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Free présente des résultats financiers contrastés au premier semestre

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Des résultats financiers contrastés pour Free au S1 2014

À l'heure où tous les opérateurs historiques affichent des chiffres d'affaires en nette diminution, la bonne santé insolente de Free semble confirmer un rééquilibrage durable du marché.

Mais alors que la base même d'utilisateurs de son offre Freebox tend à stagner, l'entreprise de Xavier Niel n'en fait-elle pas trop pour conquérir les utilisateurs mobiles, au risque de négliger ses marges ?

Une percée impressionnante dans le mobile

La poussée spectaculaire de Free Mobile…

Arrivé sur le marché du mobile en 2012 à peine, Free semble résolument déterminé à grignoter les parts de marché des opérateurs historiques, et ce jusqu'à obtenir les 25 % visés à l'époque par Xavier Niel. Le chiffre d'affaires consolidé de la branche mobile passe ainsi de 600,8 millions d'euros au premier semestre 2013 à près de 745,7 millions d'euros, soit une augmentation remarquable de 24,1 %.

…explique la bonne santé du groupe Iliad

La croissance très rapide de Free Mobile permet à la maison-mère d'afficher des résultats globaux particulièrement satisfaisants. Le chiffre d'affaires du groupe franchit une barre symbolique pour atteindre 2,019 milliards d'euros au premier semestre 2014, soit une augmentation de 10,4 % par rapport à la période équivalente de 2013.

Un chiffre d'autant plus impressionnant si on le met en rapport avec les derniers résultats en berne des opérateurs historiques, dont les chiffres d'affaires sont tous en chute libre : -3,9 % pour SFR (4,9 milliards d'euros), -4,9 % pour Orange (19,5 milliards) et -5 % pour Bouygues Telecom (2,17 milliards).

Une explosion des abonnés, mais pour quelle rentabilité ?

À l'évidence, les offres d'entrée de gamme de Free Mobile, à commencer par l'emblématique forfait à 2 € par mois, ont fait très mal à la concurrence. Il est intéressant de noter que le nombre d'abonnés mobile est passé de 6,8 millions au 30 juin 2013 à 9,1 millions au 30 juin 2014, soit une augmentation de 33,85 % nettement supérieure à la progression du chiffre d'affaires.

Faut-il en déduire que Free privilégie l'augmentation de sa base de clientèle au détriment de ses marges ? Difficile à dire dans la mesure où l'entreprise ne communique pas son ARPU mobile, c'est-à-dire le revenu moyen généré par chaque utilisateur.

Une stagnation relative du fixe

Chiffre d'affaires et abonnés en faible augmentation

À l'inverse du marché du mobile désormais fortement investi par Free Mobile, le secteur du fixe semble avoir atteint une bien plus grande maturité et affiche une progression relativement faible, qui pourrait presque s'apparenter à une stagnation au vu des ambitions habituelles de Free en la matière.

Le chiffre d'affaires généré par l'emblématique Freebox passe de 1,234 milliard d'euros au premier semestre 2013 à 1,279 milliard d'euros en 2014, soit une hausse de 3,6 %. La base d'abonnés, de son côté, continue à croître de façon imperturbable mais semble avoir également atteint un plateau : 5,735 millions d'utilisateurs contre 5,518 millions un an auparavant, soit une augmentation quasi-comparable de 3,9 %. Sur le dernier semestre, le solde est de 95 000 nouveaux clients.

Seule consolation de taille pour le groupe : le secteur du fixe, qui n'a pas nécessité de gros investissements récents, est plus que jamais une poule aux œufs d'or. Le free cash flow (ou flux de trésorerie disponible) généré par la Freebox et l'offre ADSL bondit ainsi d'un peu moins de 30 % en un an, à 372 millions d'euros. Une manne précieuse pour donner à Iliad les moyens de ses ambitions dans le secteur du mobile.

La concurrence de Bouygues Telecom se fait sentir

Depuis le mois de mars 2014, la nouvelle offre Triple Play de la BBox, à 19,99 € par mois, symbolise la nouvelle politique commerciale agressive de Bouygues Telecom, qui vient donc directement chasser sur les terres de Free. Un coup durement ressenti par Free, qui ne gagne que 24 000 nouveaux abonnés fixes au deuxième trimestre 2014, contre 71 000 au premier trimestre. À titre de comparaison, Bouygues attirait pas moins de 202 000 clients sur le semestre !

Dans ce contexte très concurrentiel, le principal objectif de Free consiste à préserver ses marges confortables dans le fixe. Un objectif apparemment rempli pour le premier semestre, puisque l'ARPU fixe (la recette moyenne générée par chaque abonné) se maintient à 35,80 € par mois. Le groupe devra maintenir ce chiffre à un niveau correct s'il veut continuer à financer son expansion dans le mobile à marche forcée, voire concrétiser ses visées sur d'autres marchés - on pense ici notamment au rachat de T-Mobile US.