Pourquoi une réforme du marché de l'électricité ?

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Si EDF perd son avantage compétitif cela devrait permettre une garantie des prix régulés pour les consommateurs domestiques. Suite à la pression de la Commission Européenne et à l'engagement de plusieurs procédures par Bruxelles contre la France remettant en cause les tarifs réglementés, le projet "loi NOME" a comme objectif de réguler le marché de l'électricité. Il vise à permettre aux consommateurs de retourner aux tarifs réglementés.

L'impact de la réforme sur EDF

Dans le cadre de cette réforme, EDF doit vendre un quart de la production d'électricité de son parc nucléaire à ses concurrents, qui sont : GDF SUEZ, POWEO et DIRECT ENERGIE.

De cette façon les concurrents auront accès à l'électricité bon marché produite par l'ensemble des 58 réacteurs nucléaires français. Ainsi la concurrence pourra se développer sur le marché de l'électricité. Le marché de l'électricité deviendra alors compétitif.

C'est donc la raison pour laquelle GDF SUEZ insiste sur le fait que si le prix de vente de l'électricité nucléaire d'EDF aux autres fournisseurs est trop élevé, la compétition sur le marché sera impossible. Cependant, EDF refuse de céder son électricité à moins de 42 € par mégawatheure (MWh) alors que ses concurrents réclament 34 €/MWh.

Le projet de loi NOME a également prévu que les tarifs réglementés soient alignés sur le prix auquel EDF va céder son électricité, d'où l'importance de cette vente d'EDF aux autres fournisseurs d'énergie.

L'impact de la réforme sur le particulier

Une hausse des tarifs semble incontournable, étant donné qu'EDF verra ses coûts augmenter avec d'importants investissements. Le coût de remplacement de son parc nucléaire entre autres.

Selon la Commission de Régulation de l'Energie (CRE), l'impact se traduirait par une augmentation des tarifs de 11,4%, puis de 3,5% par an, jusqu'à 25% d'ici 2010.