Alors même que l’obtention d’un crédit bancaire devient notoirement de plus en plus difficile pour les jeunes entrepreneurs dans un contexte de crise, le développement de la finance participative (« crowdfunding ») semble marquer le pas en France. On dénombrerait ainsi environ 15000 projets financés au total depuis le début de l’année 2010, tandis que le capital levé pour la seule année 2013 s’élèverait pour l’instant à 60 millions d’euros : un montant d’apparence respectable, mais insignifiant en comparaison du triomphe insolent des géants du secteur outre-Atlantique, dont notamment Kickstarter. La faute à une réglementation très stricte, qui s’applique indistinctement pour les grands groupes bancaires et les petites plates-formes de crowdfunding.