Zoom sur le budget logement des Français en 2019

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Les dépenses consacrées au logement (loyer ou remboursement d'emprunt immobilier) retrouvent un niveau comparable à celui de 2016 après une légère baisse en 2017. Ce poste budgétaire pèse sur les finances des ménages, en particulier pour les locataires.

Le budget logement mobilise un quart des revenus en moyenne

661 euros, c'est donc le budget logement mensuel des Français (+ 30 euros en un an). Le remboursement d'emprunt mobilise en moyenne 790 euros par mois chez les propriétaires, alors que les loyers mensuels obligent les locataires à déduire 566 euros de leurs revenus.

Parmi les locataires, on note une disparité géographique : les foyers qui résident dans la région parisienne devant débourser 852 euros par mois en moyenne contre 617 euros pour ceux vivant en province.

La part des dépenses du logement dans les revenus des ménages atteint 24,3 %, soit une hausse de 1,1 point sur un an. Chez les locataires du parc privé comme du parc HLM, cette part grimpe à 38 %. En moyenne, le budget logement dépasse le tiers des revenus pour 28 % des sondés. C'est surtout le cas chez les locataires (48 %) et les classes populaires (44 %). En revanche, les personnes de 65 ans et plus concernées ne sont que 5 %, car cette catégorie se compose principalement de propriétaires ayant fini de rembourser leur crédit immobilier.

Des conséquences sur les autres postes budgétaires

La part prépondérante du budget logement sur les revenus a des répercussions sur les autres postes budgétaires : l'épargne (60 %), les vacances (57 %), l'amélioration du logement (57 %), les loisirs (53 %) et la consommation alimentaire (51 %). Cette tension financière est marquée chez les locataires du parc privé, 78 % d'entre eux éprouvant de la difficulté à épargner. Toujours chez les locataires, 43 % pensent que le budget logement est trop lourd à supporter pour leurs revenus et 47 % expriment leurs difficultés à faire face à leurs loyers.

Afin de surmonter ces difficultés, la première solution est de rogner sur les autres sources de consommation du loyer, essentiellement les enveloppes budgétaires réservées à l'alimentation, l'habillement et les loisirs. Si certains cherchent à accroître leurs ressources financières (29 %), d'autres envisagent de déménager dans un logement moins onéreux (17 %) ou plus petit (10 %). La colocation n'apparaît judicieuse que pour 5 % des sondés.