française en 2022
En 2022, la production d'électricité en France a chuté à 445,2 TWh, soit 15% de moins que l'année précédente, marquant le niveau le plus bas depuis 1992. Cette baisse est attribuée à la diminution de la production nucléaire (-82 TWh) et hydraulique (-12 TWh), partiellement compensée par une hausse des énergies renouvelables (+5 TWh) et du gaz (+11 TWh), ainsi qu'une augmentation des importations.
La capacité des énergies renouvelables a progressé, atteignant 144,3 GW fin 2022, incluant le premier parc éolien en mer à Saint-Nazaire. Le parc nucléaire est resté stable à 61,4 GW. L'année a également vu l'inauguration du cycle combiné gaz de Landivisiau (0,4 GW). La France prévoit de réviser sa stratégie pour atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050, influençant ainsi les futures politiques énergétiques et le mix énergétique jusqu'en 2033.
Filière | Production en 2022 | Variation en % par rapport à 2021 | Variation en TWh par rapport à 2021 |
---|---|---|---|
Nucléaire | 279 TWh | -22,6% | -82 TWh |
Hydraulique | 49,6 TWh | -20% | -12 TWh |
Éolien | 38,1 TWh | +2,7% | +1 TWh |
Gaz | 44,1 TWh | +33,2% | +11 TWh |
Solaire | 18,6 TWh | +27,4% | +4 TWh |
Charbon | 2,9 TWh | -25,6% | -1 TWh |
Production d'électricité nucléaire en 2022
En 2022, la production nucléaire française a chuté à 279 TWh, la plus faible depuis le développement du parc existant, principalement en raison de la maintenance et de la corrosion sous contrainte. Cette baisse marque un net recul par rapport aux 360,7 TWh de 2021 et les 379,5 TWh de 2019.
La disponibilité minimale a été de 21,7 GW le 28 août 2022, avec 65% du parc à l’arrêt. Les travaux du Grand carénage, visant à prolonger la durée de vie des réacteurs, ont contribué à cette situation, tout comme les retards dus à la crise sanitaire et la découverte de la corrosion sous contrainte fin 2021, qui a entraîné l’arrêt préventif de plusieurs réacteurs.

En réponse, EDF a optimisé les plannings de maintenance pour maximiser la disponibilité hivernale. Malgré cela, les contrôles et réparations liés à la corrosion ont impacté significativement la disponibilité, nécessitant des dérogations pour certains réacteurs durant les canicules pour maintenir la production tout en surveillant l'impact environnemental.
À quoi correspondent les cas de corrosion sous contrainte des réacteurs nucléaires d'EDF ?
La corrosion sous contrainte des centrales d'EDF désigne le phénomène par lequel les matériaux métalliques des installations, tels que les tuyauteries, se dégradent prématurément sous l'effet combiné d'une contrainte mécanique et d'un environnement chimiquement agressif. Ce processus peut mener à la formation de fissures et, ultimement, à la rupture des composants affectés, posant des risques majeurs pour la sûreté des installations.
Plusieurs cas de corrosion sous contrainte ont été détectés dans les circuits de refroidissement des réacteurs les plus puissants du parc nucléaire d'EDF depuis fin 2021, obligeant à l'arrêt des réacteurs concernés.
Production mensuelle d'électricité d'origine nucléaire en 2022
Mai 2022 a représenté le mois affichant la production d'électricité nucléaire la plus basse, avec un total de 20,53 TWh, tandis que janvier 2022 s'est distingué comme le mois le plus productif, avec une production atteignant 35,22 TWh.
Mois | Production |
---|---|
Janvier 2022 | 35,22 TWh |
Février 2022 | 29,58 TWh |
Mars 2022 | 26,85 TWh |
Avril 2022 | 21,77 TWh |
Mai 2022 | 20,53 TWh |
Juin 2022 | 20,17 TWh |
Juillet 2022 | 18,78 TWh |
Août 2022 | 18,13 TWh |
Septembre 2022 | 18,19 TWh |
Octobre 2022 | 20,22 TWh |
Novembre 2022 | 21,60 TWh |
Décembre 2022 | 27,91 TWh |
Production d'électricité hydraulique en 2022
En 2022, la production hydraulique française a chuté à son plus bas niveau depuis 1976, avec 49,6 TWh, soit 11,1% de la production électrique totale, principalement due à un hiver 2021-2022 sec et un été caniculaire. Cette baisse de 20% par rapport à 2021 et par rapport à la moyenne 2014-2019 reflète l'impact des conditions météo exceptionnelles, avec une pluviométrie inférieure de 25% en moyenne, marquant 2022 comme l'année la plus chaude et la moins pluvieuse depuis 1959.

Les centrales hydroélectriques, surtout celles avec retenues d'eau et les éclusées, ont vu leur production fortement réduite. Malgré une gestion optimisée basée sur la valeur d'usage de l'eau, les stocks hydrauliques, faibles en été, ont été partiellement reconstitués avant l'hiver 2022-2023 grâce à des précipitations tardives. La production hydroélectrique reste néanmoins une source d'énergie renouvelable clé.
Production mensuelle d'électricité hydraulique en 2022
En 2022, la production d'électricité hydraulique a débuté avec un niveau élevé en janvier, atteignant 5,87 TWh, avant de connaître son point le plus bas en septembre, avec seulement 2,44 TWh. Ces chiffres illustrent une production à un niveau très bas, reflétant une année 2022 exceptionnellement sèche.
