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Virgin Mobile serait en vente

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Virgin Mobile, premier opérateur virtuel français puisque fort de 1,7 million de clients, pourrait bien être mis en vente. On savait le MVNO en difficulté face à la déferlante low-cost ayant sensiblement affecté les prix moyens de téléphonie mobile constatés en France depuis l'arrivée sur le marché de Free Mobile. Et si Virgin a plutôt bien su résister à l'arrivée du quatrième opérateur en 2012, le cru 2013 a été autrement douloureux pour l'opérateur virtuel...

2013 aura été la goutte de trop pour le premier opérateur MVNO de France

Dans le détail, ce n'est pas tant l'arrivée de Free et de ses offres de téléphonie à prix cassé qui ont bousculé le MVNO. En 2012, et malgré une baisse généralisée des prix, Virgin était parvenu à dégager une croissance de 10 % de son chiffre d'affaires, s'établissant à 555 millions d'euros. De même, le modèle FULL MVNO adopté dans la foulée par l'opérateur lui avait plutôt bien réussi. Virgin, après un premier semestre morose, avait su redresser la barre comme l'attestait par ailleurs une dynamique positive poursuivie par l'opérateur virtuel en termes de captation de clients forfaits. 

2013 aura été une toute autre histoire. En effet, la résistance que Virgin affichait jusqu'alors s'est depuis considérablement émoussée face à la recrudescence des offres à bas prix. Au-delà de la seule concurrence agressive de Free, l'opérateur virtuel a plus encore souffert des offensives lancées par B&You, Sosh et RED, les griffes low-cost du triumvirat historique du secteur. Sa base client s'est ainsi fortement contractée de 6 % sur un an, à l'image d'ailleurs de la stagnation du marché français des MVNO, en souffrance depuis déjà quelques temps.

Les actionnaires britanniques sur le point de se désengager du capital de Virgin

Au regard de ce seul bilan comptable, les informations avancées par Le Figaro apparaissent donc plausibles. Le quotidien, semble-t-il confiant quant à la fiabilité de ses sources, n'use pas du conditionnel pour aviser que les actionnaires britanniques de l'opérateur virtuel cherchent une porte de sortie et planchent ouvertement sur le devenir de Virgin. Pour rappel, le capital du premier MVNO du marché français est détenu à parts égales par Carphone Warehouse et Virgin Group, à hauteur de 46 % chacun, le management de l'opérateur virtuel disposant d'une participation minoritaire (8 %).

En cause, la volonté affichée par Carphone Warehouse de se retirer du capital de Virgin, alors que le britannique est lui-même sur le point de fusionner avec Dixons, notamment propriétaire de la chaîne PC World. Parmi un ensemble de pistes étudiées par les dirigeants de Virgin figure donc la possibilité d'une reprise de la participation de Carphone, synonyme d'une entrée au capital de l'opérateur d'un ou de plusieurs nouveaux partenaires financiers. Seconde option envisagée par les actionnaires du MVNO, un rachat brut de Virgin par un mastodonte du secteur. Ainsi, et toujours selon des informations du quotidien sus-cité, l'opérateur virtuel serait entré en contact d'avec SFR début 2013 pour se faire racheter. Enfin, dernier scénario à l'étude : une introduction en Bourse de Virgin Mobile.

Le vainqueur du rachat de SFR comme arbitre du devenir de Virgin

Pour l'instant, toute tractation semble au point mort. Ou plutôt, suspendue aux résultats du match opposant Altice-Numericable à Bouygues quant au rachat de SFR. En effet, si les négociations exclusives en cours entre le cablô-opérateur et Vivendi aboutissent, la donne demeurerait pour Virgin peu ou prou la même. En revanche, si la marque au carré rouge tombe dans l'escarcelle du géant français du BTP, les conséquences pour le MVNO seraient sensiblement autres. 

Précisément, si l'avènement d'un futur ensemble Numericable-SFR se concrétise, le statu quo – quatre opérateurs – profiterait à Virgin, lequel disposerait des mêmes marges de manœuvre qu'actuellement en vue de négocier des tarifs de location de réseaux mobiles. A contrario, si Vivendi cède aux sirènes de Bouygues, il ne resterait à terme que trois opérateurs, et donc seulement trois réseaux  : celui d'Orange, celui de Free ainsi que celui de la nouvelle entité Bouygues-SFR. Seul bémol – de taille – susceptible de corser l'addition pour Virgin : Free Mobile refuse pour l'heure d'ouvrir aux MVNO son réseau. Une situation qui pourrait ne pas durer : l'ARCEP ayant la possibilité de faire pression sur Iliad, si tant est que ce-dernier puisse boucler le rachat espéré des antennes de Bouygues.

La consolidation des télécoms : une vague de fond

Quelle que soit l'issue des négociations en cours, l'on peut affirmer sans risque d'erreur que le mouvement de consolidation affectant le secteur des télécoms français – le séisme provoqué par la vente de SFR – connaîtra dans les semaines et mois à venir de puissantes répliques. Et le cas des dinosaures des télécoms pourrait bien être l'arbre cachant la forêt : la consolidation en cours touche « petits » comme « gros » du marché. Ce mouvement de fond a récemment été illustré par le rachat opéré par El Mobile d'un autre MVNO : Auchan Mobile. Et, à scénario similaire, l'exemple autrichien est particulièrement instructif : suite à une consolidation ayant affecté les télécoms, l'équivalent autrichien de l'Autorité de la concurrence en France avait imposé une grille tarifaire structurant arbitrairement les contrats passés entre opérateurs et MVNO. En sera-t-il de même dans l'Hexagone ?