Réduction des coûts au programme d'EDF
De nouvelles mesures d'économies annoncées pour février
La publication des résultats annuels de l'entreprise, prévue le 14 février, devrait être l'occasion pour le groupe EDF de dévoiler son nouveau plan d'économies, selon une déclaration faite par le directeur financier Thomas Piquemal au quotidien Wall Street Journal il y a quelques jours. Ce qui revient, implicitement, à admettre que les efforts déjà consentis depuis 2011 dans le cadre du programme « Synergies et transformation groupe », censé faire économiser au groupe près de 2,5 milliards d'euros jusqu'en 2015, seront loin d'être à la hauteur des défis auxquels devra faire face EDF dans les années à venir.
Une baisse annoncée du résultat net
L'annonce augure mal des résultats attendus pour février 2013, d'autant que le groupe avait prévenu dès le mois de novembre qu'ils seraient « moins bons » qu'en 2012. Les plus pessimistes estiment que l'EBITDA de l'entreprise pourrait connaître finalement une croissance e pour l'année à venir, bien loin des 4 à 6 % annoncés dans les prévisions officielles. Cette stagnation, si elle se confirmait, rendrait d'autant plus intenable l'engagement d'EDF de contenir son endettement sous le seuil de 2,5 fois l'EBITDA, et ce alors même que l'agence Moody's vient d'émettre une perspective négative sur la note de l'entreprise. Une mauvaise nouvelle également pour le cours de l'action, déjà en chute de 27 % depuis le début de l'année 2012.
De lourdes dépenses en perspective
Outre la baisse tendancielle de la consommation d'électricité en période de crise, qui ne pourra être totalement compensée par la hausse du tarif de l'électricité de 2,5 % au 1er janvier, c'est surtout la perspective d'un alourdissement considérable des charges qui vient assombrir le bilan comptable de l'entreprise. Citons, en vrac, le démantèlement annoncé d'une partie du parc nucléaire français, dont la centrale de Fessenheim, ou encore l'aggravation constante de la facture de l'EPR de Flamanville, lequel s'apparente de plus en plus à un gouffre financier. Le retrait du projet du groupe italien Enel coûtera pas moins de 658 millions d'euros à EDF, lesquels seront imputés sur les résultats du T4 2012.
La nature exacte des économies envisagées ne sera connue qu'en février, mais les milieux bien informés évoquent déjà l'abandon de plusieurs projets ambitieux, dont la construction de deux réacteurs EPR en Grande-Bretagne ainsi que celui (officiellement confirmé) d'une centrale au charbon supercritique en Pologne.