Mois | Production |
---|---|
Janvier 2022 | 5,87 TWh |
Février 2022 | 4,37 TWh |
Mars 2022 | 4,56 TWh |
Avril 2022 | 5,06 TWh |
Mai 2022 | 5,02 TWh |
Juin 2022 | 4 TWh |
Juillet 2022 | 3,46 TWh |
Août 2022 | 2,69 TWh |
Septembre 2022 | 2,44 TWh |
Octobre 2022 | 3,04 TWh |
Novembre 2022 | 3,89 TWh |
Décembre 2022 | 5,19 TWh |
Production d'électricité éolienne en 2022
En 2022, la production éolienne a légèrement augmenté à 37,5 TWh grâce à l'expansion du parc, couvrant 8,4% de la consommation électrique annuelle.
La puissance du parc éolien terrestre français a progressé de 18,7 GW fin 2021 à 20,6 GW fin 2022, nécessitant une accélération pour atteindre les objectifs de la PPE de 24,1 GW en 2023 et entre 33,2 et 34,7 GW d'ici à 2028.

Comparé aux voisins européens, le développement éolien en France reste modeste, mais 2022 a marqué une étape avec des recettes générées pour l'État par le tarif garanti de l'éolien terrestre, surpassant les subventions reçues sur 20 ans.
En 2022, le facteur de charge éolien a été le plus bas en dix ans, à 21,6 %, affecté par des conditions météorologiques défavorables.
Le développement éolien en France est limité par des contraintes administratives et des zones interdites comme les couloirs aériens, affectant 50% du territoire. Les projets éoliens doivent être validés techniquement et financièrement pour le raccordement aux réseaux RTE et Enedis.
Malgré des contraintes administratives et des conditions météo défavorables en 2022, le volume de projets en développement a atteint une puissance de 10,6 GW.
Fin 2022, un premier parc éolien en mer composé de 80 éoliennes a été mis en service à Saint Nazaire, en Bretagne.
Production mensuelle d'électricité éolienne en 2022
En 2022, la production éolienne a enregistré son plus haut niveau en février, avec 5,27 TWh, et son niveau le plus bas en juin, avec seulement 1,83 TWh. Cette variation souligne la dépendance de la production éolienne aux conditions météorologiques changeantes tout au long de l'année.
Mois | Production |
---|---|
Janvier 2022 | 3,14 TWh |
Février 2022 | 5,27 TWh |
Mars 2022 | 3,49 TWh |
Avril 2022 | 3,57 TWh |
Mai 2022 | 2,12 TWh |
Juin 2022 | 1,83 TWh |
Juillet 2022 | 1,87 TWh |
Août 2022 | 2,07 TWh |
Septembre 2022 | 2,29 TWh |
Octobre 2022 | 3,52 TWh |
Novembre 2022 | 4,86 TWh |
Décembre 2022 | 4,62 TWh |
Production d'électricité à partir de centrales à gaz en 2022
En dépit d'un coût élevé des matières premières, l'année 2022 a été marquée par une augmentation significative de la production électrique issue du gaz naturel, atteignant 44,1 TWh, soit 9,9% de l'ensemble de la production énergétique française.
Durant les périodes printanière et estivale, traditionnellement caractérisées par une moindre sollicitation des moyens de production thermique, l'énergie produite à partir du gaz a dépassé les pics historiques. Aux seuils de l'année, cette production a maintenu des niveaux élevés, conformes aux observations antérieures, contribuant ainsi de manière cruciale à la sécurité de l'approvisionnement énergétique durant les mois d'hiver.

Enfin, la centrale à cycle combiné de Landivisiau, d'une capacité de 446 MW, a été inaugurée le 31 mars 2022 en Bretagne.
Production mensuelle d'électricité à partir de centrales à gaz en 2022
En 2022, la production d'électricité à partir des centrales à gaz a marqué son point le plus élevé en janvier, atteignant 5,24 TWh, tandis que le niveau le plus bas fut enregistré en juin avec 2,35 TWh. Cette tendance montre une certaine variabilité dans l’utilisation des centrales à gaz en fonction des besoins énergétiques et des conditions saisonnières.
Mois | Production |
---|---|
Janvier 2022 | 5,24 TWh |
Février 2022 | 3,78 TWh |
Mars 2022 | 4,61 TWh |
Avril 2022 | 3,28 TWh |
Mai 2022 | 2,81 TWh |
Juin 2022 | 2,35 TWh |
Juillet 2022 | 2,96 TWh |
Août 2022 | 2,81 TWh |
Septembre 2022 | 3,15 TWh |
Octobre 2022 | 3,71 TWh |
Novembre 2022 | 4,35 TWh |
Décembre 2022 | 4,94 TWh |
Production solaire en 2022
En 2022, la production solaire a grimpé à 18,6 TWh, soit une hausse de 30,6%, principalement due à l'expansion du parc solaire et à un ensoleillement favorable, avec Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes en tête.
Le parc solaire a atteint une puissance de 15,7 GW, une progression de 19,9%, malgré des défis liés à la hausse des coûts des matières premières et à des retards dus à la crise sanitaire. Cette croissance, bien que significative, reste insuffisante pour atteindre les objectifs de la PPE de 20,1 GW pour 2023, nécessitant une accélération pour viser entre 35,1 et 44,0 GW d'ici à 2028. Avec plus de 16,2 GW de projets en développement fin 2022, le secteur solaire se prépare à une expansion notable.
