Allongement du délai de rétraction d’un compromis de vente pendant le confinement

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En principe, le délai de rétraction après la signature d’un compromis est de 10 jours, une règle inscrite dans le marbre qui ne doit souffrir d’aucune exception, quelle que soient les circonstances. Mais à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle : l’État a en effet décidé d’allonger ce délai de manière très significative, une première dans l’histoire récente du secteur de l’immobilier.

Une mesure qui court jusqu’à la fin du confinement

Pour éviter tout imbroglio, le gouvernement n’y est pas allé par quatre chemins. Ainsi, l’ensemble des compromis et des promesses de vente dont le délai de rétractation n’était pas achevé au 12 mars 2020 tombent sous le coup de l’ordonnance du 25 mars 2020. Leur délai de rétractation est suspendu pendant toute la durée du confinement et repartira à zéro un mois après la fin de celui-ci.

Ainsi, si le confinement s’achève le 15 avril, ce qui est peu probable, le délai de rétraction des compromis de vente signés après le 2 mars sera prolongé jusqu’au 25 juin 2020.

Combien de temps le compromis reste-t-il valable ?

En théorie, la durée de validité d’un compromis de vente doit laisser le temps nécessaire à la levée de toutes les conditions suspensives avant la signature définitive, comme la vente du précédent logement ou l’obtention d’un prêt bancaire. Elle est généralement comprise entre 3 ou 4 mois maximum. À son échéance, l’acte de vente définitif est signé devant le notaire. Dans le cas contraire, le bien est remis sur le marché.

Or, la période actuelle peut retarder la levée des clauses suspensives et mettre la conclusion d’une vente en péril. Rien n’est prévu à ce sujet dans l’ordonnance du 25 mars. Néanmoins, et comme en temps normal, vous pouvez demander la prolongation de la durée maximale de validité en faisant rédiger par le notaire un avenant au compromis de vente. Ce dernier doit être accepté et signé par les deux parties.

Bon à savoir

Le notaire peut également décider de lui-même de prolonger la durée de validité du compromis et de reporter la signature de l’acte de vente s’il estime que les conditions ne sont pas remplies pour permettre la levée des conditions suspensives.