L’heure d’été, créée en 1976 pour faire des économies d’électricité, va disparaître

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Sur 4,6 millions de participants à la consultation publique, une majorité écrasante s'est prononcée pour la disparition de ce rituel têtu, qui persiste quand même depuis plus de quarante ans en France. Dès l'année prochaine, une loi devrait être votée par le Parlement Européen pour le supprimer définitivement. L'heure d'été et l'heure d'hiver coexistent pour le moment chaque année. Le passage de l'une à l'autre se fait fin mars et fin octobre respectivement en avançant et en reculant d'une heure les horloges, montres, réveils ou mobiles.

Des factures d'électricité trop chères

Pourquoi, au juste, ce petit jeu avec le temps ? Pour économiser l'énergie, tout simplement ! En 1976, année de création du changement d'heure, la France subit les conséquences du premier choc pétrolier. Le pétrole et l'énergie coûtent cher. Les ménages de l'époque voient leurs factures d'électricité peser bien lourd dans le budget familial… Le changement d'heure arrive pour leur permettre de moins dépenser d'électricité en éclairage le soir en été. En avançant l'heure locale d'une heure, la tombée de la nuit arrive plus tard. Il est possible de profiter plus longtemps de la lumière naturelle. Mais en parallèle, le lever du jour est retardé d'une heure. Pour faire des économies d'énergie, il faut donc que les économies réalisées le soir ne soient pas compensées par plus de dépenses en électricité le matin. Bref, compliqué… et pas très efficace.

Un dispositif gratuit pour faire des économies

Selon l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), les économies ainsi réalisées en énergie et en Co2 sont « réelles mais modestes ». Elles ont aussi un avantage certain : elles ne coûtent rien. Mais rien de comparable, par exemple, à l'efficacité des ampoules basse consommation. Devenu obsolète, le changement d'heure devrait bel et bien disparaître très vite sur la volonté du Parlement Européen.