Comparé à ses voisins européens, le parc solaire français surpasse désormais celui du Royaume-Uni, mais reste derrière l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. La capacité installée a augmenté de 47% au niveau européen en 2022, illustrant une dynamique forte du secteur solaire, malgré un taux de couverture de la consommation en France (4,2 %) inférieur à celui des pays voisins.

Production mensuelle d'électricité solaire en 2022
En 2022, la production d'électricité solaire a atteint son apogée en juillet, avec 2,56 TWh, tandis que décembre affichait le niveau le plus faible avec seulement 0,48 TWh. Cette variation saisonnière reflète l'influence significative du cycle solaire et des conditions météorologiques sur la production d'énergie solaire.
Mois | Production |
---|---|
Janvier 2022 | 0,76 TWh |
Février 2022 | 0,98 TWh |
Mars 2022 | 1,36 TWh |
Avril 2022 | 1,75 TWh |
Mai 2022 | 2,28 TWh |
Juin 2022 | 2,19 TWh |
Juillet 2022 | 2,56 TWh |
Août 2022 | 2,27 TWh |
Septembre 2022 | 1,79 TWh |
Octobre 2022 | 1,27 TWh |
Novembre 2022 | 0,82 TWh |
Décembre 2022 | 0,48 TWh |
Production d'électricité à partir de charbon en 2022
La production d'électricité à partir du charbon en France, inférieure en 2022 par rapport à 2021, n'a constitué que 2,9 TWh, soit 0,6% du total, malgré une adaptation des plafonds d'émission pour l'hiver 2022-2023 face à des enjeux de sécurité d'approvisionnement.

Avec seulement deux centrales au charbon actives, Cordemais et Emile-Huchet, la production demeure limitée, malgré le relèvement temporaire des limites d'exploitation à environ 3100 heures annuelles suite à des ajustements réglementaires.
La fermeture de la centrale Emile-Huchet, prévue initialement pour mars 2022, a été reportée à 2023 pour soutenir l'approvisionnement hivernal, marquant la centrale de nouveau opérationnelle le 29 novembre 2022 après maintenance.
Production mensuelle d'électricité à partir de charbon en 2022
En 2022, la production d'électricité issue du charbon a débuté l'année sur un pic de 0,78 TWh en janvier, avant de chuter à son niveau le plus bas, soit 0,01 TWh, en septembre. Ces données mettent en évidence une tendance à la baisse de la dépendance au charbon dans la production d'électricité au cours de l'année.
Mois | Production |
---|---|
Janvier 2022 | 0,78 TWh |
Février 2022 | 0,52 TWh |
Mars 2022 | 0,43 TWh |
Avril 2022 | 0,07 TWh |
Mai 2022 | 0,03 TWh |
Juin 2022 | 0,02 TWh |
Juillet 2022 | 0,02 TWh |
Août 2022 | 0,02 TWh |
Septembre 2022 | 0,01 TWh |
Octobre 2022 | 0,03 TWh |
Novembre 2022 | 0,23 TWh |
Décembre 2022 | 0,72 TWh |
Bilan de la production électrique française en 2021
La production d'électricité française a augmenté de 4,5% en 2021 par rapport à 2020, atteignant 522,9 TWh, malgré une légère baisse par rapport à 2019 due à la crise sanitaire. La part des renouvelables diminue à 22,5% en 2021, impactée par des conditions météorologiques défavorables.
La production nucléaire principale atteint 361 TWh (69%), en hausse de 8%. Des arrêts exceptionnels fin 2021 ont réduit la disponibilité du parc nucléaire, affectant la production.
La production thermique fossile, principalement gaz et charbon, reste faible, mais augmente légèrement en 2021, avec un recours accru au charbon dû à la hausse des prix du gaz.
La décarbonation du parc de production se poursuit, avec la fermeture de centrales au charbon et le développement des renouvelables, atteignant une capacité installée de 139,1 GW en 2021, en hausse de 2% par rapport à 2020.
Filière | Production en 2021 | Variation en % par rapport à 2020 | Variation en TWh par rapport à 2020 |
---|---|---|---|
Nucléaire | 360,7 TWh | +8% | +25,3 TWh |
Hydraulique | 62,5 TWh | -5% | -3 TWh |
Éolien | 36,8 TWh | -7% | -2,9 TWh |
Gaz | 32,9 TWh | -5% | -1,6 TWh |
Solaire | 14,3 TWh | +13% | +1,7 TWh |
Charbon | 3,8 TWh | +180% | +2,1 TWh |
Bilan de la production électrique française en 2020
En 2020, la France a enregistré une forte baisse de sa production électrique, atteignant le seuil le plus bas des vingt dernières années avec 500,1 TWh, soit un recul de 7% ou 37,4 TWh en comparaison avec l’année précédente. Cette réduction s’inscrit dans le cadre d’une diminution de la demande électrique tant au niveau national qu’européen en raison de la pandémie de COVID-19.
Sur le plan de la composition énergétique, les énergies renouvelables ont vu leur contribution s’accroître notablement, représentant 23,4% de la production totale. À cet égard, l’éolien a progressé de 17,3%, le solaire de 2,3%. La production éolienne en 2020 a d'ailleurs dépassé pour la première fois la production d'électricité depuis des centrales à gaz. L'hydraulique a bénéficié d’une augmentation de 8,4%, soutenu par un volume hydraulique supérieur de 22% à celui de 2019.
