Hausse des tarifs réglementés du gaz au 1er novembre

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Alors que les températures baissent  et que certains ont déjà commencé à gratter leur pare-brise, les tarifs réglementés du gaz subissent une nouvelle hausse. Une évolution qui peut néanmoins être différente selon votre utilisation. Décryptage.

6% de hausse pour les foyers chauffés au gaz

+5,79% en novembre : le prix du gaz aura augmenté de plus de 20% en 1 an, du jamais vu ! Certes, cette hausse était attendue . La majoration des prix du gaz s'inscrit en effet dans une hausse continue depuis cet été. Pour autant, cette année est quasiment sans précédent. Mais attention, il s'agit ici d'un taux moyen. Cela signifie que celui-ci peut sensiblement différer selon votre type d'utilisation. 

Ainsi la Commission de Régulation de l'Energie précise que cette augmentation sera limitée à 1,9% si vous utilisez le gaz uniquement pour la cuisson. Pour un usage double cuisson + eau chaude l'évolution sera environ de 3,6%. Enfin, particulièrement impactés par cette augmentation, les foyers chauffés au gaz connaîtront une hausse supérieure au taux moyen, avec une augmentation de 6%.

Notez que si vous avez souscrit un contrat au tarif réglementé dans les 5% de communes gérées par une Entreprise locale de distribution (Gaz de Bordeaux, Gaz et Electricité de Grenoble) la hausse du tarif réglementé peut être différente.

Le cours du pétrole en hausse

Après huit mois marqués par des augmentions successives, cette nouvelle hausse du prix du gaz ne surprend plus grand monde. Il s'agit ni plus ni moins que du troisième choc depuis le début de l'année pour les ménages ayant souscrit une offre gaz naturel aux tarifs réglementés Engie. Les deux seules baisses enregistrées depuis le mois de novembre 2017 ont eu lieu en mars (-3%) et avril (-1,1%) dernier. 

Après une première augmentation de +7,45% au mois de juillet 2018 et une hausse de +3,25% au mois d'octobre, les tarifs du gaz continuent de flamber. Pourquoi ? Deux explications : la tendance s'explique d'abord par l'augmentation du coût d'approvisionnement liée aux tensions géopolitiques qui impactent le cours du baril de pétrole sur lequel est indexé le prix du gaz. Enfin, le gouvernement invoque aussi le coût de la rénovation du réseau de stockage et de distribution.

4,5 millions de foyers concernés

Ainsi, au moment où le chauffage des habitations va reprendre, près de 4,5 millions de foyers vont être concernés par cette nouvelle hausse. Il s'agit de la frange de la population encore abonnée aux tarifs réglementés du gaz, soit 43% des 10,7 millions d'abonnés au gaz naturel.

Cette nouvelle flambée des prix n'aura en revanche aucun impact sur les ménages ayant souscrit un contrat à prix de marché fixe (6,125 millions), ces tarifs étant bloqués pour une durée de 1 an, 2 ans ou 3 ans selon les contrats.