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Avis de tempête sur le paysage français de la SVOD

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Les annonces des différents opérateurs, parfois contradictoires, s'enchaînent à un rythme effréné depuis plusieurs semaines, tout l'enjeu étant de savoir quelle box va proposer, la première, un accès aux fameux contenus vidéo du géant américain.

Et le trophée revient… à SFR, qui faisait pourtant figure d'outsider absolu et vient de couper l'herbe sous le pied de ses concurrents, en introduisant Netflix en catimini sur sa box Android. Tout est cependant loin d'être réglé, et une seconde bataille se prépare quant à la création possible d'un équivalent de Netflix « à la française ».

SFR introduit Netflix sur sa box Android…

Quelques jours à peine après le très médiatique Show Hello d'Orange, l'annonce diffusée ce mercredi 8 octobre par SFR a pris tout le monde de court. Un communiqué du numéro deux du marché des télécoms français précise que Netflix est désormais disponible, sans engagement et à partir de 7,99 € par mois, pour tous les clients disposant de la box Android SFR.

Ce qui ne représente cependant « que » 100 000 abonnés : les quelques 3,5 millions d'abonnés au décodeur classique « Evolution », quant à eux, ne sont pour l'instant pas concernés, même si SFR disposerait déjà d'un accord et des moyens techniques pour étendre l'offre sur ce segment.

L'intégration de Netflix dans l'offre de SFR n'était rien moins qu'évidente. Rappelons en effet que l'opérateur était soumis à la pression conjointe de son actuel propriétaire Vivendi, propriétaire de Canal+ et CanalPlay, et de son futur propriétaire Numericable, bien implanté dans le secteur de la télévision payante. Ce qui explique sans doute que SFR se contente, pour l'instant, d'une offre relativement discrète.

…et grille la politesse à Orange et Bouygues

Bouygues Telecom, puis Orange, avaient tous les deux devancé SFR pour annoncer l'arrivée de Netflix sur leurs box et dans leurs offres triple play, mais avaient misé sur un calendrier plus lent et une mise en place au cours du mois de novembre. Ils arriveront donc, de fait, plus tard que SFR, mais avec une clientèle potentielle beaucoup plus importante, dont notamment les quelques cinq millions de détenteurs d'une Livebox.

Comment expliquer cette accélération des accords passés entre Netflix et les grands opérateurs ? De l'aveu même de Stéphane Richard, P-DG d'Orange, le géant américain semble avoir fait quelques concessions pour accéder au marché très lucratif des box, et aurait notamment accepté de débourser une contribution forfaitaire pour chaque client afin de compenser la charge imposée au réseau (Netflix, sur certains créneaux horaires, peut représenter jusqu'à 35 % de la bande passante utilisée aux États-Unis).

Il n'en reste pas moins que ces différents accords restent assez peu intéressants pour les opérateurs français, qui se sentent forcés de les conclure pour ne pas rester à la traîne et satisfaire leur clientèle. Alors que les contrats passés habituellement entre les plates-formes de VOD comme CanalPlay et les diffuseurs (Orange, SFR…) prévoient habituellement une commission de 30 % pour ces derniers, Netflix ne proposerait guère plus de 10 %...

Free : une position toujours incertaine

C'est justement ce point précis qui semble, pour l'instant, dissuader Free de suivre le mouvement et de conclure à son tour un accord avec Netflix. À moins que Xavier Niel soit inquiet que les infrastructures de réseau ne soient pas en mesure de suivre ? Dans tous les cas, Free se retrouve désormais à faire cavalier seul face à Netflix et n'a pas encore annoncé officiellement une stratégie dans le domaine de la SVOD.

Bientôt un Netflix à la française ? Pas si simple

Pour éviter de rester durablement soumis aux conditions assez peu favorables imposées par Netflix, plusieurs opérateurs semblent mener activement un double jeu. Ainsi, et alors même que Stéphane Richard annonçait un accord avec Netflix lors du Hello Show, il indiquait à la même occasion étudier la création d'un nouveau service équivalent, « à la française », avec un « grand acteur de l'audiovisuel ». Ce dernier ne serait autre que TF1, qui appartient au groupe Bouygues. Canal+, malgré un démenti, pourrait également être impliqué dans le processus.

Les enjeux, pour chaque acteur, sont multiples et complexes. Orange, ainsi, pourrait apporter au projet les contenus de son bouquet de chaînes OCS, riche d'un accord avec HBO et de plusieurs séries mythiques telles que Game of Thrones et The Walking Dead. Bouygues, de son côté, a tout intérêt à participer à l'aventure car il ne dispose pas à lui seul d'une base de clientèle suffisante pour se mesurer à Netflix.

Rien n'est simple toutefois, notamment si l'on considère les participations croisées entre certains acteurs, qui peuvent engendrer des conflits d'intérêt ou des blocages. Canal+ détient ainsi un tiers d'OCS et diffuse ces chaînes via CanalSat : d'où un gros risque de faire échouer les négociations pour ne pas nuire à son offre de VOD, CanalPlay.