Pourquoi faire un rachat de crédits quand les taux d'intérêt des crédits immos sont bas ?

Le rachat de crédits consiste à remplacer un crédit par un autre pour faire des économies sur le coût total. Des taux d’intérêt bas y contribuent forcément.

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Les taux d'intérêt immobiliers toutes durées confondues ont atteint 1,43 % en octobre selon l'Observatoire de l'institut CSA et du Crédit Logement. L'offre se stabilise quasiment à hauteur de son plancher historique. Est-ce l'occasion pour les emprunteurs d'opter pour un rachat de crédit afin de profiter du contexte de taux bas ? Oui, à condition de respecter certaines recommandations.

Les taux immobiliers en octobre 2018 en chiffres

Le mois dernier, les taux immobiliers se sont établis à 1,46 % pour l'achat d'un logement neuf et à 1,44 % pour l'achat d'un logement ancien. Ces chiffres flirtent avec le point bas atteint en 2016 (1,30 %). La durée du prêt s'est maintenue à 225 mois, soit 18 ans et 9 mois. Parallèlement, l'inflation (de 2,2 %), c'est-à-dire la hausse des prix de consommation, se poursuit.

Conséquence : le niveau réel des taux est négatif, créant une «  situation inédite depuis 1974  » selon l'Observatoire. Autrement dit : en vous endettant via l'achat d'un logement, vous gagnez théoriquement du pouvoir d'achat. Néanmoins, ces chiffres qui se concentrent seulement sur les taux n'évoquent pas le coût global d'un crédit immobilier.

Rachat de crédits immobilier : les recommandations

Le rachat de crédits, c'est substituer un emprunt par un autre en faisant jouer la concurrence. L'objectif est de faire des économies par rapport au premier prêt souscrit, mais aussi de modifier la durée de l'emprunt à la hausse comme à la baisse dans des proportions que le contrat initial ne permettrait pas.

Pour Cécile Roquelaure, directrice des études Empruntis, le rachat de crédit en période de taux bas est intéressant lorsque :

  • le montant du prêt à rembourser est supérieur à 70.000 euros ;
  • l'écart entre l'ancien et le nouveau taux est compris entre 0,7 % et 1 % ;
  • la durée de remboursement est dans son premier tiers.

De plus, les banques en quête d'objectifs commerciaux à valider se montrent à l'écoute des dossiers de rachat de crédits. C'est donc une fenêtre de tir opportune à condition de ne pas se focaliser uniquement sur les taux attractifs mais d'intégrer dans son calcul les frais de dossier, les indemnités, le coût de l'assurance emprunteur, les frais de garanties, etc.