La reprise se confirme dans le crédit à la consommation

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La fin d'une longue période baissière

Selon les derniers chiffres publiés par l'Association des sociétés financières (ASF),  le marché du crédit à la consommation en France a progressé de 1,8% sur les neuf premiers mois de 2010. L'année avait pourtant mal commencé avec une baisse de 3,7% au premier trimestre. Mais le deuxième trimestre a affiché un résultat positif de 5%, mettant fin au passage à pas moins de six trimestres consécutifs de baisse. Enfin, le troisième trimestre enregistre une hausse de 4,3%, ce qui replace le secteur dans le vert : +1,8% sur neuf mois, à comparer aux 15,8% de baisse sur les neuf premiers mois de l‘année 2009 ! Une chute qualifiée à l'époque "d'historique".

Les professionnels du crédit restent malgré tout prudents

De l'aveu même de l'ASF, « le retour aux volumes d'activité précédant la crise est encore loin d'être acquis ». En effet, la production des neuf premiers mois de 2010 atteint 28,3 milliards d'euros. 15% de moins que pour la même période de 2008. Les évolutions diffèrent en fonction des types de crédit. Ainsi, les prêts personnels font un boum avec une hausse, sur 9 mois, de 15% par rapport à l'année précédente. Les taux attractifs proposés par les sociétés de crédit peuvent expliquer cette nette reprise. Mais aussi le bon moral des consommateurs, car l'activité de crédit est bien sûr très liée à la confiance en l'avenir des ménages. Il faut aussi y ajouter les possibilités qui leur sont offertes de comparer les différentes propositions des acteurs du secteur, afin de choisir le crédit le plus attractif. Le crédit auto (LOA et crédit classique), a contrario, marque un ralentissement sensible. Pour preuve : même si, sur les 9 mois, la hausse s'établit à 9,4%, elle n'est que de 2,2% au troisième trimestre. Enfin, cette reprise du marché du crédit semble se confirmer chez l'ensemble de nos voisins européens. L'Observatoire Cetelem constate même que les consommateurs européens gardent le moral et continuent de croire en la reprise. Mais avec, d'après lui, des comportements d'achat qui n'auront rien à voir avec ce qu'ils étaient avant la crise !