Une étude de l’Autorité des Marchés Financiers éclaire sur le rapport des Français à l’épargne et aux placements financiers

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La crise financière de 2008 a durablement marqué les esprits et éloigné les Français des marchés boursiers. Le baromètre de l'Autorité des Marchés Financiers note cependant un regain d'intérêt. Parmi les plus confiants : les patrimoines aisés et les jeunes.

Frémissement en faveur des placements financiers

A la question « Les placements en actions vous intéressent-ils ? », 7 % des personnes interrogées cochent la case « beaucoup », 23 % « un peu », 26 % « pas vraiment », 34 % « pas du tout » et 9 % ne savent pas.

Les plus attirés sont ceux qui disposent d'un patrimoine financier aisé (50 %), qui déclarent s'y connaître sur le sujet (47 %) ou qui ont confiance dans l'évolution de leur propre situation financière (46 %). Ainsi, le niveau de confiance accordé aux placements en actions progresse de 22 % à 27 % en un an.

Des risques incompatibles avec les objectifs d'épargne

L'effet repoussoir du risque de perte en capital existe toujours : 63 % considèrent les placements en actions trop risqués (contre 67 % en 2017). Seuls 22 % projetteraient d'en souscrire dans l'année à venir et 12 % à moyen terme.

Il faut dire que le risque de ces placements se télescope avec les objectifs d'épargne des Français, accaparés à se constituer une épargne de précaution (83 %), anticiper les dépenses liées à la vieillesse (76 %) et préparer leur retraite (72 %). D'ailleurs, pour alimenter leur épargne, 34 % parviennent à économiser régulièrement, 46 % occasionnellement.

Les jeunes attentifs aux placements financiers

Face aux rendements en berne des produits d'épargne traditionnels, les jeunes se laisseraient bien tenter pour investir en actions dans les 12 mois (29 %) ou à moyen terme (24 %). Plus intéressés et plus confiants, les 18-35 ans sont prêts à assumer les risques pour faire fructifier leur patrimoine (27 % contre 18 % en moyenne).

Pour prospecter, ils privilégient l'information en ligne (55 % contre 38 %), les avis d'experts (35 % contre 12 %) ou leur entourage (57 % contre 29 %). Une des explications : un optimisme sur leur situation financière personnelle en hausse de 5 points sur un an.