La production issue du nucléaire et des combustibles fossiles a, en revanche, marqué un déclin respectif de 11,6% et de 10,6%, phénomène exacerbé par la crise sanitaire qui a induit une baisse de consommation et affecté la disponibilité des centrales nucléaires.
Concernant l’infrastructure de production, l’année 2020 a été marquée par une stabilisation de la capacité installée à 136,2 GW, avec un accroissement notable dans les secteurs de l’éolien (+6,9%) et du solaire (+8,6%), en ligne avec les orientations de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie. La production nucléaire a baissé de 2,8%, principalement dû à la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim. La capacité hydraulique est restée quasi stable, avec une légère hausse de 28,2 MW.
Filière | Production en 2020 | Variation en % par rapport à 2019 | Variation en TWh par rapport à 2019 |
---|---|---|---|
Nucléaire | 335,4 TWh | -11,6% | -44,1 TWh |
Hydraulique | 65,1 TWh | +8,4% | +5 TWh |
Éolien | 39,7 TWh | +17,3% | +5,9 TWh |
Gaz | 34,5 TWh | -10,4% | -4 TWh |
Solaire | 12,6 TWh | +2,3% | +0,3 TWh |
Charbon | 1,4 TWh | -12,7% | -0,2 TWh |
Bilan de la production électrique française en 2019
En 2019, la France a produit 537,7 TWh d'électricité, 2% de moins qu'en 2018. La part des renouvelables atteint 21%, malgré une chute de 12% de l'hydroélectricité. La production éolienne a bondi de 21,2% et le solaire de 7,8%.
La baisse de production d'électricité hydraulique et nucléaire est compensée par la hausse de la production thermique fossile de 9,8% mais avec un recul marqué du charbon (-71,9%).
La capacité de production installée s'est accrue de 2,3 GW, portant le total à 135,3 GW, principalement grâce à l'éolien et au solaire.
Pourquoi la production nucléaire a baissé en France en 2019 ?
En 2019, la France a connu une baisse de disponibilité de son parc nucléaire, essentielle pour plus de 70% de sa production électrique. Les arrêts, pour maintenance ou recharge en combustible, sont stratégiquement planifiés, majoritairement en dehors de l'hiver. Cependant, des arrêts non prévus sont survenus, affectant l'équilibre offre-demande, surtout en hiver. Ces arrêts peuvent être dus à des pannes, des contraintes réglementaires ou des événements climatiques.
L'année 2019 a vu une diminution moyenne de la capacité disponible à 45,4 GW contre 46,8 GW en 2018. Des épisodes marquants incluent :
- des baisses de puissance durant la canicule de juillet 2019 pour respecter les contraintes environnementales ;
- un arrêt à Cruas suite à un tremblement de terre en novembre 2019 ;
- En décembre 2019, la disponibilité a encore chuté en raison de grèves et de retards dans la maintenance.

Filière | Production en 2019 | Variation en % par rapport à 2018 | Variation en TWh par rapport à 2018 |
---|---|---|---|
Nucléaire | 379,5 TWh | -3,5% | -13,7 TWh |
Hydraulique | 60 TWh | -12,1% | -8,2 TWh |
Éolien | 34,1 TWh | +21,2% | +6 TWh |
Gaz | 38,6 TWh | +23,6% | +7,4 TWh |
Solaire | 11,6 TWh | +7,8% | +0,8 TWh |
Charbon | 1,6 TWh | -71,9% | -4,09 TWh |
Bilan de la production électrique française en 2018
En 2018, la France a vu sa production électrique augmenter de +3,7% à 548,6 TWh, la plus forte hausse depuis 2010, avec près de 20% provenant des renouvelables, marquée par une augmentation significative de l'hydraulique (+27,5%) ainsi que de l'éolien (+15,3%) et du solaire (+11,3%).
La production nucléaire a également augmenté de 3,7%, tandis que celle issue des combustibles fossiles a chuté de 26,8%.
La capacité installée a légèrement diminué de 2,3% pour le thermique fossile, tandis que le gaz a vu une légère hausse de 1,8%.
Filière | Production en 2018 | Variation en % par rapport à 2017 | Variation en TWh par rapport à 2017 |
---|---|---|---|
Nucléaire | 393,2 TWh | +3,7% | +14,06 TWh |
Hydraulique | 68,3 TWh | +27,5 % | +14,08 TWh |
Éolien | 27,8 TWh | +15,3% | +3.7 TWh |
Gaz | 31,4 TWh | -26,6% | -11,38 TWh |
Solaire | 10,2 TWh | +11,3% | +1 TWh |
Charbon | 5,8 TWh | -40,3% | -3,91 TWh |
Fermeture en 2018 de la dernière centrale au fioul en France
L'évolution de la production énergétique en France en 2018 a été caractérisée par une réduction significative de l'utilisation des installations thermiques à combustibles fossiles, impactée notamment par la reprise de la production nucléaire et une augmentation substantielle de la production hydraulique.
Cette dynamique a entraîné une baisse de 26,8 % de la production issue des centrales thermiques à flamme, comparée à des niveaux particulièrement élevés en 2017.
