L’Assurance Maladie sensibilise les entreprises sur le mal de dos

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165.000, c'est le nombre d'accidents de travail impliquant un mal de dos qu'a recensé l'Assurance maladie en 2005. Cela représente 2,2 millions de journées de travail, c'est-à-dire 57.000 équivalents temps plein perdus. Supporté par les entreprises, le coût relatif à ces risques professionnels atteint pratiquement le milliard d'euros. Les autorités publiques plaident pour des mesures préventives et curatives.

Quels sont les secteurs d'activité les plus concernés par les lombalgies ?

Alors que le nombre d'accidents de travail n'augmente pas, ce n'est pas le cas de ceux caractérisés par le mal de dos : 20 % en 2017 contre 13 % en 2005. Les secteurs professionnels les plus touchés sont l'aide et les soins à la personne (31 %), le transport et la logistique (28 %), le commerce (25 %), la gestion des déchets (21 %) et le bâtiment (19 %). L'Assurance maladie invite les employeurs à instaurer des démarches de prévention du mal de dos, mais les incite aussi au maintien en emploi des salariés souffrant de lombalgies. Pourquoi ?

Contrairement aux idées reçues, la lombalgie s'empire en cas de repos du dos. L'inactivité engendre une raideur qui nourrit les douleurs dorsales. La solution préconisée par la médecine du travail est de favoriser la prise d'arrêts de travail courts, allant de trois à cinq jours, avec réévaluation régulière. La visite médicale de pré-reprise participe aussi de la démarche.

Les mesures à prendre sur le lieu de travail

Pour parvenir à réduire ces risques professionnels, l'Assurance maladie encourage la tenue d'un inventaire du nombre d'arrêts de travail liés à la lombalgie, pour en comprendre les causes et les circonstances (manutentions manuelles, postures pénibles, port de charges, vibrations, etc.).

C'est le point de départ pour améliorer l'organisation du travail, l'aménagement des espaces et des postes de travail, l'installation d'équipements adaptés et la formation des collaborateurs. La campagne vise enfin à accompagner les travailleurs souffrant du dos dans une prise en charge coordonnée, notamment via la consultation du médecin traitant, la sollicitation du service de santé au travail et l'échange constructif avec l'employeur sur les mesures à prendre.