Inflation : le moral des Français est en berne pour cet été

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Un reste à vivre durement touché en 2022

Dans le cadre où il n'y aurait pas d'embargo sur le gaz russe, les prix devraient rester élevés mais la progression de ces derniers devrait ralentir. Toutefois, l'éventualité d'une coupure des importations sur le gaz et le pétrole russes, l'inflation pourrait dépasser les 7.5 %. Au vu de l'augmentation des prix de production agricole, l'inflation touche alors tous les secteurs, y compris l'alimentation.

Si les dispositifs mis en place par l'Etat ont aidé à amortir le choc, notamment dans la hausse des prix de l'énergie, ils devraient aider les Français à stabiliser leur pouvoir d'achat. Toutefois, le reste à vivre à proprement parler va être touché, car la part des dépenses au niveau des charges pèse plus lourd dans le budget.

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L'inflation se ressent dans les supermarchés

En effet, cette vague d'inflation atteint aussi les grandes surfaces. L'institut IRI, une société de données et d'études de marché, a calculé pour les produits de grande consommation une hausse de 2.89 %. Concernant l'alimentation, elle côtoie les 3.3 %. Une analyste de l'IRI, Emily Mayer, explique qu'historiquement, "les produits alimentaires ont toujours moins augmenté. Mais avec un taux probable de 5 % à la fin du semestre, l'inflation dans l'alimentation atteindra son plus haut niveau depuis 2008, début de notre suivi".

Les achats en grandes surfaces ont donc subi de manière générale une augmentation de 5.2 %. En détail, ceux de l'alimentation représentent 4.8 % et on trouve une augmentation moyenne de 8 % dans les produits d'hygiène et de beauté. Que choisir constate que "tous les rayons sont touchés, y compris ceux qui étaient jusque-là épargnés. Contrairement au mois d'avril, ce sont cette fois les marques nationales qui ont augmenté. Leurs étiquettes affichent en moyenne +6 % sur un an, tandis que les marques de distributeurs sont à +4 %".

On se doit de constater que même les discounters pratiquent des hausses tarifaires, bien souvent supérieures à 3 %.

Une augmentation de 7 à 10 % attendue à la rentrée

Les trois prochains mois laissent entendre une accentuation de l'inflation. Que choisir précise que "les distributeurs sont contraints de lâcher du lest lors des renégociations tarifaires en cours avec les fournisseurs après des années de déflation. Une partie des concessions se répercuteront inévitablement jusqu'au consommateur. Préparez-vous donc à des hausses de 7 à 10 % d'ici la rentrée de septembre", en reprenant les prévisions de Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution.

Inflation, une situation financière qui se dégrade

L'inflation, enrichie par la guerre en Ukraine depuis maintenant 4 mois, pèse sur le moral des Français et les inquiète. Si l'augmentation des prix en énergie et dans l'alimentaire est moins importante qu'ailleurs en Europe, elle se positionne quand même à un niveau élevé.

Les foyers sont de plus en plus nombreux à constater que leur situation financière se dégrade.

Les dépenses des ménages sur la consommation diminuent

Avec les diverses pénuries matérielles, des secteurs ont été plus victimes que d'autres du choc de l'offre. Par exemple, le milieu automobile ou bien textile dans lesquels les produits n'étaient plus disponibles. De même, le variant Omicron de la covid a limité les sorties de type loisirs, comme le restaurant ou le cinéma.

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Les estimations laissent entendre que les dépenses devraient reprendre cet été, avec une reprise de l'activité touristique. Néanmoins, le pouvoir d'achat est aussi un point majeur du recul de ces mêmes dépenses. Les différents organismes d'analyses prévoient une hausse de la consommation pour le deuxième semestre, mais ralentie. En effet, elle devrait être de l'ordre des 2 % contre 4.9 % l'an dernier.

Les Français vont serrer la ceinture pour partir en vacances

Alors que les vacances d'été approchent à grands pas, près des deux tiers des Français relèvent une baisse de leur budget vacances.

Selon une étude réalisée par Cofidis et CSA research, le budget moyen des Français pour les vacances est de 1641 €, contre 1765 en 2019. Selon cette même étude, pour s'échapper malgré tout de leur quotidien, les Français espèrent partir quelque temps. Pour ce faire, 45 % puiseront dans leur budget pour les dépenses courantes, 36 % piocheront dans leur épargne, 5 % feront le choix du paiement fracturé et 2 % auront recours au crédit à la consommation.

Dans la tranche des 18-24 ans, 64 % estiment que le budget vacances devrait être restreint, revu à la baisse. Certains envisagent de limiter les achats qu'ils considèrent "de plaisir", d'autres limiteront sur l'alimentation.

En plus de l'inflation, il faut prendre en compte les imprévus financiers ou les projets de long terme, décidés à l'avance.

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