Dans ce contexte, la fermeture de la centrale au fioul de Cordemais marque une étape importante dans la transition énergétique du pays. Cet arrêt, effectif le 31 mars 2018 avant une fermeture définitive le 31 décembre 2018, signe la fin de l'exploitation des grandes unités de production d'électricité au fioul en France, reliées au réseau de transport.
Opérationnelle depuis 1976, cette centrale disposait d'une capacité de 700 MW, symbolisant ainsi la dernière installation de sa catégorie en service sur le territoire français.
Bilan de la production électrique française en 2017
En 2017, la France a enregistré une production électrique de 529,4 TWh, marquant une légère régression de -0,4% en glissement annuel.
Cette année a été marquée par une réduction significative de la production hydroélectrique, qui a baissé de 16,3% en raison d'épisodes de sécheresse exceptionnels. À cela s'ajoute une série d'indisponibilités au sein du parc nucléaire français, exacerbant la dépendance à l'égard des énergies thermiques fossiles pour compenser ces déficits de production.
Filière | Production en 2017 | Variation en % par rapport à 2016 | Variation en TWh par rapport à 2016 |
---|---|---|---|
Nucléaire | 379,1 TWh | -0,4% | -1,54 TWh |
Hydraulique | 53,6 TWh | -16,3% | -7,61 TWh |
Éolien | 24 TWh | +14,8% | +3,1 TWh |
Gaz | 40,9 TWh | +15,4% | +5,46 TWh |
Solaire | 9,2 TWh | +9,2% | +0,78 TWh |
Charbon | 9,7 TWh | +33,1% | +2,41 TWh |
Bilan de la production électrique française en 2016
La production totale d'électricité en France s'est élevée à 531,3 TWh, reflétant une baisse de 2,8% par rapport à 2015. Cette baisse s'explique principalement par le solde exportateur d'électricité, enregistrant une chute de 34,8%.
Cette réduction de la production électrique en 2016 se manifeste principalement dans les secteurs du fioul, du nucléaire et du charbon, tandis que la production de gaz a connu une augmentation notable de 59%. Cette dynamique s'explique en partie par des conditions pluviométriques favorables, conjuguées à l'expansion du parc énergétique renouvelable, ayant entraîné une hausse de la production d'énergie propre.
En examinant de plus près les chiffres, la production nucléaire représente toujours une part prépondérante, totalisant 72,3% de la production électrique totale, marquant ainsi son plus bas niveau depuis 1992. Parallèlement, la part des énergies renouvelables, telle que l'hydroélectricité, l'éolien, le solaire et les bioénergies, a également augmenté, reflétant une tendance vers une diversification progressive du mix énergétique français.
Filière | Production en 2016 | Variation en % par rapport à 2015 | Variation en TWh par rapport à 2015 |
---|---|---|---|
Nucléaire | 384 TWh | -7,9 % | -32,8 TWh |
Hydraulique | 63,9 TWh | +8,2% | +4,8 TWh |
Éolien | 20,7 TWh | -1,8% | -0,4 TWh |
Gaz | 35,3 TWh | +65,8% | +14,2 TWh |
Solaire | 8,3 TWh | +11,3% | +0,9 TWh |
Charbon | 7,3 TWh | -15,4% | -1,3 TWh |
Bilan de la production électrique française en 2015
En 2015, le secteur énergétique français a démontré sa robustesse et sa capacité à s'adapter à des conditions changeantes, produisant 546 TWh d'électricité, une augmentation de 1,1% par rapport à 2014. Cette performance est principalement attribuable au parc nucléaire, qui avec ses 58 réacteurs en 2015, a contribué à hauteur de 416,8 TWh, soit 76,3% au mix énergétique national, soulignant l'importance cruciale de cette source d'énergie dans la stabilité et la sécurité de l'approvisionnement électrique.
L'hydroélectricité, 58,7 TWh en 2015 malgré une baisse de 13,7% due à une pluviométrie défavorable, maintient sa position en tant que seconde source d'électricité, représentant 10,8% du mix énergétique.
Le développement du parc éolien est notable, sa capacité connectée au réseau dépassant les 10 000 MW, ce qui représente 3,9% de la production électrique nationale. La production d'électricité à partir d'éoliennes en 2015 a atteint 21,1 TWh, soit une hausse de +23,3% par rapport à 2014.
La croissance de la production photovoltaïque, surpassant celle de l'éolien avec une augmentation de 25,1%, bien que constituant seulement 1,4% de la production totale, met en évidence le potentiel de cette technologie en pleine expansion. L'inauguration du parc photovoltaïque de Cestas en Gironde, le plus puissant d'Europe, marque une étape importante dans cette direction.
L'évolution de la production électrique par les centrales à gaz, qui a enregistré la plus forte hausse avec 54,8%, souligne leur rôle de plus en plus prépondérant dans le maintien de l'équilibre entre l'offre et la demande en électricité, particulièrement lors des pics de consommation.
Par ailleurs, la légère augmentation de la production à partir du charbon et du fioul, représentant 2,2% du total malgré la fermeture des six dernières unités de plus de 250 MW, reflète les défis auxquels le secteur énergétique est confronté dans la transition vers une économie bas carbone. Cette réalité accentue l'impératif d'accélérer le déploiement des énergies renouvelables tout en améliorant l'efficacité énergétique.
