Régulation bancaire : les grands établissements français menacés

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La crise grecque embarrasse de plus en plus le secteur financier, qui à travers ses agences de notation a décidé de pallier au pire : la restructuration, voire le non-remboursement total de la dette du pays. Ainsi, dans le cadre du congrès Bâle III, l'autorité de régulation Moody's s'est ainsi attaquée aux établissements les plus côtés. Selon le "Financial times", les trente premières banques mondiales seraient ainsi concernées.

Trois niveaux d'exigences vont d'ores et déjà être créés pour ces établissements, en fonction de leur "taille", de leur "structure", et de leur "exposition". Et parmi ces banques menacées se trouvent trois établissements français : BNP-Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole. Le premier nommé serait ainsi placé dans la catégorie à qui l'on exigera le plus haut taux : une augmentation de capital de 2,5 %.

Le sort des deux autres devrait rapidement être connu, le comité de régulation français faisant tout, depuis plusieurs jours, pour qu'ils ne rejoignent pas ce groupe de  "Sifis" (établissement financiers entraînant le plus de risques systémiques). Moody's a en effet décidé, comme il l'explique dans un communiqué, de "dégrader la note de la dette grecque de trois crans", en vue également de pallier à une éventuelle nouvelle crise mondiale.

Ces trois banques paient ainsi leur très forte présence sur le marché grec. Notamment BNP-Paribas, à qui le pays doit 5 milliards d'Euros, contre 2,5 pour la Société Générale, et 600 millions pour le Crédit Agricole, sachant que ces deux dernières possèdent, par contre, chacune une filiale importante dans le pays... Les marchés financiers étant particulièrement sensibles actuellement, les cours en bourse des trois établissements ont chuté en moyenne de 2,5 %. A elles de montrer leur solidité en rendant le plus minime possible l'impact de cette mauvaise période sur leurs autres activités !