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Le gouvernement réagit au désaccord sur l'emploi du mot fibre

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Depuis la fusion de Numericable et de SFR en automne 2014, le groupe essuie de nombreuses critiques, notamment de la part de ses concurrents. Dernier reproche en date : l'utilisation dans ses campagnes promotionnelles de l'appellation « fibre », que ses adversaires jugent abusive.

Raccordement en FttH ou en FttLA : la source du différend

Contrairement aux autres opérateurs déployant la fibre optique jusque dans les logements de leurs utilisateurs, Numericable a opté pour un raccordement lui substituant un câble coaxial sur sa partie terminale. Si la connexion est bien assurée par la fibre jusqu'à un point proche des abonnés, en pratique, sur les derniers mètres, elle est transmise via le réseau de télévision par câble préexistant.

Les deux technologies fournissent une performance similaire sur le débit descendant, mais celle utilisée par SFR-Numericable limite le débit montant à environ 30 Mb/s, alors que la fibre raccordée en FttH permet des débits symétriques.

Depuis son rachat de SFR, Numericable, qui communiquait auparavant sur le « câble », a gommé ce terme de sa communication publicitaire au profit de l'emploi du mot « fibre ». Pourtant, le groupe continue de privilégier ses offres de très haut débit utilisant une terminaison coaxiale, au détriment de celles que proposait SFR qui bénéficiaient d'un raccordement FttH. Or, pour les concurrents de SFR-Numericable, une telle campagne publicitaire constitue une tromperie !

Orange et Free dénoncent une publicité mensongère

« Cette campagne induit les consommateurs en erreur », explique Stéphane Richard, P-DG d'Orange qui a saisi la DGCCRF en février dernier. Dans une note blanche, l'opérateur historique des télécoms a ainsi évoqué la nouvelle campagne publicitaire de SFR comme « pouvant relever d'une pratique commerciale trompeuse ». Il a par ailleurs mis en place une campagne de communication visant à améliorer la distinction entre les deux modes de raccordement.

Spot de communication de l'opérateur Orange.

Free a quant à lui fait appel à la fois à l'Autorité de la concurrence, au ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie et à l'ARCEP pour dénoncer une « publicité mensongère ». Seul Bouygues Telecom reste sur la réserve, ce qui peut s'expliquer par le fait que cet opérateur utilise pour l'instant le réseau cablé de Numericable pour son offre fibre, en attendant de la déployer en FttH, ce qui est programmé avant la fin de l'année.

La réponse du gouvernement : encadrer l'usage du mot « fibre »...

Face à une telle levée de boucliers, le gouvernement a décidé de modifier un arrêté du gouvernement datant de fin 2013 et concernant les usages publicitaires des opérateurs des télécoms. Le nouvel arrêté ministériel vise à un meilleur encadrement de l'usage du mot fibre et pourrait imposer aux opérateurs des télécoms de préciser le type de technologie de raccordement qu'ils utilisent sur leur supports de communication.

D'après les Échos, il stipulerait que « tout message publicitaire ou document commercial d'un fournisseur de services [...] doit, s'il associe le terme fibre aux services du fournisseur alors que le raccordement du client final n'est pas réalisé en fibre optique, comporter une mention précisant le support physique du raccordement final commençant par les mots : raccordement final en ». Un astérisque devra renvoyer à cette mention à chaque fois que le terme « fibre » est utilisé.

... ne satisfait pleinement aucune des parties

Pour Orange et Free, même si la décision du gouvernement est une bonne chose, elle n'est pas suffisante. Estimant que SFR-Numericable peut très bien utiliser le terme « très haut débit », les deux FAI réclament l'interdiction formelle de l'emploi du mot fibre.

Le P-DG de Numericable-SFR s'est quant à lui défendu devant l'Assemblée nationale arguant que : « Dans les zones modernisées comme Paris, la différence entre un réseau FttB et un réseau FttH représente dix mètres de fibre optique en plus ou en moins, soit la distance entre une cave et le deuxième étage de l'immeuble ! »

Les deux parties ont encore jusqu'à l'automne, date de révision finale de l'arrêté, pour convaincre le gouvernement.

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