ENI s'associe à la Côte d'Ivoire pour l'exploitation du gisement Baleine

Mis à jour le
minutes de lecture

Découverte du gisement par la société ENI

C'est en septembre dernier qu'ENI annonçait la découverte d'un gisement de pétrole grandiose, surnommé "Baleine", au large de la Côte d'Ivoire. L'estimation des denrées semblait dès lors d'une importance capitale. Ce gisement peut donc amener au pays du pétrole brut, mais aussi du gaz. Au vu du gain que peut apporter ce type de découverte, ENI et la Côte d'Ivoire se préparent pour une exploitation et l'extraction des substances. Comment ça se passe ?

gisement pétrole

Une aubaine pour la Côte d'Ivoire : un partenariat avec ENI qui peut rapporter gros

Les propos du ministre des mines, pétrole et énergie ivoirien, Thomas Camara, viennent expliquer en quoi cette découverte va être un bond en avant pour la Côte d'Ivoire. Que ce soit au niveau économique ou pour le bien être de la population, ce gisement fait entrer cet acteur dans la cour des grands.

Devant les micros de France 24, Thomas Camara précise que "c'est un gisement produit en deux phases. Une première en 2023 où on accèdera à 15 % de la production. Et une deuxième phase en 2026 où on sera à plein régime. On espère maintenir ce plein régime pendant trente ans de production". De quoi faire bondir l'économie du pays qui est déjà en forte croissance. Le ministre précise donc l'enjeu économique dans un premier temps, qui n'est pas négligeable.

Le gain apporté par la découverte d'ENI

Il se trouve que ce gisement Baleine détient une masse impressionnante de pétrole, mais aussi de gaz. On estime donc sa capacité à 2 milliards de barils de pétrole brut et entre 1900 et 2400 Tfc de gaz. De fait, la Côte d'Ivoire fait appel à la société italienne ENI pour l'exploitation, mais des accords de partage de production ont été signés sur les derniers mois. Il s'agit là d'une aubaine pour le pays qui est en pleine croissance. Ce que le gisement va apporter à la Côte d'Ivoire, concrètement, relève de l'économie et du social : explications.

Un gain économique

"Après avoir couvert les coûts financiers, les coûts de production, la Côte d'Ivoire bénéficiera de 52 % du profit, et de 10 % des 48 % restants." explique Thomas Camara. Il s'agit donc d'un portefeuille non négligeable concernant l'exploitation du gisement. Les gains partiront "directement dans les caisses de l'Etat pour le développement économique du pays et le bien être du peuple", appuie-t-il.

De même, il est important de souligner que depuis 2011, la Côte d'Ivoire est en croissance. Comme le précise encore Thomas Camara, "le pays est en forte croissance depuis ces dernières années. Cette croissance s'accompagne d'une demande énergétique forte […] Le gaz naturel sera utilisé pour la production en électricité de la Côte d'Ivoire". En effet, l'électricité est un élément qui est favorable à la croissance du pays. De plus, la couverture en électricité a pu atteindre les 80 % du pays sur les dix dernières années, et apporter ainsi une meilleure qualité de vie aux Ivoiriens.

Un gain social

Il faut savoir que le gisement a été découvert par ENI et sera exploité par cette même société, mais avec des engagements de cette dernière. "Il y aura des centaines de techniciens ivoiriens qui seront formés et qui exploiteront la production de ce gisement pendant plusieurs années. C'est donc de l'emploi qui va être procuré au pays." souligne Thomas Camara.

L’exploitation pétrolière devient alors un potentiel pilier de l’économie nationale. Des accords complémentaires ont été signés entre la Côte d'Ivoire et ENI en matière de responsabilité sociale et de décarbonisation. De fait, le gouvernement ivoirien est encore en discussion avec ENI sur l’exploitation d’autres licences toujours dans le bassin de Tano.

Le ministre revient sur l'intervention d'ENI qui sera indispensable pour l'exploitation du gisement. De plus, la découverte ayant été faite par la société italienne, il est naturel qu'elle bénéficie des extractions. Le géant pétrolier amènera son savoir-faire. Une fois encore, Thomas Camara revient sur le sujet. Il précise que la Côte d'Ivoire n'a pas les moyens "d'assurer le financement nécessaire pour développer ce champ. C'est une activité fortement capitalistique, et les Ivoiriens n'ont pas toutes ces ressources."

Dans le cadre du partage de production, la Côte d'Ivoire bénéficiera de 52 % des parts du profit dégagé par l'exploitation. De son côté, ENI s'est engagé envers la transition énergétique, chère à la Côte d'Ivoire. ENI s'engage donc à compenser le carbone dégagé par l'extraction.

Une ambition de gisement zéro carbone

Compensation des émissions dues à l’exploitation du gisement, c'est le défi relevé par ENI et un engagement de sa part. Pour ce faire, il y aura la préservation des puits de carbone naturels, voire leur agrandissement. Le but étant de limiter la déforestation et d'optimiser des activités d’agroforesterie.

Nous retrouvons dans cette même lignée, le projet de récupérer les déchets de la culture du cacao ou bien les huiles usagées. Cela permettra d'en faire une matière première de bioraffineries. Une mise en place pour la production de biocarburant et de biogaz. Les accords signés prévoient de la même manière de développer des projets sur les énergies renouvelables. Nous y retrouvons un développement du photovoltaïque envisagé.