Dépenses d'énergie : 72 % des ménages baissent le thermostat

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À plus d'un titre, le bilan « Opinions et pratiques environnementales des Français en 2013 » avance des données éloquentes. Publiée par le CGDD auprès du ministère du Développement durable, cette étude balaie l'évolution des préoccupations environnementales en France ainsi que les gestes quotidiens et le rapport entretenu par les ménages à la consommation dite « responsable ». Parmi les chiffres et statistiques avancés, deux ont pleinement retenu l'attention de jechange.

Logement et énergie : près de trois-quart des ménages Français lèvent le pied sur les dépenses

Relativement stables dans le temps, les comportements des ménages Français en matière d'économie d'énergie ont de quoi faire réfléchir. Le CGDD s'est penché sur l'évolution des pratiques de sobriété énergétique déclarées par les ménages entre 2009 et 2013. 

À la question de savoir si, à leur domicile, il leur arrive de baisser le chauffage ou la climatisation afin de limiter leur consommation d'énergie, près de 3 ménages Français sur 4 répondent par l'affirmative. Dans le détail, et pour l'année 2013, 72 % des répondants déclarent réguler la température de leur logement (44 % toujours, contre 28 % souvent). Un chiffre en augmentation de 5 points par rapport à 2009. 

De même, interrogés afin de savoir s'il leur arrive de couper, à leur domicile, le mode veille des appareils électroniques, 62 % des sondés disent se reconnaître dans cette assertion. Pour l'année 2013 et selon le détail communiqué, 40 % des ménages Français affirment toujours éteindre les appareils mis en veille, contre 22 % souvent. Une tendance en nette baisse par rapport aux données recueillies en 2009, en recul de 13 points. 

Sobriété énergétique

« Dans un contexte marqué par le renchérissement du coût de l'énergie, les ménages semblent concentrer leurs efforts sur les équipements plus énergivores, au détriment d'autres pratiques sobres en énergie dont les gains potentiels sont plus difficiles à estimer pour les particuliers […] », poursuit le CGDD.

En complément, le CGDD précise que les comportements en matière d'énergie sont moins déterminés « par un effet générationnel que par un ancrage culturel et territorial ». Ainsi, il apparaît que « les ménages de l'agglomération parisienne sont beaucoup moins nombreux que ceux résidant hors des grandes agglomérations à ajuster systématiquement le niveau de température de leur logement en vue de réduire leur consommation ».

4 ménages sur 10 souhaitent entreprendre des travaux destinés à rendre leur logement moins énergivore

En lien avec les pratiques de sobriété énergétique déclarées par les ménages, le CGDD s'est intéressé au rapport entretenu par les Français d'avec la consommation d'énergie de leur logement. 

Pour l'année 2013, et dans des proportions quasi-identiques à celles relevées en 2012, 38 % des ménages interrogés jugent nécessaire d'entreprendre des travaux destinés à diminuer la consommation d'énergie de leur logement (chauffage, isolation, ventilation...). La tendance cumulée sur les cinq dernières années est toutefois à la baisse : en 2008, 43 % des répondants répondaient par l'affirmative à cette question, une donnée en recul de 5 points pour 2013.

Si près de 4 ménages sur 10 considèrent ainsi nécessaire d'entreprendre des travaux destinés à diminuer la consommation d'énergie de leur habitat, ce chiffre est à mettre en perspective d'avec la perception qu'ont les interrogés de la performance énergétique de leur logement. Comme en 2012, un sondé sur trois juge que son logement est mal ou insuffisamment isolé.

Isolation des logements

Dans le détail, relève l'étude, si « les personnes âgées (notamment les retraités) déclarent plus fréquemment vivre dans un logement bien isolé, il s'avère en revanche que les plus jeunes (et plus particulièrement les 30-39 ans) sont ceux qui souhaiteraient le plus entreprendre des travaux visant à maîtriser la consommation énergétique de leur habitat ».