La hausse du prix du gaz ne dépassera pas celle de l’inflation

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La hausse du prix du gaz sera inférieure à l'inflation, c'est ce que vient de déclarer le premier ministre Jean-Marc Ayrault. Il coupe ainsi court à une rumeur qui courrait selon laquelle GDF-Suez avait demandé à la Commission de régulation de l'énergie (CRE) une augmentation de 5 % des tarifs, afin de couvrir la hausse de ses coûts d'approvisionnement.

GDF-Suez avait déjà obtenu le 1er janvier dernier une augmentation de 4,4 %, après quoi le gouvernement Fillon, soucieux de ne pas heurter les électeurs pendant la campagne présidentielle, avait imposé un gel des prix. L'actuel premier ministre n'a pas précisé s'il comptait en faire de même, mais ce qui est sûr c'est que la hausse ne devrait pas dépasser 2 % (taux d'inflation du mois de mai).

Il a également annoncé que Matignon préparait « de nouvelles mesures pour que, pour le gaz comme pour l'électricité, les Français paient un forfait, abordable ». Pour le premier ministre cet arbitrage a également le mérite d'être cohérent avec les choix écologiques faits par le nouveau gouvernement tout en évitant de pénaliser les classes moyennes et populaires.

GDF-Suez n'a cependant pas dit son dernier mot, puisqu'il a déjà entamé une procédure auprès du conseil d'état afin d'obtenir un dédommagement pour contrebalancer ce gel des prix. Au final, si le consommateur ne verra pas sur sa facture l'augmentation des tarifs, il est bien possible qu'il la paye d'une façon ou d'une autre, en particulier au travers de ses impôts.