La performance du secteur électrique en 2015 illustre l'équilibre complexe entre sécurité d'approvisionnement, transition énergétique et impératifs environnementaux. Elle témoigne de la capacité de la France à piloter une politique énergétique résolument tournée vers l'avenir, tout en assurant une fourniture électrique stable et fiable à tous ses citoyens.
Filière | Production en 2015 | Variation en % par rapport à 2014 | Variation en TWh par rapport à 2014 |
---|---|---|---|
Nucléaire | 416,8 TWh | +1,1% | +4,5 TWh |
Hydraulique | 58,7 TWh | -13,7% | -9,4 TWh |
Éolien | 21,1 TWh | +23,3% | +4,0 TWh |
Gaz | 22,1 TWh | +54,8% | +8,0 TWh |
Solaire | 7,4 TWh | +25,1% | +1,5 TWh |
Charbon | 8,6 TWh | +3% | +0,3 TWh |
Bilan de la production électrique française en 2014
En 2014, la production d'électricité en France s'établit à 540,6 TWh, soit une baisse de 1,8% par rapport à l'année précédente. Cette diminution est étroitement liée à celle de la consommation, nécessitant un équilibre constant entre l'offre et la demande sur le réseau électrique.
Le parc nucléaire français demeure le principal contributeur à la production nationale, avec 415,9 TWh produit en 2014, en hausse de 3% par rapport à 2013.
Les énergies renouvelables représentent désormais 17,7% du mix énergétique national. Bien que l'énergie hydraulique reste la principale source de production renouvelable avec 68,2 TWh, sa contribution a légèrement diminué (-9,7%) en raison d'une année 2013 exceptionnelle en termes de précipitations. En revanche, la production photovoltaïque et éolienne a augmenté respectivement de 27,2% et de 6,7%, atteignant 5,9 TWh et 17 TWh.
La production provenant des centrales à combustibles fossiles (principalement gaz, charbon et fioul) a quant à elle fortement diminué (-39,6%) et ne représente plus que 5% de la production électrique nationale.
La production des centrales à charbon a particulièrement chuté de 58,2% et ne représente plus qu'une production de 8,2 TWh en 2014, en raison de la fermeture anticipée de plusieurs d'entre elles, anticipant ainsi les nouvelles réglementations européennes sur les émissions de CO2 entrées en vigueur à la fin de cette année-là.
Néanmoins, les centrales à combustibles fossiles, en particulier celles fonctionnant au gaz, demeurent essentielles comme centrales de secours pour garantir la stabilité du réseau électrique, avec une production prévisible et rapidement disponible lors des pics de consommation. En 2014, la production d'électricité depuis des centrales à gaz a atteint 14,3 TWh.
Filière | Production en 2014 | Variation en % par rapport à 2013 | Variation en TWh par rapport à 2013 |
---|---|---|---|
Nucléaire | 415,9 TWh | +3% | 12,1 TWh |
Hydraulique | 68,2 TWh | -9,7% | -7,3 TWh |
Éolien | 17 TWh | +6,7% | 1,1 TWh |
Gaz | 14,3 TWh | -28,2% | -5,6 TWh |
Solaire | 5,9 TWh | +27,2% | 1,3 TWh |
Charbon | 8,2 TWh | -58,2% | -11,4 TWh |
Principaux producteurs d'électricité en France
Depuis l'ouverture du marché à la concurrence, le nombre de producteurs d'électricité en France a augmenté. Cependant, il reste encore en 2025 largement dominé par EDF et Engie, les deux fournisseurs historiques.
EDF (Électricité De France)

EDF est le leader historique et le principal producteur d'électricité en France. L'entreprise, détenue majoritairement par l'État français, opère un grand nombre de centrales nucléaires, hydrauliques, thermiques, solaires et éoliennes. Elle est le premier producteur d'électricité nucléaire et hydraulique en France.
En 2023, la production nucléaire d'EDF a atteint 320,4 TWh, ce qui correspond à 65% de l'électricité produite en France. EDF détient le monopole sur la production nucléaire en France.
De plus, EDF est détenteur de la grande majorité des barrages hydrauliques en France. Parmi les 58,5 TWh d'hydroélectricité produits en France en 2023, 38,7 TWh correspondent à des barrages appartenant à EDF ou à ses filiales, soit plus de 66%.
EDF Renouvelables, filiale d'EDF, dispose d'une centaine de parcs éoliens en France. Depuis 2019, la filiale a signé des contrats à long terme pour 600 MW, pour la fourniture d'électricité depuis des parcs éoliens terrestres et de centrales solaires. Concernant l'éolien offshore, EDF Renouvelables a remporté 5 des 8 appels d'offres lancés par le gouvernement français.
EDF Renouvelables détient également plus de 70 parcs solaires en France.
Engie

Engie dispose de plus de 10,5 GW de capacités installées en France dont 60% est issue des énergies renouvelables.
En 2023, Engie est le 1ᵉʳ producteur français dans l'éolien et le solaire et le 2ᵉ producteur d'hydraulique derrière EDF grâce à ses filiales CNR (Compagnie Nationale du Rhône) et SHEM (Société Hydro Électrique du Midi). La société a produit 14,6 TWh d'électricité depuis ses barrages hydrauliques en France, soit une hausse de 14% par rapport à 2022.
Engie se propose d'être Net Zéro carbone en 2045.
