Les mutuelles étudiantes, chères et peu compétitives selon l’UFC

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Rien ne va plus : alors que la rentrée étudiante se profile, l'UFC-Que Choisir vient de rendre un rapport sur les mutuelles étudiantes où elle préconise une remise à plat d'un système confiant une mission de service public à des organismes privés. Les principaux griefs dressés par l'association de défense des consommateurs à l'encontre des 11 mutuelles étudiantes se résument en 2 points :

  • Les mutuelles étudiantes sont coûteuses pour les collectivités
  • Ces mêmes mutuelles ne rendent qu'une qualité de service très moyenne

Au chapitre des gros ratages, l'UFC note qu'environ un tiers des nouveaux inscrits dans une mutuelle étudiante doivent attendre environ 90 jours avant de recevoir leur carte vitale, ce qui les prive du tiers payant durant cette période. Une des solutions avancées serait d'introduire davantage de concurrence pour améliorer la qualité des garanties du marché.

Pour les étudiants, le mieux est d'ailleurs ne pas avoir besoin de leur mutuelle, souvent difficile à joindre quand on la sollicite, a constaté l'UFC. Sans compter l'opacité des informations fournies, une fois le contact établi.

Autre grief, l'organisation consumériste demande aux pouvoirs publics d'imposer aux mutuelles étudiantes de supprimer les clauses abusives de leurs contrats. Parmi ces dernières, l'UFC souligne l'obligation du prélèvement bancaire, des délais déclaratifs trop brefs en cas de sinistre ou encore des recours limités en cas de désaccord.

Coté tarifs, hormis pour les garanties basiques, « les mutuelles étudiantes sont très peu compétitives », assure l'UFC pour laquelle on peut facilement trouver une complémentaire moins chère de 20 à 30%, notamment en comparant les tarifs sur le net.