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La marque Numericable va passer sous pavillon rouge

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Montebourg en appelle au « patriotisme fiscal » du patron de Numericable

Avant même que ne soit annoncée la décision prise par Vivendi, maison-mère de SFR, d'entrer en négociations exclusives avec le holding Altice, Arnaud Montebourg, qui avait pris fait et cause en faveur de l'offre de rachat déposée par Bouygues, est monté au créneau sur ce point. Interrogé par France 2, le bouillonnant ministre a donné le ton. Le chantre du « made in France » a directement appelé Patrick Drahi, dirigeant de Numericable, à faire preuve de « patriotisme fiscal ». Dans le viseur : la domiciliation fiscale de l'homme d'affaires franco-israélien, celle de son holding Altice ainsi que la cotation de sa société, toutes trois situées en-dehors des frontières hexagonales. La ligne directrice des propos de M. Montebourg a été posée en des termes simples : ce-dernier a rappelé comme point d'autorité qu'aspirer à devenir le second acteur des télécoms conférait un certain nombre de responsabilités. 

Pour M. Montebourg, Patrick Drahi semble en effet cumuler un ensemble de « défauts fiscaux ». Résident fiscal genevois depuis 1999, le holding Altice qu'il dirige est basé à Luxembourg-Ville et côté à la Bourse d'Amsterdam. S'engouffrant dans la brèche ouverte par le ministre, Xavier Niel, dirigeant de Free et allié de Bouygues à l'occasion de ce dossier, en a rajouté une couche, agitant dans un entretien accordé aux Échos la menace d'un ensemble Numericable-SFR « contrôlé au Luxembourg ». Bouclant la boucle, Fleur Pellerin a estimé ce dimanche « logique » que M. Drahi rapatrie sa résidence fiscale de la Suisse vers la France. « Je ne suis pas inspectrice des impôts. Mais si Patrick Drahi devient le deuxème opérateur de télécoms en France, il serait logique qu'il rapatrie sa résidence fiscale en France et gère ses affaires depuis Paris », a renchéri la ministre déléguée à l'Économie numérique dans les colonnes du Journal du dimanche.

L'assurance d'un futur ensemble Numericable-SFR domicilié et côté en France

Lequel « problème fiscal » n'a pas manqué de susciter une levée de boucliers de la part de Numericable. Lors d'une conférence de presse donnée ce jour, M. Drahi a voulu balayer ces critiques d'un revers de main. Faisant valoir que la question de sa domiciliation fiscale n'avait jusqu'alors jamais posé débat, M. Drahi a rappelé que si le holding Altice est effectivement rattaché à l'indice boursier d'Amsterdam, Numericable est une société française s'acquittant des impôts en France, et que le siège social du futur ensemble Numericable-SFR sera domicilié à Paris tout comme son indice boursier sera indexé à la Bourse de Paris. 

De même, Eric Denoyer tout comme Patrick Drahi, faisant face à un parterre de journalistes, ont voulu lever le voile sur les détails entourant le rachat de SFR par le cablô-opérateur. Tout d'abord, Patrick Drahi a signifié son intention de demeurer fiscalement résident genevois ; tout en assurant de sa volonté de procéder à un investissement de l'ordre de 3 milliards d'euros en France, assimilé à un « rapatriement massif » aux dires de M. Drahi. Au-delà, si le Conseil d'Administration de ce nouveau poids-lourd français des télécoms reste à être fixé, l'on sait déjà que M. Drahi en personne en assurera la présidence, signe d'un engagement fort de sa part.

Numericable : « on ne gardera qu'une seule marque : SFR »

À l'occasion de cette même conférence de presse, M. Drahi a détaillé les détails financiers de l'opération entourant ladite acquisition – ou « mariage », à reprendre un élément de langage récurrent dans la bouche du patron de Numericable. Trois points essentiels sont ici à retenir :

  • à la signature de l'offre de rachat, Altice versera à Vivendi une somme de 11,75 milliards d'euros en numéraire
  • la participation de Vivendi dans ce futur ensemble sera portée à hauteur de 32 %
  • Altice prendra le contrôle complet et opérationnel du groupe à naître, bien qu'il soit prévu que les offres du cablô-opérateur soient « digérées » dans le temps pour ensuite être « recyclées » sous le label SFR

Sur ce dernier point, M. Drahi s'est justifié en faisant montre d'une certaine assurance : « nous sommes les experts du secteur et nous devons prendre les clés pour conduire la voiture ». Même ton affirmé de la part du magnat du câble quant à l'assainissement des dettes – sur le long-terme – de ce nouvel ensemble : la croissance espérée du groupe participera à une résorption de la situation financière. Paraissant particulièrement certain que les membres du conseil de surveillance de Vivendi aient misé sur le bon cheval, M. Drahi s'est félicité de la conclusion de ce scénario, « le meilleur pari technologique » possible à ses yeux. Encore faudra-t-il que le gendarme des télécoms se range du même avis.