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De nouvelles fréquences en 1800 MHz pour la 4G de Free Mobile

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L'opérateur Free, dernier arrivé dans le petit monde des télécoms français, reste encore relativement à la traîne dans le déploiement de la 4G très haut débit sur le territoire. Avec environ 50 % de la population couverte à la mi-2015, la firme de Xavier Niel n'est certes pas très loin de Numericable-SFR (58 %), mais elle reste largement devancée par ses deux autres concurrents Bouygues Telecom (72 %) et surtout Orange, avec plus de 77 % de la population couverte.

Ce retard est d'autant plus difficile à combler pour Free que l'entreprise est pour l'instant moins bien lotie que les autres concernant l'attribution des bandes de fréquences, et tout particulièrement dans la bande stratégique des 1 800 MHz. C'est la raison pour laquelle l'ARCEP annonce aujourd'hui la réattribution de 10 MHz à l'opérateur d'ici le mois de mai 2016. 

Des fréquences supplémentaires pour la 4G de Free à l'horizon 2016

L'ARCEP, la haute autorité de régulation des télécoms français, vient de trancher : c'est très précisément à compter du 25 mai 2016 que l'opérateur Free va disposer de 10 MHz supplémentaires dans la bande des 1 800 MHz.

Au total, l'entreprise disposera alors d'un spectre de 15 MHz sur cette bande, compris précisément entre 1 750 et 1 765 MHz en downlink (du satellite vers un récepteur terrestre) et 1 845 et 1 860 MHz en uplink (d'une station au sol vers un satellite).

Le profane, au-delà cet ajustement très technique, peut simplement retenir que Free disposera dès l'année prochaine d'une plus grande marge de manœuvre pour étendre sa couverture du territoire en 4G.

Un impératif de rééquilibrage des fréquences entre opérateurs

L'arbitrage récemment rendu par l'ARCEP n'a rien d'une surprise : il intervient après deux décisions rendues le 4 avril 2013 et le 30 juillet 2015 concernant la nouvelle organisation de la bande des 1 800 MHz. L'idée, en résumé, consiste à ce que les opérateurs concurrents, Orange, Numericable-SFR et Bouygues Telecom, rétrocèdent chacun à Free une partie de leurs spectres de fréquences sur cette bande.

Les 1 800 MHz sont utilisés en grande partie, à l'heure actuelle, pour les communications 2G, à l'exception notable de Bouygues Telecom qui a choisi d'appuyer le développement très rapide de son réseau 4G sur cette bande de fréquence (6 089 antennes déjà déployées en septembre 2015). En réattribuant des mégahertz à Free pour sa 4G, l'ARCEP assure donc non seulement un rééquilibrage entre les opérateurs mais accélère aussi le passage à la nouvelle génération 4G LTE et 4G+.

Pour commencer, 5 MHz ont été ôtés à Bouygues Telecom et attribués à Free dès le 1er janvier 2015, avec toutefois une mise en application différée selon les régions du pays. Cette nouvelle fréquence a pu, par exemple, être exploitée par l'entreprise dès le 1er avril 2015 dans la région de Marseille et Aix-en-Provence, tandis que Nice et Paris ont dû attendre le 1er juillet 2015.

Les 10 MHz supplémentaires seront cédés pour moitié par Numericable-SFR et pour une autre moitié par Orange. À l'issue de ces quelques remaniements, la situation sur la bande des 1 800 MHz sera plus équilibrée : les trois grands opérateurs « historiques » disposeront chacun de 20 MHz, et Free les talonnera de près avec 15 MHz au total.

Prochain gros enjeu pour Free : la bande des 700 MHz

La réattribution des fréquences 1 800 MHz n'est pourtant qu'un enjeu secondaire pour Free en comparaison de l'autre grand défi qui s'annonce : la mise aux enchères imminente de la bande des 700 MHz. Anciennement utilisées par la télévision numérique terrestre (TNT), les 700 MHz sont surnommées non sans raison les « fréquences en or » dans la mesure où elles disposent d'une longue portée et pénètrent facilement les bâtiments. Leur obtention constitue, pour Free, un enjeu majeur si ce dernier veut espérer un jour rattraper l'avance acquise par ses concurrents.

La procédure de mise aux enchères, entamée dès le mois de juillet, favorise de plus ouvertement Free. Les règles fixées par l'ARCEP imposent en effet aux opérateurs de ne pas détenir chacun plus de 30 MHz cumulés sur les basses fréquences de 700, 800 et 900 MHz. Or les trois opérateurs historiques détiennent chacun déjà 20 MHz sur ces fréquences, tandis que Free se contente pour l'instant de 5 MHz. Il s'ensuit que la firme de Xavier Niel pourra se montrer beaucoup plus gourmande que ses concurrents et soumettre des offres pour 25 MHz supplémentaires quant ils ne pouront se positionner que sur 10 MHz.

Clients Free : à quand une amélioration concrète de la couverture ?

Les différents chantiers évoqués plus haut jouent l'avenir commercial de Free sur le long terme, mais n'auront pas d'incidence immédiate pour les clients qui ne seraient pas satisfaits du service.

Les utilisateurs situés en Île-de-France, dans le meilleur des cas, pourraient constater une amélioration dès le 5 avril 2016 si Free remporte bien une tranche des 700 MHz, sous réserve des délais liés aux travaux d'installation des antennes. Quant aux autres régions françaises, elles ne connaîtront la rétrocession de la bande des 700 MHz par la TNT que bien plus tard, entre janvier 2018 et mi-2019.

L'extension de la 4G Free à la bande des 1 800 MHz, prévue en mai 2016, concernera quant à elle l'ensemble du pays à la même date et pourrait aider à améliorer l'expérience utilisateur dès l'année prochaine, même pour les non-Parisiens. Ce transfert de bande pourrait notamment aider Free à proposer des débits théoriques plus performants à ses abonnés, allant de 100 Mb/s pour la 4G jusqu'à 300 Mb/s pour la 4G+.