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Le mariage Orange-Free ou le règne de la rumeur

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À défaut de sources fiables et avérées, les simples rumeurs véhiculées par des « personnes très bien placées » tiennent souvent lieu d'informations dans le petit monde des télécoms français. Un article du Journal du Dimanche en date du 8 mai dernier le prouve une nouvelle fois et offre une intéressante perspective sur les journées qui ont suivi l'abandon du projet de rapprochement entre Orange et Bouygues initié en 2015.

L'article contient en effet deux révélations qui méritent le détour. D'une part, il révèle que les négociations sur le rachat de Bouygues auraient en fait continué bien après leur arrêt officiel, presque jusqu'à aboutir. Plus surprenant, une fois convaincu de l'impossibilité d'aboutir dans ce dossier, Orange aurait finalement reporté ses ambitions sur Free !

Orange/Bouygues : nouvel échec après une troisième mi-temps secrète

Selon les informations recueillies par le Journal du Dimanche, les négociations entre Bouygues Telecom et Orange auraient repris de plus belle dès le 4 avril 2016, soit à peine trois jours après les communiqués officiels annonçant leur échec. Le dossier du rapprochement entre les deux opérateurs aurait même connu des avancées notables.

À en croire la source du journal, chaque partie aurait consenti à d'importantes concessions afin de résoudre enfin les « points de détail » qui bloquaient l'accord. Orange aurait notamment accepté d'assumer une plus grosse part de la pénalité financière prévue au contrat en cas de rupture de l'opération. De la même manière, SFR aurait apparemment concédé un geste sur les garanties de passif. Enfin, Xavier Niel et avec lui Altice/Free auraient pour leur part consenti à renoncer aux conditions suspensives relatives au transfert de propriété des antennes de Bouygues.

Pointé du doigt pour ses exigences lors de la phase précédente, l'État lui-même aurait mis de l'eau dans son vin… en imposant finalement à Martin Bouygues un gel de sa participation au sein d'Orange pendant deux ans et demi seulement, contre dix auparavant. Plutôt que de s'opposer aux droits de vote double de Bouygues au sein du groupe, Bercy aurait en outre accepté l'application de ce principe en le limitant aux « grandes décisions stratégiques ». Bien que toutes les conditions aient enfin été réunies pour une fusion, c'est Martin Bouygues qui aurait finalement mis un terme aux discussions de façon abrupte et sans expliquer son geste.

Et si Orange se tournait vers Free ?

Une interview récente sur BFM Business de Ramon Fernandez, directeur général délégué d'Orange semble être à l'origine de la rumeur qui emballe depuis quelques jours le milieu des télécoms. Le cadre de l'entreprise a en effet réitéré la position déjà connue d'Orange : la consolidation du marché des télécoms de quatre à trois acteurs « restera une nécessité ». Or, l'opération Bouygues ayant définitivement échoué, la seule hypothèse encore non sérieusement étudiée ces dernières années est celle d'un rapprochement entre Orange et Free.

Les partisans de cette théorie s'appuient tout d'abord sur l'observation des excellents rapports humains entretenus entre Xavier Niel et Stéphane Richard, P-DG d'Orange. Ce fait est suffisamment rare dans ce milieu pour être pris en compte. Les deux opérateurs ont en outre des intérêts communs en Italie puisque l'opérateur Telecom Italia, détenu à 15 % par Xavier Niel, ferait partie des projets d'achat d'Orange à moyen terme. Dans l'idéal, le mariage Orange/Free pourrait alors être scellé sur deux fronts différents.

Free dément et a les moyens de son indépendance

Sans grande surprise, Free s'est empressé dès le 10 mai de démentir « catégoriquement toute discussion entre Free et Orange en vue d'un éventuel rachat ».

Outre ce démenti auquel chacun est libre d'accorder le crédit qu'il souhaite, la piste d'un rapprochement entre Orange et Free est rendue très improbable par plusieurs éléments. Les obstacles en termes de respect des règles de la concurrence déjà présents dans le dossier Bouygues se poseraient à nouveau avec Free. L'opérateur a en effet acquis un poids significatif sur le marché de la téléphonie mobile (près de 12 millions de clients) et surtout de l'Internet fixe (6 millions), où il occupe la deuxième place juste derrière Orange.

Free affiche de plus de meilleurs résultats financiers et commerciaux que Bouygues Telecom. Il se trouve donc en position de force pour négocier, voire même n'a aucun intérêt à le faire. Son bénéfice net de 335 millions d'euros en 2015 est supérieur de 20 % à celui de l'année précédente. L'opérateur continue par ailleurs à recruter massivement et a par exemple séduit pas moins de 1,6 million de nouveaux abonnés mobiles en 2015. Tous ces indicateurs au vert sont autant d'indices pointant vers le caractère un peu utopique d'un éventuel rapprochement avec Orange.