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Couverture 4G : le "peut mieux faire" adressé par l'ARCEP aux opérateurs

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Lorsque ces questions sensibles sont abordées, la fameuse notion de fracture numérique n'est jamais très loin et peut susciter bien des passions.

Dans son dernier observatoire relatif à la couverture réseau des différents opérateurs de téléphonie mobile, l'ARCEP dresse un bilan en demi-teinte. Certes, il existe maintenant dans le pays une confortable majorité de clients éligibles aux forfaits 4G. Pour autant, de très vastes pans du territoire restent un peu, voire totalement oubliés.

4G : une majorité de la population déjà couverte…

Depuis l'introduction de la 4G et de la norme LTE (Long Term Evolution) dans le paysage français des télécommunications en 2012 et 2013, les opérateurs ont massivement concentré leurs efforts sur les grands centres urbains et les zones les plus peuplées du territoire. Cette stratégie se révèle payante puisqu'une majorité de la population française est désormais éligible à la 4G.

Orange reste le leader du marché, avec un total de 7 480 antennes équipées 4G sur un total de 8 291. Il couvre désormais plus de 72 % de la population selon l'ARCEP. Bouygues Telecom, aidé notamment par ses nombreuses antennes raccordées sur une fréquence de 1 800 MHz, a équipé 6 637 sites d'émission sur un total de 7 438 et talonne Orange de très près, avec 71 % de la population couverte. Numericable-SFR a progressé assez fortement en un semestre et couvre désormais 50 % de la population. Free Mobile ferme pour l'instant la marche, avec une couverture qui concerne environ 33 % de la population française.

…au détriment des territoires les moins denses

Ces chiffres globalement encourageants ne doivent pas faire oublier que la plus grande partie du territoire national reste quasiment étrangère au développement de la 4G. Même Orange, pour l'instant, n'est en capacité de couvrir que 22 % du territoire, soit moins d'un quart du total. Bouygues, bien qu'il couvre une clientèle un peu moins nombreuse, fait légèrement mieux sur ce point puisqu'il parvient à toucher 23 % du territoire. Les résultats sont plus parlants encore pour Numericable-SFR, avec 14 % du territoire, et surtout Free Mobile, qui ne diffuse pour l'instant la 4G que dans… 3 % du pays !

Les secteurs géographiques privilégiés, outre évidemment les plus grandes villes, ont fait l'objet jusqu'à présent de choix très stratégiques de la part des opérateurs, qui ne disposent pas des moyens humains ou financiers pour satisfaire tout le monde. Dans les zones moins densément peuplées, les sites touristiques et les grands axes autoroutiers ont été notamment équipés en abondance : un argument de poids pour séduire les urbains qui voudraient continuer à bénéficier du confort de la 4G même pendant leurs congés.

Dans d'autres régions moins porteuses, au contraire, les manques restent criants. Le cas du département du Cantal, cité par le rapport de l'ARCEP, est très évocateur : ce territoire n'est couvert par Orange qu'à 22,20 %. Et il s'agit de l'opérateur qui s'en tire le mieux puisque ses concurrents ne proposent tout simplement… aucun service 4G dans le département !

Le calendrier du déploiement sera-t-il respecté ?

Rappelons que la première échéance importante, concernant le déploiement géographique de la 4G, a été fixée par l'ARCEP au 11 octobre 2015 : à cette date, les opérateurs devront être en mesure de couvrir au moins 25 % du territoire métropolitain via leurs antennes calées sur une fréquence 2,6 GHz. Si l'objectif semble réaliste et facilement atteignable pour Orange et Bouygues Telecom, il en va tout autrement pour Free Mobile et Numericable-SFR malgré les efforts indéniables déployés par ces derniers.

Une autre date à retenir est celle du 17 janvier 2017 : il conviendra, avant cette échéance, que la « zone de déploiement prioritaire » (qui comprend 18 % de la population française mais 63 % du territoire) soit couverte à 40 %. Un défi de taille pour tous les opérateurs, encore peu implantés en 4G dans les zones les plus rurales.

Quant à l'objectif de 60 % du territoire métropolitain couvert pour le 11 octobre 2019, il s'agit encore à ce stade de science-fiction : aucun observateur ne peut à ce jour déterminer si ces chiffres seront tenus.

Numericable-SFR et Free Mobile : un rattrapage à marche forcée

Les deux opérateurs les moins avancés dans le déploiement de la 4G ont recours à des stratégies différentes pour revenir le plus vite possible dans la course. Du côté de Free Mobile, il faut noter tout d'abord le rythme rapide auquel les antennes 4G sont installées. Avec 3 678 antennes 4G 2,6 GHz opérationnelles au 1er juin 2015 (sur un total de 6 264 antennes existantes), contre seulement 2 099 au 1er janvier de la même année, l'opérateur est de loin le plus actif dans ce domaine.

Le groupe Numericable-SFR, en ce qui le concerne, a beaucoup progressé aussi en quelques mois seulement. Toutefois ces progrès sont dus, en partie, à un accord d'itinérance 4G conclu avec Bouygues Telecom et mis en œuvre depuis le mois de novembre 2014.

Quelle fiabilité pour les données cartographiques publiées par les opérateurs ?

Les différents opérateurs de téléphonie mobile semblent avoir bien retenu la leçon de juillet 2014 : à l'époque, des mesures réalisées par l'ARCEP en différents points du territoire avaient permis de mettre en évidence certaines inexactitudes dans les cartes de couverture 3G et 4G publiées par les opérateurs à l'attention de leurs clients, notamment chez SFR et Free Mobile.

Le taux de fiabilité, mesuré à nouveau en décembre 2014, a connu un net progrès : la précision statistique est désormais comprise entre 98,7 % chez Orange et 99,4 % chez Bouygues Telecom. Vous pouvez donc consulter en toute confiance les cartes publiées par chaque opérateur, pour déterminer lequel couvre le mieux votre lieu d'habitation et/ou de travail.