Les entreprises françaises prennent soin de leurs salariés

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Les entreprises tricolores n'ont pas attendu la loi sur la sécurisation de l'emploi pour prendre en charge une partie des dépenses de santé de leurs collaborateurs. Si la loi du 14 mai 2013 va obliger, à compter du 1er janvier 2016, toutes les sociétés implantées en France à proposer une couverture santé à leurs salariés, ces dernières sont déjà plutôt vertueuses en la matière, selon la quatrième édition de l'enquête sur les avantages sociaux du cabinet de conseil Mercer Marsh Pre?voyance Sante? parue le 13 juin 2013.

Menée auprès de 518 entreprises (dont 293 emploient moins de 5.000 salariés) de 16 pays, elle montre que le coût moyen des avantages liés à la santé et à la prévoyance a augmenté de 4,7% dans l'Hexagone en 2012, contre 3,6% dans la zone Europe/Moyen-Orient/Asie (EMOA). La politique publique de maîtrise des dépenses de santé se traduit, il est vrai, par des remboursements moindres de la part de la Sécurité sociale alors même que certains coûts s'envolent comme, par exemple, les tarifs des consultations des médecins spécialistes ou les prix des prothèses dentaires. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si 85% des entreprises françaises interrogées proposent des couvertures dentaires alors qu'elles sont 48% à le faire en moyenne dans la zone EMOA.

Beaucoup de prévoyance, peu de prévention

Pour autant, c'est le maintien du salaire en cas de maladie qui arrive en tête des avantages sociaux proposés par les employeurs hexagonaux. 95% d'entre eux prennent à leur charge la différence entre les indemnités journalières plafonnées versées par la Sécurité sociale durant les arrêts de travail et la rémunération normalement perçue (49% en EMOA). Les couvertures prévoyance sont largement généralisées en France. Les représentants syndicaux y sont, il est vrai, très attachés.

En revanche, à l'image du système de santé français, la prévention est peu prise en charge en France par les entreprises. 20% des employeurs tricolores remboursent les examens de dépistage (51% en EMOA), 15% les conseils diététiques (19%), 5% les conseils de santé personnalisés (17%) et... 0% l'inscription à un club de gym ou à une association sportive. Il faut souligner que ce dernier domaine est plutôt l'apanage des comités d'entreprise (CE), inexistants dans la plupart des autres pays. Toutefois, force est de constater que les entreprises françaises se situent en pointe dans la prévention du stress (35% contre 26% dans l'EMOA). Et elles investissent deux fois plus dans le sevrage tabagique (40% versus 20%).