TotalEnergies

En plus d'être un groupe pétrolier, TotalEnergies est également un producteur d'électricité en France. En 2023, TotalEnergies détient d'un portefeuille de 20 GW en énergie renouvelable, et prévoit une expansion significative à 35 GW d'ici à 2025.
L'objectif stratégique annoncé par TotalEnergies est de générer 100 TWh d'énergie renouvelable à l'horizon 2030, représentant près d'un tiers de la capacité de production d'EDF en 2023, objectif qui lui permettrait de figurer parmi les cinq plus gros producteurs d'énergie renouvelable au monde.
Origine de l'électricité produite en France en 2025
L'électricité produite en France provient d'un mix énergétique diversifié, avec une prédominance forte de l'énergie nucléaire, accompagnée d'une contribution significative des énergies renouvelables et d'une part moindre des combustibles fossiles. Voici un aperçu des principales sources :
Énergie nucléaire
La France est le deuxième plus grand producteur d'électricité nucléaire au monde après les États-Unis. Le nucléaire représente environ 70% de la production électrique totale du pays, grâce à un parc de 57 réacteurs répartis sur 18 sites :
- 32 réacteurs d'une puissance de 900 MW ;
- 20 réacteurs d'une puissance de 1300 MW ;
- 4 réacteurs d'une puissance de 1450 MW ;
- 1 réacteur d'une puissance de 1600 MW.
L'objectif du nucléaire est de fournir une source d'énergie stable et à faible émission de CO2, bien que la gestion des déchets nucléaires et les risques d'accident restent des sujets de préoccupation.
Le Grand Carénage pour faire face à des centrales nucléaires vieillissantes
La majorité des centrales nucléaires françaises en exploitation aujourd'hui ont été lancées durant la décennie 1980.
Le "Grand Carénage" est un programme ambitieux lancé par Électricité de France (EDF) en 2014 visant à prolonger la durée de vie des centrales nucléaires françaises au-delà de 40 ans et à maintenir un haut niveau de sûreté. Ceci inclut la rénovation des enceintes de confinement, le remplacement des générateurs de vapeur, des pompes primaires, et des systèmes de contrôle-commande, entre autres.
Le Grand Carénage, qui s'étend jusqu'en 2025, représente un investissement majeur dans l'infrastructure nucléaire nationale. Le coût de ce projet est estimé à 55 milliards d'euros, selon EDF.
Énergies renouvelables
Les énergies renouvelables gagnent du terrain dans le mix énergétique français, grâce aux politiques de soutien et au développement technologique. Voici les principales sources renouvelables.
Hydraulique
Premier type d'énergie renouvelable utilisé en France, la production hydroélectrique est la deuxième source d'électricité du pays après le nucléaire et couvre 12% de la consommation française en 2023.
Le secteur hydroélectrique français se distingue par un réseau de plus de 2 500 installations hydroélectriques, avec une prédominance notable de plus de 90% de centrales au fil de l'eau. Cependant, en termes de capacité installée, ces centrales au fil de l'eau contribuent à hauteur de 26% à la puissance globale du parc hydraulique national et sont donc proportionnellement moins significatifs en comparaison avec d'autres formes de production hydroélectrique.
Quelle région produit le plus d'électricité en provenance de barrages hydrauliques ?
Les barrages hydroélectriques sont principalement situés dans le sud-est de la France, dans les zones montagneuses avec un fort dénivelé. Les trois régions les plus productrices d'électricité hydrauliques en 2023 sont :
- Auvergne-Rhône-Alpes avec 44% de la puissance installée en France (11.402 MW) ;
- Occitanie avec 21% de la puissance installée en France (5346 MW) ;
- Provence-Alpes Côte d’Azur avec 12% de la puissance installée en France (3273 MW).
À l'opposé, la région Hauts-de-France affiche une capacité quasi insignifiante, avec seulement 4 MW installés, ce qui la place pratiquement hors du spectre de la production hydroélectrique en France.
Éolien
La France dispose d'un potentiel éolien significatif, tant terrestre qu'offshore. La production éolienne terrestre connaît une croissance rapide avec 1219 MW mis en service au cours de l’année 2023 sur une puissance totale de 22.483 MW, contribuant de plus en plus au mix énergétique national.
Concernant l'éolien offshore, à l'heure actuelle, l'Europe abrite près de 5800 turbines éoliennes maritimes. Dans ce contexte, la France, malgré le fait qu'elle dispose de la seconde plus grande zone maritime du monde, avec 11 millions de kilomètres carrés, ne compte que 27 éoliennes maritimes sur son territoire.
Néanmoins, le pays s'est engagé dans une démarche résolument ambitieuse, visant à accroître sa capacité éolienne offshore à 5 GW d'ici à 2028, pour atteindre un objectif de 40 GW à l'horizon 2050.
Source : Ministère de la Transition Écologique et RTE - Graphique : Selectra
Quelle région produit le plus d'énergie en provenance d'éoliennes en France ?
Au 2ᵉ trimestre 2024, quatre régions françaises cumulent près de 62% de la capacité éolienne en France :
- Hauts-de-France : 646 installations pour 6 627 MW de puissance ;
- Grand Est : 486 installations pour 4 788 MW de puissance ;
- Nouvelle Aquitaine : 207 installations pour 1933 MW de puissance ;
- Occitanie : 195 installations pour 1730 MW de puissance.
