Bientôt un forfait mobile FreedomPop gratuit ?

L'opérateur de téléphonie mobile virtuel américain FreedomPop compte s'implanter en Europe. Son modèle économique repose sur la commercialisation d'un forfait d'entrée de gamme gratuit incluant 200 minutes d'appels, 500 SMS et 500 Mo de data...

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Bientôt l'arrivée de FreedomPop en France ?

La stratégie qui consiste à attaquer un marché en proposant une offre, un logiciel ou un service gratuit, a encore de beaux jours devant elle. L'opérateur de téléphonie mobile américain FreedomPop pourrait s'appuyer sur ce type de commercialisation pour s'imposer sur le sol européen, si l'on en croit les informations recueillies par BFM Business. La plupart des antivirus que nous utilisons, un grand nombre de jeux et de plate-formes musicales ont eux aussi fait leurs débuts de cette façon, misant dans un premier temps sur le libre accès pour ensuite proposer des offres haut de gamme, payantes cette fois, qui leur assurent les revenus nécessaires à leur activité. C'est ce que les Anglo-Saxons appellent le «  freemium », qui continue à attirer toujours plus de clients, en particulier dans le secteur des jeux vidéo.

Un produit d'appel gratuit pour attirer le chaland

FreedomPop n'en est pas à son coup d'essai. Depuis sa création en 2012 cette stratégie lui a permis de recruter 250 000 clients sur le sol américain. C'est bien moins que les grands opérateurs télécoms, mais à vrai dire son business model n'a rien de comparable. La société californienne est en effet un opérateur de téléphonie mobile virtuel. Autrement dit elle ne possède pas son propre réseau et se contente outre-Atlantique d'emprunter celui de son concurrent Sprint avec lequel elle a conclu un partenariat qui lui permet de proposer entre autres un forfait d'entrée de gamme « gratuit ».

Ce qui a fait son succès c'est que ce dernier n'a rien d'un abonnement étriqué. Il inclut 200 minutes d'appels, 500 SMS et 500 Mo de data. Pour réussir ce tour de force FreedomPop fait transiter les appels à 100 % par Internet grâce à la technologie VoIP. Il mise aussi sur ce que lui rapporte le hors forfait, quand ses clients dépassent le volume de données inclus dans l'abonnement ou le temps de communication. Mais le plus efficace reste encore l'adhésion de ces derniers à d'autres formules, l'ajout d'options au forfait de base et l'achat de terminaux.

La Belgique, tête de pont européenne pour les offres FreedomPop

Cela lui a réussi au pays de l'oncle Sam, et il compte bien reproduire ce modèle en partant à la conquête du Vieux continent. Reste à savoir si les clients accorderont de la crédibilité à ce type d'offre. Pour tester ce marché le MVNO américain commencera par s'implanter en Belgique. Il vient pour cela de conclure un partenariat avec la filiale de l'opérateur Néerlandais KPN qui commercialise des offres sous la marque Base. C'est donc en s'appuyant sur le réseau de téléphonie mobile de ce dernier que les premiers forfaits seront proposés. Dans un premier temps ils seront commercialisés sans téléphone mobile. Ces formules SIM-only incluront bien évidemment un forfait de base gratuit. FreedomPop en est sûr, le succès sera ainsi au rendez-vous et d'autres implantations sont d'ores et déjà envisagées.

Du sel sur les plaies des opérateurs français

Le MVNO gratuit prévoit d'ores et déjà de débarquer également en Espagne, en Allemagne, au Royaume-Uni et en France. Voilà qui promet bien des sueurs froides à nos opérateurs de téléphonie mobile qui ont eu le plus grand mal à se remettre de l'arrivée de Free Mobile. Ce dernier dont le lancement s'est construit autour d'une stratégie low cost pourrait à son tour se voir déstabilisé. Certes il propose lui aussi un abonnement à zéro euro pour ses abonnés Freebox, mais son contenu est un peu moins intéressant. Avec 2 heures d'appels, des SMS illimités et 50 Mo de data, saura-t-il résister à la formule proposée par FreedomPop qui inclut pour sa part 200 minutes d'appels, 500 SMS et 500 Mo de data ? L'avenir nous le dira. Encore faut-il pour cela que le nouvel entrant parvienne à convaincre Orange, SFR, ou Bouygues Telecom de l'héberger sur leur réseau. Rien n'est moins sûr !