Tout savoir sur le crédit d'impôt pour la transition énergétique en 2024

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Le crédit d'impôt était une aide d'accordée dans le cadre de la transition énergétique. Il n'est plus possible de recourir à cette aide depuis le 1ᵉʳ janvier 2021. Ce dispositif est remplacé par MaPrimeRenov'.

⚠️ Ce dispositif est supprimé depuis le 1ᵉʳ janvier 2021. Il est remplacé par MaPrimeRenov'. Il n'est plus possible de demander cette aide !  ⚠️

Définition et objectifs du CITE

Le crédit d'impôt pour la transition énergétique a été créé par la loi de finances pour 2015, et remplace à compter du 1ᵉʳ septembre 2014 l'ancien crédit d'impôt développement durable. Comme son prédécesseur, le CITE propose aux contribuables de déduire de leur impôt sur le revenu une certaine proportion des dépenses réalisées dans l'année pour améliorer la performance énergétique de leur résidence principale. Il est régi, pour l'essentiel, par l'article 200 quater du Code général des impôts et par l'article 18 bis de l'annexe IV du même code. À l'heure où les logements neufs se doivent de respecter les obligations environnementales très strictes de la réglementation thermique 2012 (RT 2012), l'objectif principal de ce crédit d'impôt est bien sûr d'améliorer l'état général du parc immobilier plus ancien. Il s'agit d'inciter les habitants de ces logements à les rendre plus performants, et à engager des travaux qui permettront de réduire leur facture d'énergie. Le crédit d'impôt, d'un montant significatif, rend possible l'amortissement d'un chantier de façon beaucoup plus rapide. Il suffit de faire appel à un professionnel RGE , d'indiquer le montant des dépenses sur la déclaration de revenus de l'année suivant la réalisation des travaux, sans oublier de conserver précieusement les factures au cas où le service des impôts souhaiterait les contrôler.

Conditions d'application du CITE

Le bénéfice du crédit d'impôt est ouvert indifféremment à un propriétaire, un locataire et un occupant à titre gratuit, pourvu que le logement concerné soit bien sa résidence principale. Il est nécessaire par ailleurs que le logement présente une ancienneté minimale, et que sa construction ait été achevée il y a au moins deux ans au début de l'exécution des travaux. Initialement, la date de facturation des travaux réalisés devait être comprise entre le 1er septembre 2014 et le 31 décembre 2015. Le CITE était en effet un dispositif temporaire censé s'éteindre à la fin de l'année 2015. Dans les faits, il a cependant été reconduit. La dernière condition, essentielle, est que les travaux soient réalisés par une entreprise professionnelle et qualifiée « RGE », c'est-à-dire reconnue garante de l'environnement. Cette mention, élaborée conjointement par l'ADEME et les services de l'État en 2011, permet de distinguer les professionnels dont les prestations et les compétences sont conformes aux exigences et normes fixées par les pouvoirs publics. Plus de 20 000 entreprises, réparties sur l'ensemble du territoire national, disposent déjà du label et peuvent donc engager des travaux donnant droit au CITE. Il est possible d'accéder à une liste complète et mise à jour en consultant le site gouvernemental renovation-info-service.gouv.fr.

Liste des travaux éligibles au CITE

Les chantiers qui peuvent ouvrir le droit à un crédit d'impôt au titre de la transition énergétique se répartissent en quatre grandes familles. Pour chacune d'elle, l'ADEME met à disposition une fiche technique qui détaille les performances minimales attendues de l'équipement. Depuis l'extinction du CIDD, il n'est plus nécessaire de réaliser un « bouquet » de plusieurs travaux. Un seul chantier peut suffire.

  • Les économies d'énergie consistent à remplacer un moyen de chauffage vieillissant par un nouvel appareil qui apportera le même niveau de confort et la même température ambiante, tout en consommant une énergie bien moindre. Cette catégorie inclut certaines chaudières à gaz comme les modèles à micro-cogénération gaz. Certains appareils de « régulation de chauffage », comme des thermostats intelligents, peuvent aussi rentrer dans le champ du crédit d'impôt.
  • L'isolation thermique consiste à limiter la déperdition de chaleur depuis l'intérieur de l'habitation vers l'extérieur. Pour améliorer sa qualité et bénéficier du crédit d'impôt, il est possible de financer la pose de matériaux isolants ou de calorifugeage au niveau des parois opaques (combles, toiture, murs…) ou vitrées. Le remplacement de la porte d'entrée par un modèle plus performant peut également être pris en compte.
  • La production d'énergie à partir de sources d'énergie renouvelable englobe tous les systèmes innovants et écologiques permettant le chauffage de l'eau sanitaire ou la production d'électricité (à l'exception des panneaux photovoltaïques, qui dépendent d'un régime spécifique), par l'intermédiaire par exemple d'une pompe à chaleur.
  • Les autres dépenses éligibles sont aussi diverses que variées. On note ainsi que la réalisation d'un diagnostic de performance énergétique (DPE), obligatoire avant une mise en vente, est intégrée dans le dispositif du CITE afin d'adoucir son coût pour le propriétaire. L'installation d'une borne de recharge pour véhicules électriques constitue une nouveauté du CITE, qui n'était pas prévue dans le cadre de l'ancien CIDD. Enfin, l'installation de compteurs individuels pour l'eau et le chauffage dans un immeuble collectif rentre aussi dans le champ du dispositif.

Montant, assiette et plafond du CITE

Le crédit d'impôt pour la transition énergétique équivaut à 30 % du montant des dépenses engagées par le contribuable, dans la limite d'un plafond. Ce dernier est fixé à 8 000 € pour une personne seule (soit un crédit d'impôt maximal de 2 400 €) et à 16 000 € pour un couple formant un seul foyer fiscal (soit un crédit d'impôt maximal de 4 800 €). Ce plafond n'est pas annuel, mais est apprécié sur une période de cinq années glissantes, ce qui signifie que le compteur ne revient pas à zéro au 1er janvier. Chaque personne à charge supplémentaire entraîne une augmentation de ce plafond à hauteur de 400 €. Attention, les dépenses prises en considération pour déterminer le crédit d'impôt sont celles des travaux hors main d'œuvre, et se limitent donc au coût des équipements ou des matériaux. Les seules exceptions concernent la pose de certains matériaux isolants pour parois opaques et celle de l'échangeur souterrain d'une pompe à chaleur géothermique : dans ces deux cas, le contribuable pourra légitimement rajouter le coût de la main d'œuvre sur sa feuille d'impôt. Exemple d'un couple avec un enfant en bas âge engageant d'importants travaux d'amélioration de la performance énergétique de sa maison ancienne. Le montant total de la facture dressée par les différents intervenants RGE, hors main d'œuvre, est de 18 000 €. Le couple pourra inscrire sur sa déclaration de revenus une dépense de 16 400 €, ce qui correspond au plafond autorisé pour leur foyer fiscal et leur donnera automatiquement droit à un crédit d'impôt de 4 920 €. Les 1 600 € restants, quant à eux, n'ouvrent droit à aucun avantage fiscal supplémentaire.