Solaire
Le solaire photovoltaïque se développe également, avec des installations réparties sur l'ensemble du territoire. Bien que sa contribution globale reste inférieure à celle de l'hydroélectricité et de l'éolien, sa croissance est encouragée par les politiques publiques.
En 2023, le parc solaire français a franchi les 19,0 GW, progressant de 3,1 GW en un an et se rapprochant de l'objectif de 20,1 GW de la PPE pour 2023. Cette accélération dépasse les augmentations annuelles précédentes, marquant une nette amélioration.
Grâce à ces bons résultats, les Pouvoirs Publics prévoient de relever les ambitions à long terme, visant entre 54 et 100 GW d'ici à 2035 pour s'aligner sur les objectifs de décarbonation, nécessitant une accélération significative du développement photovoltaïque.
En 2023, l'installation de parcs photovoltaïques s'est accélérée en France (+16 %) mais reste derrière l'Allemagne (+91 %), l'Italie (+112 %) et le Royaume-Uni (+260 % pour les trois premiers trimestres). Malgré cette progression, l'écart avec l'Allemagne (81,8 GW), l'Italie (30,3 GW), et l'Espagne (25,1 GW) s'élargit, la France atteignant 19,0 GW.
Données en TWh de la production brute d'électricité d'origine solaire - Source : EurObserv'ER, 2023 et 2024 - Graphique : Selectra
Le potentiel inexploité du solaire en France
Selon l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie), la France possède un potentiel solaire inexploité sur les toitures estimé à 364 Gigawatts, soit 2,5 fois la puissance totale du parc de production d'énergie français fin 2023, qui inclut les sources nucléaires, thermiques et renouvelables, et qui dépassait 148,4 GW.
Biomasse
La production d'électricité à partir de la biomasse (bois, déchets agricoles, etc.) est une autre source renouvelable, exploitée à une échelle plus petite, mais en expansion.
En 2023, la production électrique de cette filière s'est maintenue stable à 10,4 TWh, similaire à celle de 2022 avec 10,5 TWh, grâce à un parc de production constant de 2,2 GW. Cette stabilité s'explique par la production continue, souvent au sein d'unités de cogénération.
Au cours de la décennie 2010, la capacité installée en France avait connu une croissance régulière, passant de 1,2 GW en 2010 à 2,1 GW en 2020, sous l'impulsion des unités à biogaz et à biomasse solide. Cependant, depuis 2020, cette croissance a ralenti, car la biomasse ne bénéficie plus des dispositifs de soutien comme les obligations d'achat.
Combustibles fossiles
La part des combustibles fossiles (gaz naturel, charbon, pétrole) dans le mix énergétique français est relativement faible, grâce à l'importance accordée au nucléaire et aux renouvelables.
Le gaz naturel est le principal combustible fossile utilisé pour la production électrique, tandis que l'usage du charbon et du pétrole est en diminution, en ligne avec les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Quel est le rôle des énergies fossiles dans le cadre de la sécurité d'approvisionnement électrique ?
Les énergies fossiles, avec leur capacité à fournir une production fiable et rapide, jouent un rôle crucial dans la sécurité d'approvisionnement électrique, en particulier en fournissant des garanties de capacité.
Ces garanties sont essentielles pour assurer l'équilibre entre l'offre et la demande d'électricité, surtout lors des pics de consommation, grâce à la flexibilité et la réactivité des centrales à énergies fossiles.
La production d'électricité au niveau mondial
Face à la crise énergétique entre 2020 et 2023, les efforts se multiplient pour renforcer la sécurité énergétique et accélérer la transition vers des énergies propres, surtout dans le domaine de l'électricité.
Dans les principaux marchés comme la Chine, l'Union européenne, l'Inde, le Japon et les États-Unis, les politiques récentes favorisent nettement l'énergie renouvelable.
L'énergie nucléaire regagne également du terrain, bénéficiant d'un soutien pour prolonger la vie de réacteurs existants dans plusieurs pays, ainsi que pour la construction de nouveaux réacteurs au Canada, en Chine, au Royaume-Uni, aux États-Unis et dans certains États membres de l'UE.
Le recours au gaz naturel dans la production d'électricité évolue différemment selon les régions : l'Europe, la Corée et le Japon cherchent à en réduire l'usage et la dépendance, tandis que la Chine mise encore sur cette source d'énergie.
Malgré une hausse momentanée de la production d'électricité à base de charbon due à la crise énergétique, l'engagement vers l'élimination progressive du charbon non traité se maintient.
Croissance des énergies à faibles émissions
La production électrique issue de sources à faibles émissions est en plein boom. Selon les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), elle pourrait quadrupler d'ici à 2050, faisant grimper sa part dans la production mondiale d'électricité de 39% à presque 100% selon les scénarios les plus optimistes.
Cette transformation permettra aux économies de toutes tailles de diminuer leur consommation de combustibles fossiles.
Des investissements nécessaires
Malgré un intérêt accru pour le solaire et l'éolien, nécessitant des investissements importants, c'est également la modernisation et l'expansion des réseaux électriques qui demandent une attention particulière afin de relier de nouveaux consommateurs et sources d'énergie renouvelable.
De plus, le stockage par batterie gagne en importance, essentiel pour stabiliser le réseau électrique face à la variabilité de la production solaire et éolienne. Le financement global du secteur de l'électricité devra augmenter, passant de 1,0 à 2,2 milliards d'euros dans les scénarios les plus ambitieux de transition énergétique.