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SFR finit dans le rouge au premier trimestre

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L'année 2015 a été plus que difficile pour SFR ! Les ajustements liés à sa fusion avec Numericable ont entraîné d'importants effets de bord et une certaine confusion chez l'opérateur au carré rouge. Cela s'est traduit par la perte de plus d'un million de clients et par une forte décélération des investissements dans certains secteurs comme la 4G.

La publication récente des résultats du premier trimestre 2016 confirme que la route de la reprise sera longue. Si SFR parvient à colmater peu à peu sa perte de clientèle et à recruter dans le très haut débit fixe, c'est toutefois au prix d'immenses sacrifices consentis sur ses marges et d'une dégradation notable de ses résultats financiers. L'opérateur pourra-t-il maintenir cet effort jusqu'à retrouver une situation commerciale plus saine ?

Des résultats financiers malmenés par la guerre des prix

Sans être catastrophique, le premier trimestre 2016 se termine sur une note négative pour les indicateurs financiers de SFR. Les trois premiers mois de l'année ont permis à l'opérateur de totaliser un chiffre d'affaires de 2,573 milliards d'euros, soit une baisse de 6,1 % par rapport au premier trimestre 2015. Le résultat brut d'exploitation (EBITDA) connaît une évolution comparable et passe de 935 à 851 millions d'euros, soit une diminution assez sèche de 9 %. Les résultats sont encore plus cruels si l'on s'intéresse au bénéfice net de l'entreprise. Encore bénéficiaire de 743 millions d'euros un an plus tôt, SFR plonge cette fois dans le rouge et affiche une perte de 41 millions d'euros.

La dégradation de la santé financière de l'entreprise est certes due à sa perte chronique de clientèle. Cependant, ses résultats sont également impactés par la rentabilité insuffisante de ses nouveaux clients. À coup de promotions très agressives et de box Internet à 4 € par mois, Patrick Drahi semble en effet avoir changé de stratégie et entraîné SFR dans une guerre des prix et une course sans relâche au low cost. Si les premiers effets de cette stratégie se font sentir sur les recrutements, ils sont surtout perceptibles sur les rentrées d'argent. Le revenu moyen par abonné (ARPU) mobile reste inchangé par rapport au premier trimestre 2015 (21,8 €). En revanche, celui de l'Internet fixe passe de 34,3 € à 33,9 € : 40 centimes qui peuvent faire une vraie différence dans les comptes de l'opérateur !

SFR amorce la fin de l'hémorragie de sa clientèle

Sur le papier, l'évolution du parc clientèle de SFR ne semble guère réjouissant. À la fin du premier trimestre 2016, l'opérateur totalise 6,29 millions de clients dans le fixe et 16,98 millions dans le mobile… C'est beaucoup moins que les 6,52 millions d'abonnés Internet et les 18,14 millions de clients mobile qu'il comptabilisait un an plus tôt.

L'hémorragie de la clientèle est donc sévère mais SFR souligne toutefois une inflexion progressive de ses mauvais résultats. L'opérateur n'a perdu « que » 28 000 clients mobile au cours du premier trimestre 2016, contre 144 000 sur la même période en 2015. Selon SFR, cette tendance est encourageante et laisse enfin entrevoir une « stabilisation » de sa base clientèle à l'horizon du troisième ou du quatrième trimestre 2016.

Autre motif de satisfaction : si les offres commerciales récentes de SFR ont certes attiré de nombreux clients recherchant du low cost, l'opérateur n'en poursuit pas moins son recrutement chez les abonnés mobile les plus rentables, qui choisissent les forfaits les plus haut de gamme. Ce parc des abonnés « haute valeur », comme les appelle le communiqué, compterait 13 000 personnes de plus dans ses rangs à la fin du premier trimestre 2016. Cette tendance se retrouve sur le secteur de l'Internet fixe où SFR annonce fièrement 66 000 abonnements au très haut débit supplémentaires.

Vers une longue convalescence pour l'opérateur

Les résultats du premier trimestre 2016 ne semblent décourager ni Michel Paulin, le nouveau patron de SFR depuis début mai, ni le directeur financier d'Altice Dennis Okhuijsen. Ce dernier a notamment réitéré l'objectif d'un EBITDA en augmentation à la fin de l'exercice 2016 alors que l'indicateur est clairement en retrait pour le premier trimestre. L'opérateur demeure confiant et relance sa politique d'investissement dans le très haut débit fixe et mobile. Enfin, dans les mois à venir, l'entreprise devrait miser sur une plus grande convergence télécoms/médias avec le lancement de plusieurs chaînes sportives mais aussi l'intégration des journaux du groupe (Libération, L'Express…) dans certains forfaits mobile.

Malgré ces avancées, la convalescence de l'opérateur au carré rouge s'annonce longue. Patrick Drahi a récemment procédé à un refinancement de la dette de SFR, qui allonge de trois ans la durée prévue du remboursement et reporte tout remboursement significatif du capital dû à l'horizon 2022. De l'argent frais qui pourrait rendre à l'opérateur les moyens de ses ambitions !