Il faudra attendre le début du mois de novembre pour en avoir la confirmation mais la plupart des professionnels estiment d'ores et déjà que les tarifs d'assurances dommages devraient à nouveau s'afficher à la hausse en 2013.
Si une relative stabilité (+ 1,5%/2%) est attendue pour l'automobile, où la sinistralité s'améliore, la hausse pour les multirisques habitation (MRH) devrait être plus forte (+ 3%) alors que le coût des complémentaires santé pourrait atteindre + 3% à +5%.
En ce qui concerne les mutuelles, Gérard Andreck, président du GEMA (Groupement des Entreprises Mutuelles d'Assurance), a précisé que ces coups de pouce seront moins élevés que ceux de 2011 et 2012. Ceux-ci auraient permis aux assureurs de stabiliser leur ratio sinistres/primes.
De leur côté, pour 2013, les mutualistes affirment subir le contre-coup de la morosité boursière qui réduit le rendement des fonds placés sur les marchés. A cette moindre rentabilité s'ajoutent notamment la hausse du coût des réparations automobiles et l'indemnisation des victimes d'accidents corporels. On observe aussi « une recrudescence des faux sinistres même si les techniques d'expertise permettent aujourd'hui de mieux appréhender les fraudes », a prévenu le patron du Gema.
Autre mauvaise nouvelle : les tarifs d'assurances risquent de déraper plus fort suite à la mise en place par Bercy d'une contribution exceptionnelle de 800 M€ sur les sommes placées en réserve de capitalisation (1) par les assureurs. Ce pactole sera taxé à hauteur de 7% en 2013 au titre de l'effort de redressement des finances publiques.
Il y a fort à parier que les assureurs répercuteront ce malus sur leurs clients qui seront donc à la fois taxés directement à travers leurs impôts et indirectement à travers leurs polices d'assurance. Le grand schlem, quoi !
(1) : La réserve de capitalisation est une provision technique constituée pour lisser les résultats financiers des placements obligataires à taux fixe.