L'épargne solidaire, un placement citoyen
Le principe de l'épargne solidaire est simple : il s'agit de placer son argent non seulement en fonction de ce qu'il va rapporter, mais aussi d'un objectif de plus-value sociale. Les produits d'épargne permettant d'investir dans le respect de cette logique sont nombreux : livrets d'épargne, prises de participation dans des sociétés socialement responsables, plans d'épargne, OPCVM, ... etc. Les sommes collectées au titre de l'épargne solidaire représentent aujourd'hui environ 4 milliards d'euros. Généralement 10 % de cette épargne part vers le circuit solidaire et les 90 % restants sont dirigés vers les marchés financiers afin d'offrir une rentabilité proche de celle des produits « conventionnels ». Autre variante possible, les produits dit « de partage ». Ils permettent de reverser une fraction des intérêts générés par le placement sous forme de dons aux associations désignées par l'épargnant.
A vrai dire, les 4 milliards de l'épargne solidaire sont un poids plume par rapport au 190 milliards déposés sur les Livrets A. Mais les encours ont été multipliés par 12 en 10 ans, notamment grâce à l'épargne salariale. Depuis 2010, chaque entreprise doit en effet proposer un fonds d'épargne solidaire à ses salariés.
Selon certains observateurs, l'épargne solidaire souffre d'une confusion avec l'Investissement Socialement Responsable (ISR). Ce dernier consiste à constituer un portefeuille boursier avec les titres d'entreprises respectant des principes sociétaux et environnementaux et de gouvernance. L'épargne solidaire, elle, se soucie d'abord, d'accompagnement social ou de soutien aux PME engagées dans le commerce équitable, le développement durable ; l'approche « citoyenne » primant sur la démarche financière.